Comment s’est formé le Système globaliste et comment fonctionne-t-il ?

par | 19 décembre 2025 | Aucun com­men­taire

Nous tra­ver­sons une période fort trou­blée de la vie poli­tique fran­çaise et inter­na­tio­nale ; il me paraît judi­cieux de faire appa­raître, ou de rap­pe­ler, quelques repères aux­quels nos conci­toyens désem­pa­rés pour­ront se réfé­rer dans une socié­té où la vio­lence (vio­lence de rue et vio­lence d’Etat), le men­songe, la mani­pu­la­tion et la tra­hi­son règnent en maîtres à tous les niveaux.

Le Système globaliste

Le Système glo­ba­liste s’est appuyé sur les fon­da­tions struc­tu­relles des socié­tés tra­di­tion­nelles mul­ti­mil­lé­naires pour consti­tuer son propre sque­lette ; il a métho­di­que­ment et len­te­ment inver­ti, per­ver­ti et cor­rom­pu (comme on dit qu’un métal comme le fer, sous l’effet du temps et des intem­pé­ries, se cor­rompt, rouille et finit par dis­pa­raître) toutes les bases et l’organisation éta­blies pour qu’une socié­té humaine puisse vivre et pros­pé­rer, afin de lui sub­sti­tuer ses propres cri­tères ; il s’agit bien d’un « grand rem­pla­ce­ment » mais qui va beau­coup plus loin que l’homogénéité d’une popu­la­tion.
Les bases et l’organisation des socié­tés tra­di­tion­nelles étaient consti­tuées de règles fonc­tion­nelles et morales qui for­maient l’armature de la socié­té ; c’est donc cette arma­ture qui va être rem­pla­cée ou, plus exac­te­ment, dis­soute, afin de lui sub­sti­tuer un ordre qui ne sera basé sur aucun des cri­tères pré­cé­dents. Les socié­tés tra­di­tion­nelles étaient fon­dées sur le prin­cipe que les élites aris­to­cra­tiques (aris­to­cra­tie : gou­ver­ne­ment des meilleurs) avaient pour mis­sion de gérer une popu­la­tion humaine et une nature qui était notre alliée ; dans le nou­veau para­digme qui nous est impo­sé, ni l’humain ni la nature ne sont pris en compte. Quant à « l’élite », elle n’existe plus, il ne s’agit plus que de pré­da­teurs du monde vivant.
J’ai pris comme exemple de l’organisation de ces anciennes struc­tures la socié­té fran­çaise dont les règles étaient consti­tuées par les sys­tèmes poli­tiques de ges­tion de cette socié­té(1) en ne remon­tant pas plus loin que la période qui nous est contem­po­raine et qui, donc, est par­fai­te­ment déli­ques­cente.
Cet exemple est valable pour tout type de socié­té orga­ni­sée de l’aire (et de l’ère) occi­den­tale(2).

La scène politique française

Honoré Daumier caricature assemblée nationale

La scène poli­tique fran­çaise contem­po­raine est une saga où on retrouve tou­jours les mêmes per­son­nages, comme dans un feuille­ton amé­ri­cain qui n’en finit pas ; cer­tains sont là depuis près de 50 ans, comme Fabius, Juppé ou Bayrou.
Traînant quan­ti­tés de cas­se­roles qui font un bou­can de tous les diables mais que les oreilles chastes de nos conci­toyens ne veulent pas entendre(3), ils se sont répar­ti les postes dans les diverses ins­ti­tu­tions fran­çaises qui sont autant de siné­cures (Conseil d’État, Conseil consti­tu­tion­nel, Cour des comptes, Conseil éco­no­mique et social…) ou bien ont été nom­més, pour les « récom­pen­ser » de leur doci­li­té, à des postes d’administrateur de grandes socié­tés.
Cette « pro­mo­tion » ne demande pas de com­pé­tences par­ti­cu­lières, qui seraient de toutes façons inutiles puisqu’il s’agit juste de rému­né­rer leur assi­dui­té par des jetons de pré­sence, ce qui consti­tue déjà un pro­grès – et une (rela­tive) contrainte – pour ceux d’entre eux qui sont d’anciens élus, dépu­tés ou séna­teurs, où leur pré­sence aux séances plé­nières ne sont pas obli­ga­toires et où celle en com­mis­sion est « excu­sée » sans pro­blème et sans sanc­tion.
S’il est un pan­neau dans lequel les Français tombent sys­té­ma­ti­que­ment depuis des décen­nies, c’est bien celui de l’appel des sirènes qui revêtent leurs plus beaux atours démo­cra­tiques à chaque élec­tion en vue de les séduire et les pous­ser à se rendre aux urnes. Les mêmes causes pro­dui­sant les mêmes effets, les Français per­sistent à voter pour les mêmes char­la­tans qui s’empresseront, une fois élus, d’oublier les vœux de leurs élec­teurs. C’est l’attitude habi­tuelle des vieux rou­tards de la poli­tique et les Français se prêtent sans objec­tion (mais sûre­ment pas en toute luci­di­té) à ce qui semble désor­mais consti­tuer un « rituel » où cha­cun joue son per­son­nage.
Du côté des « nan­tis », le blanc-bec(4) ne sait pas encore qu’arriver à fran­chir les portes de l’Assemblée natio­nale ou du Sénat en tant que nou­vel élu, qu’individu poli­tique, en tant que poli­ti­cien (croit-il), signi­fie qu’il a frap­pé à une porte où il ne fal­lait pas frap­per sous peine de perdre sa vir­gi­ni­té. La porte lui a été ouverte sous condi­tion : il est accep­té dans sa nou­velle famille mais il devra se plier aux règles de la pièce de théâtre qu’il s’apprête à jouer en tenant un rôle bien pré­cis qu’on lui aura expres­sé­ment indi­qué et auquel il sera tenu de se cantonner.

Le Parrain

À vrai dire, il ne s’agit pas d’une pièce de théâtre ; il s’agit d’une secte qui contraint tous ses membres ; pire, plus que d’une secte, il s’agit d’une mafia très exi­geante qui n’admet aucune tra­hi­son car cette mafia EST la tra­hi­son(5), ne vit que pour, et que de, la tra­hi­son, et elle n’accepte aucune concur­rence et aucune déro­ga­tion à ses règles.
Cette récep­tion dans la secte est enté­ri­née par le repré­sen­tant du groupe poli­tique auquel appar­tiennent ses dépu­tés, qui les engage à suivre ses direc­tives et ceux de la secte sous peine d’exclusion.

« Macron est un agent de l’étranger en mis­sion pour détruire le pays.
Hors de cette hypo­thèse, tout ce qu’il fait est absurde, incom­pré­hen­sible.
Avec cette hypo­thèse, tout s’éclaire et devient logique, cri­mi­nel mais logique. »
Étienne Chouard

Le nou­vel élu fait désor­mais par­tie du Système et il lui sera deman­dé inévi­ta­ble­ment de tra­hir ses élec­teurs, dont les sou­haits géné­ra­le­ment fort prag­ma­tiques, ne cor­res­pondent en rien aux objec­tifs de cette caste, ce qui fera qu’il pas­se­ra la majeure par­tie de son temps à men­tir et à se jus­ti­fier, la main sur le cœur, à trom­per ses élec­teurs et à leur pro­mettre monts et mer­veilles, pro­messes qu’il n’a aucune inten­tion, ni même aucune pos­si­bi­li­té(6), de tenir sous peine de se voir exclu de son groupe, l’exclusion étant un moindre mal, si l’on tient compte des récents « sui­cides » qui ont aler­té les Français les plus éveillés sur les agis­se­ments du monde poli­tique fran­çais presqu’entièrement sou­mis à ce véri­table « syn­di­cat du crime »(7).
Mais, au-delà de cette école de la tra­hi­son, de la per­ver­sion et du men­songe qui for­mate les futurs psy­cho­pathes qui vont diri­ger notre pays, nombre de ces der­niers auront éga­le­ment subi divers exa­mens de pas­sage, une ini­tia­tion qui les for­me­ra aux pra­tiques les plus abjectes qui ont cours dans les cénacles plus her­mé­tiques des maîtres de ce monde qui ne fixent aucune limite, morale ou socié­tale, à leurs dépra­va­tions et exigent de leurs affi­dés la même atti­tude.
De la sorte, une grande par­tie du per­son­nel poli­tique sera vul­né­rable au chan­tage qu’aura exer­cé la Secte mon­dia­liste sur ses adeptes, puisque beau­coup d’entre eux, peut-être plus ambi­tieux que les autres, et sur­tout plus dépour­vus de scru­pules, auront été contraints de pas­ser sous les fourches cau­dines de ces débor­de­ments per­vers de tous ordres, débor­de­ments dûment fil­més.
Le Système glo­ba­liste a fait en sorte de dépas­ser très lar­ge­ment le strict domaine poli­tique pour inves­tir tous les pans de la socié­té ; l’affaire Epstein et ses rami­fi­ca­tions en France avec son cor­res­pon­dant Brunel (l’un et l’autre « sui­ci­dés ») et dans le monde nous rap­pelle que les champs de l’art (archi­tec­ture, sculp­ture et pein­ture contem­po­raines), du sport (Jeux olym­piques), de la jet-set (famille royale d’Angleterre), ou du spec­tacle (chan­teurs pro­mou­vant les spec­tacles sata­nistes, pègre hol­ly­woo­dienne) ont été lar­ge­ment conta­mi­nés.
Si vous adap­tez cette grille de lec­ture aux évé­ne­ments dou­lou­reux qui se pro­duisent actuel­le­ment, notam­ment avec l’affaire des abat­tages de bétail, vous serez à même de mieux com­prendre les posi­tions de cha­cun et les enjeux en cours mais, sur­tout, vous aurez défi­ni­ti­ve­ment rom­pu avec la naï­ve­té de ceux – la très grande majo­ri­té des Français – qui avalent tout crues (dans les deux sens du terme) les infor­ma­tions des médias de pro­pa­gande sub­ven­tion­née appar­te­nant tous à seule­ment dix oli­garques fran­çais, ce qui induit la mono­po­li­sa­tion, l’uniformité, la par­tia­li­té de l’information et, sur­tout, son imposture.

Pierre-Émile Blairon

La « poli­tique » défi­nit ce qui appar­tient au domaine de l’or­ga­ni­sa­tion d’un État et à l’exer­cice du pou­voir dans une socié­té organisée.

Voir la défi­ni­tion de l’Occident, par exemple, dans cet article : Trump veut-il vrai­ment en finir avec la guerre en Ukraine ? du 30 novembre 2025.
« L’Occident com­prend les Américains de l’État occulte, dit “pro­fond”, la CIA, l’Otan, et leurs satel­lites : l’Union euro­péenne, l’Israël sio­niste, le Mossad. »

L’exemple le plus fla­grant et le plus navrant est celui de l’enthousiasme sus­ci­té par la paru­tion du livre de Nicolas Sarkozy décri­vant les « épreuves » que ce répu­gnant per­son­nage pas­sible plu­sieurs fois de haute tra­hi­son, a tra­ver­sées pen­dant… 20 jours en pri­son ; voir l’article du 15 décembre 2015 de Georges Gourdin à ce sujet : Mais qui sont ces gens qui poi­reautent pour un auto­graphe de Sarkozy ? 

Lire dans nos colonnes : Attal, Bardella, Branco : l’heur(e) des blancs-becs du 4 novembre 2024

Mafia : groupe occulte de per­sonnes qui se sou­tiennent dans leurs inté­rêts par toutes sortes de moyens (Larousse).
Lire à ce pro­pos : Sarkozy, le petit par­rain, du 23 octobre 2025

90% des pro­messes de ces élus fran­çais ne seront pas tenues – et ils le savent !- puisque tous les groupes pré­sents à l’Assemblée natio­nale et au Sénat sont par­ti­sans de l’Union Européenne qui fixe ses propres lois en fonc­tion de ses propres inté­rêts, qui sont des inté­rêts glo­ba­listes qui vont à l’encontre des inté­rêts natio­naux et les impose aux États membres.

On peut revoir avec pro­fit le film d’Henri Verneuil, I comme Icare.

I comme Icare

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Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

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