Il a parlé dans le poste !
Il a parlé !
À la place du journal de 13h, questionné gentiment par Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier, deux journalistes pleins de gentillesse, mais qu’on a plus l’habitude de voir poser des questions sur les marchés, ou se faire expliquer des délicieuses recettes de cuisine du terroir. On suppose que le Président, qui avait une fois refusé Anne-Sophie Lapix, a cette fois encore, fait le choix de ses interviewers, bien sages et polis, à l’heure de grande écoute des boomers, qui forment le gros bataillon des téléspectateurs entre poire et fromage.
On aurait préféré une Sonia Mabrouk ou un Mathieu Bock-Côté, mais on ne choisit pas en démocratie.
Que retenir du discours bien récité ?
Aucune avancée sur le problème des retraites. Le vote a eu lieu, circulez, il n’y a plus rien à voir. Pas de retour en arrière, pas de remaniement, pas de dissolution. On obéit aux ordres de l’UE, point à la ligne. On peut garantir de cette manière que l’on pourra de nouveau emprunter à des taux assez bas pour que la dette augmente d’une manière moins douloureuse.
L’opposition ? Toujours autant de mépris pour toute opposition à sa politique. Pour lui, seuls les députés qui ont voté contre la motion de censure sont dignes d’être écoutés et éventuellement de pouvoir travailler avec lui à l’avenir.
Les manifestations ? Ce sont les mêmes qu’aux USA ou au Brésil.… preuve d’une méconnaissance phénoménale de la politique internationale.
Les syndicats ? Ils n’avaient qu’à faire des propositions ! Oui mais… il a refusé de les recevoir…
Les Français sont dans la rue, pas seulement pour sa loi sur les retraites, mais parce qu’il y a un trop plein de « ras le bol ». Plus rien ne va dans le pays :
• une dette astronomique,
• une inflation qu’on n’arrête plus,
• un système de santé complètement détruit,
• une immigration incontrôlée,
• une Europe qui cherche la guerre,
• notre Président qui se discrédite et discrédite la France partout où il va,
• des services publics en lambeaux,
• une insécurité croissante, etc.
on pourrait en ajouter toute la soirée.
Mais le Président reste fidèle à la finance internationale, qui impose ses lois. Il a fort bien montré le tableau qui indique l’âge de départ à la retraite dans les différents pays d’Europe, nul doute que la finance qui dirige l’UE et ses marionnettes dans les pays ne cherchera encore à diminuer l’écart. Mais pas dans le sens espéré par les Français.
Toutefois l’Espagne, à qui on cherchait à imposer la même chose il y a quelques semaines, a répondu par un magistral bras d’honneur.
Quand fera t‑on de même ?
Patrice LEMAÎTRE
En marge :
Macron enlève discrètement sa montre à 80 000 € pendant le direct sur la réforme des retraites :
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