Killers of the Flower Moon : Martin Scorsese dénonce la société du mensonge
Je ne suis pas cinéphile car le cinéma, autrefois le 7e art, est devenu le vecteur privilégié de l’oligarchie pour façonner les esprits.
C’est pourquoi je fréquente très peu les salles obscures. Seuls quelques noms me parlent, tous portent sur une époque aujourd’hui révolue, et parmi lesquels Martin Scorsese (80 ans). Je ne sais pour quelles raisons l’envie m’a pris d’aller voir son dernier film malgré la durée (3 heures et demi) et le titre rébarbatif (Killers of the Flower Moon).
Bien m’en a pris, il s’agit d’un véritable chef d’œuvre
Synopsis :
Au début du XXe siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…
D’après une histoire vraie et centrée autour de l’improbable romance d’Ernest Burkhart (Leonardo DiCaprio) et Mollie Kyle (Lily Gladstone), “Killers of the Flower Moon” est à la fois un western épique et une saga criminelle, où se mêlent un amour véritable et une trahison indicible.
Avec Robert De Niro et Jesse Plemons, le film est réalisé par Martin Scorsese (récompensé en 2007 par l’Oscar du meilleur réalisateur) sur un scénario qu’il cosigne avec Eric Roth, d’après le best-seller de David Grann [source Paramount].
Comme tous les chefs d’œuvre, ce film peut se voir à plusieurs niveaux. Chacun y trouvera son compte.
• Sur un plan purement esthétique, ce film est magistral. Les reconstitutions historiques sont d’une très grande rigueur avec des moyens époustouflants.
• On peut voir ce film comme une épopée de la Conquête de l’Ouest, un « western » haut de gamme, mais aussi
• comme un film policier, ou encore
• comme une histoire d’amour.
Ce film est tout cela à la fois, et Scorsese est trop habile pour s’en tenir là. Né à New-York en 1942 de parents d’origine sicilienne, Scorsese voit son pays d’adoption avec la distance que lui procure sa culture européenne. Tout comme cet autre réalisateur italo-américain : Francis Ford Coppola, auteur de ce monument du cinéma, la saga du Parrain. Martin Scorsese se complaît avec des acteurs italo-américains : Al Pacino, Pesci, De Niro, DiCaprio.
Avec Killers of the Flower Moon, Scorsese nous livre son testament : un réquisitoire monumental contre la société américaine. Il nous montre comment les « WASP » (White Anglo-Saxon Protestants)(1) ont non seulement plumé, mais blousé les Indiens « rouges ».
• Certes il y a les assassinats violents et gratuits.
• Certes il y a l’argent qui corrompt tout ce qu’il touche.
• Mais Scorsese nous montre que derrière tout cela, il y a en toile de fond : l’avidité et le MENSONGE, le mensonge assumé de ces immigrés prédateurs et sans scrupules qui usent de toutes les manœuvres pour s’approprier le bien d’autrui. Scorsese pousse le bouchon jusqu’à faire de William Hale (joué par Robert De Niro) un franc-maçon du 32e degré (notre illustration à la une). Le philanthrope n’est en fait qu’une fripouille qui dupe tout le monde, à tel point qu’il ne se rend même plus compte qu’il est en permanence dans le mensonge, la manipulation et la fourberie. Son neveu Ernest Burkhart (joué par Leonardo DiCaprio) est lui-même entraîné dans cette turpitude.
Scorsese et DiCaprio produisent ce film aux côtés d’Apple Studios. Ils y ont mis le paquet avec leur deux sociétés de production : Sikelia Productions de Scorsese et Appian Way Productions de DiCaprio ont investi plus de 200 millions de dollars.
Derrière cette grandiose fresque historique, Scorsese et DiCaprio dénoncent l’acte fondateur des États-Unis : le mensonge et la spoliation.
Il faut voir ce film. Les 3 heures et demi passent bien vite tellement le spectacle est éblouissant tout au long de la projection en même temps que le spectateur est absorbé par les multiples histoires qui se trament. Il faut voir ce film si l’on veut mieux comprendre notre actualité.
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Nous parions que Scorsese et sa bande de « ritals » ne s’identifient pas aux WASP.
Juste la vérité !
Les « WASP » sont grandement responsables de l’état actuel du monde…
Nous, Français, sommes de « petits joueurs »…
Excellent film qui sort des blockbusters, des comédies débiles et des productions à la française faisant la promotion du wokisme. Une fresque historique qui rappelle le film « Il était une fois dans l’Ouest » du grand Sergio Leone. Mais là, c’est du vécu, ça prend une autre dimension.
Comme beaucoup de spectateurs, j’ai passé les 3h et demie sans m’en rendre compte.
Je confirme tout ce qui est dit sur ce film. Il est parfait. Avec une certaine réserve, 3h 30 minutes passées dans une salle obscure c’est beaucoup trop long. Je conseille de s’absenter une heure au milieu du film pour aller boire un verre et se dégourdir les jambes. Il restera ainsi 2h30 de film, c’est bien suffisant.
Qui trop embrasse mal étreint, en effet il y a dans ce film plusieurs histoires en même temps : un western, une histoire d’amour, une histoire policière etc. Tout cela nuit au thème principal de ce film à savoir l’acte fondateur des États-Unis : « le mensonge et la spoliation », sujet de cet article.
Scorsese se trompe de cible, ici c’est le petit blanc moyen américain, stupide et cupide qui est visé et ridiculisé. Il faut chercher plus haut dans les élites mondialistes le mal américain. De Rockefeller à Rothschild en passant par Soros. Le petit blanc américain ou européen responsable de tous les maux dans tous les autres peuples du monde, c’est très à la mode aujourd’hui.
Padamalgam, comme on dit aujourd’hui.
Bref, je confirme, ce film est à voir absolument
Pas d’accord avec cette critique négative. Les 3h26 que dure le film passent sans qu’on s’en aperçoive tant le réalisateur fait preuve de talent. Quitter la salle une heure pour revenir serait idiot. Si on n’apprécie pas, on s’en va et on ne revient pas.
Je suis d’accord avec Georges Gourdin, ce film est un chef d’œuvre à tout point de vue. Mais je ne le considère pas comme le testament de Scorsese. Pourquoi cela ?
Enfin, il n’y a aucun intérêt à dissocier les « niveaux » du film ? Il s’agit d’un tout qui mêle, comme dans la vraie vie, amour, joies, peines, affaires, cupidité, cynisme, grandeurs d’âmes, lâchetés, etc…
Une fresque historique qui dénonce les exactions des WASP, certes, mais quel peuple peut se revendiquer d’un passé sans tache ?
Alors, ne pas hésiter à aller voir ce film.
« Ici c’est le petit blanc moyen américain, stupide et cupide qui est visé »
C’est tout de même plus facile – moins risqué ! – que de pointer les véritables prédateurs derrière le petit blanc contaminé par l’esprit (****) et qui veut sa petite part à son petit niveau. J’irai voir ce film comme « Il était une fois l’Amérique »…
Et dire que si le Mayflower avait coulé… 😉