Les cartes de la présidentielle sont redistribuées
La désignation de Valérie Pécresse pour représenter le parti LR marque-t-elle un tournant décisif dans la campagne présidentielle ?
Déjà, les sondages la donnent présente au deuxième tour et gagnante face à Emmanuel Macron ! Alors, la présidente de la région Île-de-France pourrait-elle succéder, le 24 avril, au freluquet prétentieux sur le trône de l’Élysée ? La question se pose mais gardons-nous de formuler des pronostics à ce stade de la campagne. La route est encore longue pour les candidats et bien des coups de théâtre peuvent encore survenir d’ici la ligne d’arrivée. Souvenons-nous de 2017.
On peut néanmoins tenter d’analyser cette situation nouvelle de façon objective indépendamment de toute considération partisane.
En premier lieu, on est bien obligé d’admettre que Valérie Pécresse possède un atout majeur, à savoir sa féminité. Le féminisme a le vent en poupe en ces temps où l’apparence et la forme l’emportent largement sur le fond. Bien que notre société se veuille de plus en plus non genrée, être une femme constitue encore, sur le plan symbolique, un avantage de poids. On opposera que Marine Le Pen est aussi une femme et que cela ne la sert pas beaucoup. Certes mais cette dernière, en dépit de ses efforts en dédiabolisation, traîne toujours derrière elle l’ombre repoussante du Front National. À l’inverse, Valérie Pécresse, moins clivante, moins marquée – avec son corolaire : moins convaincue – et plus consensuelle pourrait convenir à beaucoup de monde dans un large éventail de sensibilités politiques.
Ajoutons qu’elle possède aussi une brillante formation (HEC et l’ENA) et un parcours politique étoffé (auditrice puis maîtres des requêtes au Conseil d’État, deux fois ministre puis présidente de la région Île-de-France).
Bref, elle a de quoi séduire une partie de l’électorat conservateur et rapiner des électeurs chez tous ses adversaires car incarnant le vote utile auprès de ceux pour qui se débarrasser de Macron est la priorité des priorités. Ceux-là voient en la candidate des Républicains la seule possibilité de l’emporter, tant Marine Le Pen et Éric Zemmour, victimes du travail de sape des médias, font figure d’épouvantail. Un calcul simpliste, évidemment, mais qui fait courir un sérieux danger aux candidats à droite de la droite.
Cette cote d’amour réelle ou supposée n’a aucune justification car, sur le fond, Valérie Pécresse, qui se positionne officiellement au centre, s’est toujours montrée très islamo-gaucho-compatible. Ses revirements de postures fréquents en apportent l’irréfutable démonstration. D’ailleurs, n’a‑t-elle pas quitté le parti LR, en 2019, le jugeant « trop à droite » ? Un message clair incontestablement.
En fait, elle n’est qu’une bourgeoise se disant conservatrice mais qui roule uniquement pour ses ambitions
C’est pourquoi elle n’a cessé de naviguer de droite à gauche (jamais dans l’autre sens) durant toute sa carrière politique (lire Valérie Pécresse remporte l’investiture LR : tout un symbole du 5 décembre 2021). Comme il se doit, elle est aussi très européiste : elle s’est notamment prononcée pour le confinement des non-vaccinés et pour l’extension du passe sanitaire aux réunions politiques ! Malgré ces handicaps, elle peut parfaitement abuser une partie du peuple qui se dit de droite mais rechigne toujours à heurter le politiquement correct imposé par la gauche, surtout quand il s’agit des réformes sociétales ou du combat racialiste.
Ainsi, tout semble concourir pour faire de Valérie Pécresse une cliente sérieuse à la victoire
Toutefois le vote utile, s’il présente arithmétiquement l’avantage de débarrasser la France de Macron compte tenu de la sociologie électorale du pays, il a aussi le gros inconvénient de sacrifier les convictions sur l’hôtel de l’efficacité. Car élire Pécresse, c’est tout changer pour que rien ne change ! Elle et Macron sont comme bonnet blanc et blanc bonnet. Dès lors, à quoi bon changer les têtes si, au final, on se retrouve avec la même gouvernance ? Concernant l’immigration, par exemple, souvenons-nous que Madame Pécresse s’est prononcée contre le retour au droit du sang, contre la préférence nationale, contre l’immigration zéro et contre la remigration. Sous sa présidence, rien ne changera. Nous aurons hérité d’un Macron en jupon qui fera perdre encore cinq années à la France. Celle-ci ne peut plus se le permettre.
Pécresse, c’est donc un mauvais piège pour la droite radicale éclatée en deux blocs qui semblent, pour le moment, inconciliables. L’arrivée inattendue de la candidate LR a redistribué les cartes et fragilisé considérablement le camp patriote qui, à cet instant de la compétition, perd quasiment toute chance de placer un des siens au deuxième tour. Aujourd’hui, la mieux placée pour l’emporter, c’est un clone de Macron. Il reste cinq mois pour que les choses changent. Pour que les électeurs de droite aspirant au redressement de la France réalisent la supercherie. Pour que le camp patriote, majoritaire en potentiel de voix, se range derrière un candidat unique.
Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
Si Pécresse est élue au deuxième tour (pour autant qu’elle atteigne ce stade) ce sera tout simplement le retour de ce que MLP appelait l’UMPS… et retour à la case d’avant Hollande. La France continuera de s’enfoncer dans la m…e. Le Français d’aujourd’hui ne mérite pas de l’être.
La « young leader » sur le pas de tir présidentiel pour encore plus pire. Si, si, vous verrez !
Jacquadi que ça serait une femme présidente en 2022… Mais il paraît que ce n’est pas correct, aujourd’hui il faut dire « corps avec un vagin » pour désigner le sexe féminin… C’est beau la novlangue… Les élections sont le simulacre ultime de la fausse démocratie et de la vraie démocratie fasciste, abstention record si les scrutins ont lieu car les gueux pensent à survivre et non faire semblant d’élire leur prochain bourreau…