Les laboratoires biologiques du Pentagone en Ukraine
En octobre 2021, l’Agence de Réduction des Menaces de la Défense américaine (DTRA), une agence de soutien au combat au sein du Département de la Défense des États-Unis (DoD), a publié un accord supplémentaire sur la « lutte contre les agents pathogènes hautement dangereux ».
Pourquoi un accord supplémentaire ?
Parce qu’au niveau de la recherche biologique, l’Ukraine est depuis quelques années d’un intérêt particulier pour les États Unis, comme l’indique cet article datant de novembre 2014.
Immédiatement après la victoire de la première révolution de couleur, un accord global avait été signé entre le ministère ukrainien de la Santé et le ministère américain de la Défense sur la rénovation des installations biologiques en Ukraine. En 2008, un plan a émergé pour la fourniture d’une aide américaine au ministère ukrainien de la Santé, et en octobre 2009, un concept de développement pour un « programme de réduction des menaces biologiques » a été proposé.
Avec le soutien des États-Unis, le premier centre biologique d’Ukraine a donc été ouvert le 15 juin 2010 dans le cadre de l’Institut de recherche Mechnikov Anti-Plague à Odessa en présence de l’ambassadeur américain John Tefft. Le centre d’Odessa s’est vu attribuer un niveau permettant de travailler avec des souches utilisées dans le développement d’armes biologiques. Ce laboratoire fut le premier d’une longue série puisque d’autres furent ouverts à Vinnytsia, Ternopil, Uzhhorod, Kiev, Dnepropetrovsk, Simferopol, Kherson, Lviv (trois laboratoires à la fois dans cette ville !) et Lugansk, toujours avec le soutien des États-Unis.
Le personnel civil américain effectuant des travaux dans ces laboratoires bénéficie de l’immunité diplomatique, bien qu’il ne soit pas diplomate. Par conséquent, les entreprises privées peuvent effectuer des travaux, sous couverture diplomatique, pour le gouvernement américain sans être sous le contrôle direct de l’État hôte.
L’Ukraine n’a donc aucun contrôle sur les bio-laboratoires militaires sur son propre territoire
Selon un accord signé en 2005 entre le Département de la Défense des États-Unis et le ministère ukrainien de la Santé, il est interdit au gouvernement ukrainien de divulguer au public des informations sensibles sur le programme américain.
Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolai Patrushev, a averti dans une interview en 2021 que ces laboratoires mettaient en péril la santé de dizaines de millions de personnes.
Mais pourquoi les USA financent-ils des bio-laboratoires en Ukraine et à quoi ceux-ci peuvent-ils bien servir ?
L’opération militaire russe en Ukraine a, par hasard, coïncidé avec le lancement prévu de bio-laboratoires militaires américains à Kiev et à Odessa. Ces laboratoires ukrainiens liés aux USA travaillent avec des agents pathogènes extrêmement dangereux. On y teste des virus, des bactéries et des toxines mortelles artificielles sur le sol ukrainien.
Il est à noter que des souches et des biomatériaux ont été collectés et transférés à l’US Army Reed Research Institute. Il s’agit d’échantillons de souches hautement pathogènes et d’agents pathogènes de maladies infectieuses (peste, charbon, choléra, tularémie, brucellose, virus Crimée-Congo, hantavirus, virus de l’encéphalite à tiques et leptospirose), ainsi que de 4 000 échantillons biomédicaux provenant des membres de l’armée ukrainienne (selon le ministère russe de la Défense).
Cette déclaration datant du 6 mars, l’ambassade des USA en Ukraine a depuis fait disparaître de son site internet les documents relatifs aux 11 laboratoires prévus.
Le même jour, une instruction du ministère ukrainien de la Santé sur la destruction des agents pathogènes et les actes de destruction dans les laboratoires biologiques de Poltava et de Kharkov a été publiée. La liste comprenait la peste, l’anthrax, la tularémie, le choléra et d’autres maladies mortelles.
Le 7 mars, il est fait état d’actes de destruction dans plusieurs laboratoires ukrainiens qui pourraient faire penser à un programme militaire. L’analyse des actes de destruction démontrant l’existence de travaux menés sur des agents pathogènes de la peste de la fièvre charbonneuse et de la brucellose, dans le laboratoire de Lvov, ainsi que sur des agents pathogènes de la diphtérie, de la salmonellose et de la dysenterie dans les labos de Kharkov et de Poltava. (source : Forces de Défense contre les Radiations Chimiques et Biologiques).
Il faut rappeler que le Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et d’agents bactériologiques a été adopté à Genève en juillet 1925.
Les armes biologiques sont donc en principe interdites dans les conflits militaires. Mais même si les USA ne maintiennent pas d’armes biologiques, la guerre pourrait mettre en danger les collections d’agents pathogènes détenus dans ces laboratoires.
Le Conseil de sécurité des Nations-Unies s’est réuni le 11 mars sur convocation de la Russie. Il a délibéré au sujet de ces fameux laboratoires.
Le ministère chinois des Affaires Étrangères avait déjà demandé aux USA de s’expliquer au sujet de ces laboratoires. Rappelons que la Chine a souvent été mise en cause pour son laboratoire P4 de Wuhan.… L’ONU a déclaré n’être au courant d’aucun programme d’armes biologiques en Ukraine.
Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU a lui, assuré :
« Nos militaires ont appris des détails du projet UP‑4, réalisé dans les laboratoires de Kiev, Kharkov et Odessa. Son objectif est d’étudier la possibilité de propagation d’infections particulièrement dangereuses par les oiseaux migrateurs, y compris [la forme] hautement pathogène de la grippe H5N1, dont la létalité chez les êtres humains atteint 50%, et également la maladie de Newcastle. Un autre projet réalise des recherches sur les chauves-souris en tant que vecteurs d’agents potentiels d’armes biologiques »
Washington et Londres ont bien sûr nié toute implication et évoqué la « désinformation » et la « théorie du complot ». Mais après avoir nié, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland a fini par reconnaître sous la pression devant la commission des affaires étrangères cette collaboration avec l’Ukraine, craignant que ces recherches ne soient récupérées par les Russes(1).
« L’Ukraine a des installations de recherche biologique, et nous sommes très inquiets que les troupes russes puissent chercher à en prendre le contrôle. Donc nous travaillons avec les Ukrainiens sur la façon dont ils pourraient empêcher que ces matériels de recherche ne tombent entre les mains des forces russes ».
Le ministère russe de la Défense a déclaré qu’il publierait les documents saisis dans des laboratoires ukrainiens et qu’il avait lui-même détruit précautionneusement 320 conteneurs d’agents pathogènes. Et que parmi les recherches de ces laboratoires figuraient les coronavirus de chauves-souris…
Patrice LEMAÎTRE
Je réfléchis comment j’aimerais mourir, d’une balle ou d’une bactérie, de toute façon je vais mourir. La guerre, c’est tuer un point c’est tout.
Quand on nous dit que le coronavirus vient de Chine, nous avons un laboratoire Chy-Na en Ukraine, Shpyl’chyna, laboratoire américain, spécialiste de la propagation des virus dans le monde.