La légion de Zelensky

par | 22 mars 2022 | 2 Commentaires 

Du virtuel… au réel, dur dur d’être un bébé warrior

Depuis l’Histoire, toutes les guerres ont eu leurs légions de mer­ce­naires. Sur mer avec les cor­saires de Surcouf, dans les airs avec les Tigres volants de Chennault, et sur terre avec les lans­que­nets, les gardes suisses, les Affreux du Katanga de Bob Denard ou encore les Chiens de guerre… La lit­té­ra­ture est riche de ces his­toires d’hommes appe­lés par leur devoir : « Call of Duty « . 

L’appel de com­battre une idéo­lo­gie mor­ti­fère, d’être acteur de l’a­néan­tis­se­ment d’un monde vétuste et sans joie.

Jean-Pax Méfret nous dresse un por­trait du Loup de guerre :

J’ai sous mon oreiller
Des gre­nades qua­drillées,
Fixé à mon mol­let
Un cou­teau à lancer

Zelensky mercenaires

La guerre en Ukraine rap­pelle ces sol­dats de for­tune. Zelensky le va-t-en guerre recrute des mer­ce­naires, mode LVF (Légions des Volontaires Français contre le Bolchévisme), après avoir été écon­duit par ses sou­tiens amé­ri­cains qui l’ont pré­ci­pi­té dans ce bour­bier. Chacun sa merde, comme on dit dans le milieu militaire.Légion Volontaires Français contre Bolchévisme

Aussi sec, de nom­breux Français ont ras­sem­blé leur paque­tage vin­tage, veste cam fashion, Dr Martens et cou­teau suisse pour par­tir vers les plaines d’Ukraine. Formés aux jeux vidéos, les as du joys­tick partent la fleur au fusil prêts à en découdre pour la Liberté.
World of tanksSeulement voi­là, n’est pas Bob Denard qui veut, et la boue des plaines d’Ukraine ennei­gées de Volodymyr n’a pas le charme exo­tique des Comores de Bob. Ces mer­ce­naires vir­tuels découvrent l’en­fer du décor et reviennent la queue entre les jambes racon­ter leurs misères chez Hanouna.

Ceux qui ont fait du Airsoft ou de la console de jeu, res­tez chez vous, ne par­tez pas ! Ils sont nom­breux comme ce bino­cleux naïf, à être par­tis et reve­nus vite fait. 48 heures sur place au son du canon et retour chez maman. On mesure le ravage de ces jeux vir­tuels débiles qui façonnent les cer­veaux, comme ce Call of duty, tra­duc­tion : « l’ap­pel du devoir ».Call of Duty

Payé au lance-pierre pour tenir un lance-roquettes, le mer­ce­naire res­te­ra tou­jours l’Universal Soldier (le Soldat uni­ver­sel) de Donovan : un paumé.

Il se bat pour les États-Unis,
Et il se bat pour les Russes…
Il est le Soldat uni­ver­sel et il est vrai­ment à blâ­mer,
Ce n’est pas la façon dont nous met­trons fin à la guerre.

Michel Lebon

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Michel Lebon

2 Commentaires 

  1. N’est pas héros qui veut.

    Répondre
  2. Bravo NPI pour cet article qui aborde la face cachée des dégâts de la pro­pa­gande.
    Oui Fabrice ! La guerre tue !
    Et contrai­re­ment à tous ces jeux et acti­vi­tés qui ont ber­cé ta jeu­nesse, il n’est pas pos­sible de« reloa­der ». Tant pis pour tes potes, ils ont joué, ils ont per­du.
    Certes, il existe moults exemples au cours des temps de la pré­sence de cette caté­go­rie dans tous les affron­te­ments et les conflits. Ce qui pour­rait nous ame­ner à pen­ser qu’ils repré­sentent une enti­té. Mais le nombre d’ex­pres­sions et de mots pour les défi­nir nous indique que ce n’est pas si simple.
    Pour ne reprendre que les exemples don­nés dans l’ar­ticle, nous retrou­vons tous les leviers (la misère, la faim, l’i­déo­lo­gie, l’argent, la naï­ve­té, l’aventure…)
    Il serait anor­mal de ne pas les retrou­ver de nos jours.
    Sauf que « les temps d’a­vant » me paraissent plus « rigou­reux » qu’aujourd’hui.
    L’environnement mer­can­tile, l’ap­pau­vris­se­ment intel­lec­tuel et maté­riel amènent ces jeunes « per­dus » (dans le sens où il n’existe plus de repères qui construi­saient les socié­tés comme le Travail, la Famille, la Patrie.) à être confron­tés de manière vio­lente dans la recherche de soi à l’a­tro­ci­té de la guerre.
    Fabrice tu veux exis­ter ? (ton pas­sage à la TV, chez TPMP en plus, le prou­ve­rait).
    Eh bien prends des risques pour toi, pas pour les autres !
    Quant à Mathieu, j’ai sûre­ment mal enten­du mais il donne des infor­ma­tions sur la réa­li­sa­tion de son pro­jet en remer­ciant Hanouna de lui avoir per­mis de le faire !
    Sa naï­ve­té est pathé­tique !
    Il est le pion d’une par­tie plus impor­tante et n’en à pas conscience.
    Les médias qui créent le sujet qu’ils vont « vendre », ça c’est jamais vu peut être ?

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