Mais ça, c’était avant…
La cloche des temps anciens ou bien cette sonnerie stridente et moderne résonnent dans tous les établissements scolaires, annonçant la fin des cours ! Comme une délivrance de tout ce temps perdu, qu’écoliers ou étudiants pensent injustifié, mais sans plus.
Puis c’est la ruée vers cette pseudo-liberté, qui, quant à elle, n’a pas changé depuis leur assise sur les bancs de leurs classes plus tôt dans la journée. Des cris et des bousculades, déjà indisciplinés dès leur plus jeune âge. Certains me diront « Mais faut bien que jeunesse se passe »…
Les décennies se suivent et, sur ce sujet, se ressemblent. Moi aussi je me rappelle avoir été heureux de sortir de ces classes où des fenêtres, durant les cours, j’apercevais cette liberté qui m’était interdite le temps de m’instruire. Dehors, une fois les portes ouvertes, je retrouvais mon souffle (absent durant les cours d’éducation physique), pour courir avec les potes, en regardant les filles souriantes et en jupes courtes, puis c’était le temps de rentrer à la maison.
Mais je me souvenais sur le chemin des retours, de ce que mes parents m’avaient appris : « Lorsque tu croiseras quelqu’un de plus âgé sur un trottoir, laisse-lui le passage. »
C’était basique, mais d’une telle réalité qu’aujourd’hui la rage m’envahit lorsque moi-même devenu comme ceux qu’hier je croisais, je me vois obligé de descendre de ce trottoir, pour laisser ces garnements sans respects, passer. Bien des fois, je me suis obstiné à rester face à eux, mais les sacs où les épaules venaient à me percuter sans aucune excuse. L’effronterie ira même pour certaines de ces gamines aux piercings et décolorations extrêmes, à me toiser, telles des professionnelles dans les rapports charnels. Ne parlons pas de ces espiègles qui, chevauchant leurs trottinettes, n’ont cure de savoir si le passage sera suffisamment aisé pour ne pas s’arrêter et obliger pépé ou mémé à faire le saut sur la chaussée. Pire, la vérole des temps modernes n’est pas ces virus qui pullulent de par le globe, mais bien le « smartphone ».
Qui me jettera la première pierre en prétendant que je fabule sur mon clavier ?
Personne, car, nous avons tous eu ce genre de rencontre d’un autre type. Ils nous arrivent tous directement en face, dans un état second, les yeux rivés sur l’écran de leur « smart », échangeant des « smileys » suite à des conversations qu’ils avaient entamées dans l’enceinte de leur école ou jouant en ligne sur des plateformes spécialement créées pour eux. Le pire dans tous ce fatras, c’est qu’ils sont bénis et confortés dans leurs bons droits par des parents qui, de leur côté, font de même.
Les libérations d’écoliers en fin de journée deviennent pour les anciens, un parcours du combattant, le vieux ou la vieille qui n’a pas regardé la pendule du couloir en sortant, se retrouve en champs minés. Ne parlons pas de ceux qui, n’ayant que pour seul compagnon le toutou docile mais craintif, doivent régler les sorties pour le « popo » du canidé, sur les horaires scolaires.
Le respect n’est qu’un mot enfoui dans les pages d’un dictionnaire, qui lui aussi est devenu périmé.
Pourquoi en est-on arrivé à ce stade d’irrespect ? Sommes-nous devenus des machines, oubliant que notre monde est fait de particules vivantes et qu’un simple vol de papillons chez Biden, fera vibrer les ailes du colibri dans les îles.
Il est bien triste de voir pour nos gamins, qu’une connexion informatique pour « tchatter » avec son voisin de siège empêche de voir ce nid d’oiseau patiemment élaboré par des merles noirs ou alors cet animal le regardant fixement lui quémandant des caresses.
Les vieux ne sont que des jeunes ayant vieilli…
Les jeunes, des vieux en devenir…
Phylippe Marécaux
Il s’agirait de ne pas inverser les rôles les vote-macron, vous n’avez que ce que vous méritez, c’est bien vous, qui avez éduqué et orienté la politique de ce pays, pas des gamins de 10 ans.