Abus de langage, abus de pouvoir
Guillaume Pasturel, infirmier DE, s’interroge sur le mot « vaccin », sa signification et ses dérives sémantiques qui nous leurrent de façon délibérée. C’est donc un homme de terrain qui sait prendre de la hauteur.
Nous avons souhaité partager son analyse.
Nul n’aura échappé ces deux dernières années au matraquage médiatique et aux déviances institutionnelles tournant autour de la crise de la covid 19, ses conséquences, ses décisions discutables ainsi que de multiples aberrations fondées sur des campagnes de communication abusives et maladroites.
Il va de soi, eu égard à la situation sanitaire et étant donné l’état des capacités hospitalières, que de multiples mesures étaient nécessaires pour juguler cette nouvelle pandémie méconnue, pour protéger autant les personnes vulnérables, notre équilibre socio-économique, rudement mis à l’épreuve par la période des Gilets Jaunes, que notre système de santé précaire déjà largement menacé et instable.
C’est ainsi qu’en mars 2020 débute un bafouillage médiatique ponctué par une succession d’informations maladroites et contradictoires (rappelons-nous l’histoire des masques) avec au sommet de la pyramide le 16 mars 2020 ce premier écart de langage brutal et inapproprié, le fameux « nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes. Nous ne luttons ni contre une armée ni contre une nation, mais l’ennemi est là, … » qui déjà génère la polémique (avec tout mon respect pour les soldats des deux grandes guerres qui eux l’on vraiment connue) et fixe dès lors l’orientation de la communication qui se révèlera d’emblée abusive et mensongère.
Il en résulte une succession de mesures incohérentes, de décisions improvisées qui s’enchaînent sur un rythme implicitement lié aux moyens disponibles et à l’adaptabilité des réponses à la situation sanitaire sur lesquelles je ne vais pas revenir tant elles étaient variables et improvisées. Mesures incohérentes que nous avons tous absorbées avec beaucoup de résignation et de patience sans pour autant les avoir oubliées au terme de ces deux dernières années.
dMais voilà. L’axe central de la mise en place de tout ce processus de gestion et de prévention de la « crise sanitaire » s’assoie indéniablement sur le mode de communication. Celui-ci encore plus marqué de nos jours dans une société qui évolue essentiellement par le biais des médias audiovisuels et des réseaux sociaux. C’est ainsi que le déballage médiatique contrôlé à tous les niveaux ne laisse filtrer que l’information nécessaire à la justification et la mise en place de loi coercitives, incohérentes dont l’efficacité restaient et restent toujours à justifier, orchestrées par l’Exécutif et immédiatement votées à l’époque par une Assemblée exempte d’une quelconque opposition.
Dès lors débute une longue série de restrictions toutes aussi grotesques les unes que les autres. On se rappelle la fameuse « auto-autorisation » de sortie autodatée et autosignée qui reste en soi et à mon sens, la disposition la plus ridicule prise par nos dirigeants à cette époque. Réfléchissons‑y un instant : je m’autorise à sortir de chez moi… !?
Peu importe ! Ça fonctionne et par obligation on y adhère. On peut enfin voir le jour autrement que par notre fenêtre et profiter de cette échappée horaire sur papier. Mais ce n’est pas fini : on « libère un peu plus » nos concitoyens et nous sommes autorisés à sortir SANS JUSTIFICATIFS jusqu’à 19 heures. Puis à 21 heures, c’est le fameux couvre-feu.
Ne l’oublions pas nous sommes en guerre !
Le virus serait-il photophobe et n’agit-il qu’à la nuit tombée ? J’ironise certes, mais si la situation étant si grave, comment peut-on laisser prendre des décisions aussi abusives, ridicules, inutiles mais surtout délétères sur le plan social, économique et psychologique sans même avoir consulté d’autres personnes que les membres du Conseil scientifique, sans aucune concertation collégiale avec d’autres scientifiques, d’autres médecins, psychologues, urgentistes ou biologistes. Non, l’HAS (Haute Autorité de Santé) donne son aval, le conseil scientifique approuve, le gouvernement applique sans se préoccuper d’une éventuelle opposition législative, sénatoriale ou publique qui de toute façon n’existe quasiment pas.
Les décisions sont prises : c’est ça et rien d’autre !
Mais surtout comment nos dirigeants y parviennent-ils ? Revenons-en arrière et rappelons-nous cette phrase rappelée ci-dessus de notre Président. Au commencement était la réponse ! Tout n’est que communication et dans le cas présent, elle passe par la désinformation magistralement orientée par le biais d’un matraquage massif et quotidien des médias ne laissant nulle place à la moindre idée alternative autant sur le plan de la gestion sanitaire que du traitement éventuellement possible de cette nouvelle infection virale si redoutable…
Or depuis la nuit des temps, toute société fonctionne sur la maîtrise des consciences.
D’où l’importance majeure des mots utilisés comme outils de communication. Le langage permet d’acquérir le savoir, la connaissance, la sagesse et le discernement. Lorsqu’il est contrôlé, il est utilisé de manière outrancière et constamment détourné par ceux qui n’y voient qu’un instrument de manipulation et donc de Pouvoir. Cela ne date pas d’hier. Platon avait su discerner dans la Grèce antique les pouvoirs de la sophistique. Avec les moyens de communication actuels, ce Pouvoir est démultiplié à l’échelle de millions, voire de milliards de personnes « connectées ». L’impact est amplifié lorsque la communication ne véhicule qu’un seul et unique message. Cela ne laisse que très peu de place à d’autres arguments, qui deviennent marginaux et donc qui dérangent et doivent être censurés.
C’est ainsi qu’a débuté il y a un an la plus marquante des aberrations linguistiques de cette histoire de la Covid 19 : le « VACCIN »
Dans le fracas d’une énième vague, il fallait trouver une solution pour juguler l’épidémie qui était en train de « décimer » la population. Il faut agir et sans tarder ! La solution est là depuis le début de l’année 2021 : un « vaccin » miracle mis au point en quelques mois qui va sauver des vies, soulager les hôpitaux et surtout « pister » les « vaccinés » et par suite les « non vaccinés ». Il faut alors légitimer cette potion miracle. Seulement voilà : malgré une communication massive et unilatérale, le déploiement de la peur et la publication de chiffres biaisés, une partie de la population reste réfractaire à cette injection peu testée et inconnue. Tout cela se déroule dans un climat de vacances et d’insouciance collective d’une société brisée par un an et demi de contraintes et de restrictions. Arrive le mois d’août 2021 : le narratif officiel invoque l’absolue nécessité de réagir face à une nouvelle vague fatale qui s’annonce pour le mois de septembre. Nos dirigeants annoncent la mise en place d’un passe sanitaire qui doit contraindre les Français de se faire « vacciner » s’ils veulent encore profiter de leurs vacances décemment et des activités sociales et culturelles (restaurants, bars, cinémas, clubs, etc.).
Cela fait déjà sept mois que l’on parle de « vaccination ». Beaucoup y ont adhéré, mas pas tous. Un nouveau clivage sociétal apparait : le clan des « non-vax ». Le matraquage continue de plus bel avec des distorsions de vocabulaire notamment sur le mot « vaccin ». On en arrive à : je cite « Le vaccin permet de diminuer le risque de contagion et de transmission et apparait comme très sécuritaire ». Faux ! Dans le rapport adressé au Vidal du 2 juillet 2021 par Pfizer pour la mise à jour, tout le monde peut lire : je cite « De plus, et c’est une question essentielle pour le contrôle de la pandémie, nous ne savons rien sur la transmission du virus par des personnes vaccinées et néanmoins atteintes de formes asymptomatiques. En l’absence de données sur cette question, le respect des gestes barrières devra persister en dépit de la vaccination, tant que la pandémie ne sera pas contrôlée. Enfin, la question d’une éventuelle toxicité à long terme se pose toujours, ainsi que celle des effets indésirables graves et rares qui pourraient survenir. »
Ce qui invalide toute information véhiculée par nos dirigeants à ce moment
Néanmoins dans la course effrénée du contrôle de la pandémie ou des masses et au regard de la réponse négative à la « vaccination » de la population, nos dirigeants continue leur pression. C’est ainsi qu’il faut comprendre la mise en place drastique du fameux passe sanitaire pour contraindre les derniers récalcitrants. C’est une nouvelle mesure abusive du Pouvoir qui autorise seule la population « vaccinée » à accéder à certains services ou loisirs sans compter une mise à pied pour non « vaccination » des soignants alors que leur nombre est déjà largement amputé par l’abandon de bon nombre de personnels, et que de surcroît le Code du travail ne le permet que pour faute grave ! Cet élément a fait l’objet de plusieurs procédures dans plusieurs établissements de soin notamment dans l’Orne par exemple où une infirmière fut réintégrée, sur décision des Prud’hommes, dans l’EHPAD où elle travaille avec restitution des salaires non versées. Bien d’autres cas similaires ont été signalés, mais peu diffusés par la presse, dans de multiples départements.
Mais revenons aux mots ! On est passé du terme discutable de « passe sanitaire », mais qui pouvait avoir un sens, c’est à dire « relatif à la conservation de la santé publique », jusque-là somme toute légitime, au paroxysme de l’absurde avec le « passe vaccinal ». La première version avait au moins le bénéfice de ne pas, pour une fois usurper un énoncé inapproprié : sanitaire, adapté, protecteur. Alors pourquoi une fois de plus abuser du mot « vaccin » qui va plonger le débat dans un imbroglio mêlant confusion, division, incompréhension et surtout exaspération autour d’un mot inadapté.
Cela fait des mois que toute cette communication, ces débats, ce clivage idéologique ne sont basés que sur une fausse interprétation thérapeutique, un faut terme, une usurpation linguistique, opportuniste, orientée et surtout abusive : le « vaccin ».
Pour rappel un vaccin se définit par « son effet de conférer une immunité active, spécifique d’une maladie, rendant l’organisme réfractaire à cette maladie et de fait de ne pas ou peu la transmettre ». A contrario, la thérapie génique des laboratoires autorisés en France et plébiscités pour la pseudo « vaccination » quant à elle, ne permet en aucun cas de ne pas contracter la maladie et donc de fait peut la transmettre (cf .le rapport Pfizer cité plus haut). Il est légitime de se demander de quel droit un État, ici comme ailleurs, peut utiliser de manière massive et aussi impunément un mot aussi inapproprié lorsqu’il s’agit de la prise en charge de million de personnes et d’une information capitale sur le traitement d’une pandémie mortelle, d’après les données, en termes de prévention de santé publique.
De plus, en tant que soignant on impose une rigueur légale et dommageable en terme juridique si l’administration d’une thérapie médicamenteuse ne respecte pas ce que nous appelons dans le milieu hospitalier et validé par l’HAS les cinq B :
• le Bon patient,
• le Bon dosage,
• la Bonne voie d’administration,
• le Bon moment, et
• le BON MÉDICAMENT !
La prescription est respectée, mais est-ce vraiment le bon médicament ? Pas vraiment puisque la prescription précise une injection de « vaccin » qui n’en est pas un, pharmaco-logiquement, et reste à discuter biologiquement parlant !
Il en résulte donc que des milliers de praticiens et autres corps de santé associés sans nécessairement de compétences paramédicales, dans la fulgurante campagne de « vaccination », ont administré une dose par million d’un produit dont la dénomination (certes sur prescription) ne correspond pas à l’objet du produit injecté.
En terme de pharmaco-vigilance, une erreur même ponctuelle aurait valu un avertissement, le renvoi, voire la radiation de n’importe quel praticien tant les règles sont dures et surtout protectrices au niveau hospitalier et surtout au niveau médicolégal. À en juger de la situation, rien n’a été dommageable, tout suit son cours sans heurt, sans contestation, sans sanction. Au contraire on encourage et on « vaccine » en toute impunité massivement y compris par des gens qui n’étaient pas habilités à procéder à des injections en terme de santé publique et de règlementation.
La majorité de la population fait confiance à cette campagne de « vaccination » collective, massive et de manière détournée obligatoire… et finit par se résigner.
Sans vouloir dénigrer qui que ce soit, les professionnels de santé et les personnes averties ont la capacité de comprendre et de faire la distinction dans la masse d’informations véhiculées par les médias et l’Autorité. Mais il eût été nécessaire et même indispendable de faire preuve de transparence, d’explications précises et adaptées quant aux termes utilisés de la part de certains interlocuteurs. Bon nombre ont essayé d’ajuster — voire modérer — certaines données cliniques ou thérapeutiques, malheureusement balayées de la main par des praticiens hostiles, appuyés par certains médias très orientés, les faisant passer pour des charlatans, des opposants voire des complotistes.
À la base, comment peut-on débattre sur un terme erroné ?
Chaque mot, accompagné de sa définition communément partagée, oriente à lui seul le débat. Une discussion au sujet d’une personne qui décède ne sera pas traitée de la même façon s’il s’agit d’un homicide, d’un accident, d’une erreur médicale, d’une euthanasie ou encore d’une exécution. De fait le débat autour de la pandémie n‘aurait pas dû être traité de la même façon si l’on avait accepté les différences entre un vaccin, une thérapie génique, ou encore des traitements alternatifs (tel que celui proposé par l’IHU de Marseille) si tant est que l’on ait étudié les autres modes de prise en charge et pris le soin de les comparer et de les étudier et de les mettre en œuvre.
Le MOT a son importance, il est la base de la communication de la compréhension et de l’orientation du message et de l’argumentation qui va suivre. Avoir sciemment dévié la signification du mot « vaccin » et l’utilisation que l’on en a fait, apparaît comme un véritable abus de langage pharmacologique qui en terme de santé publique et surtout du respect du droit à l’information est parfaitement condamnable et je m’étonne qu’aucun avocat ou cour internationale dignes de ce nom n’aient déjà réussi à avoir gain de cause à ce jour.
Il en est de même pour le mot « guerre » et comme le dit Jérémie Peltier dans son ouvrage « La fête est finie ? » : « Hélas : ce que nous avons vécu n’a absolument rien à voir avec une quelconque guerre, et aucune sorte d’armistice ne sera signée afin de marquer le début et la fin du virus. »
Espérons qu’un jour la lumière soit faite sur cet épisode et que l’on rende aux mots la signification originelle qui leur est due.
Guillaume Pasturel
Infirmier DE
On peut être infirmier, philosophe et philologue…
Le pouvoir citoyen est le futur, il est « en marche », mais encore lointain hélas.
Selon Yuval Noah Harari, la prochaine étape, c’est la surveillance qui va entrer dans notre corps et pour cela l’épidémie de Covid 19 semble avoir ouvert une brèche : l’argument sanitaire fera accepter la surveillance biométrique totale. Avant la surveillance était hors de notre corps, maintenant elle entre dans notre corps. Les humains sont désormais des animaux que l’on peut pirater. Piratage de l’esprit et du corps, déconnexion totale par les ondes électromagnétiques sur une même fréquence au même instant, ce qui deviendra un état de conscience permanent.
Un grand merci pour votre analyse dont je partage à 100 % le contenu.
Ce que nous avons vécu : » C’est une guerre engagée par chaque groupe dirigeant contre ses propres sujets. » G. Orwell
Lecture intéressante – j’aurais aimé un positionnement final plus tranché ; au-delà de la signification des mots. Car ce qui est dénoncé ici se situe selon moi à un autre niveau que celui de la sémantique. Je reste sur ma faim.
https://wp.me/p4Im0Q-5EL – JdG N° 47 (J + 186 ): Combien j’aimerais que nous nous retrouvions sur le chemin du « et si… nous briguions le Pouvoir citoyen qui devrait, normalement et constitutionnellement, être le nôtre »