
Ma semaine d’observation de l’info (12 février 2023)
Dimanche 5 février 2023
Antibes : un hôtel réquisitionné pour héberger de jeunes « migrants ».
Je vous parlais il y a peu du signal d’alarme par la préfecture des Alpes Maritimes, face à une flambée du nombre d’arrivées de migrants mineurs non accompagnés : « 690 mineurs non accompagnés sont actuellement pris en charge » dans le département, « un niveau jamais atteint ».
Comme on ne sait plus où les mettre, et comme il est impossible de les renvoyer d’où ils viennent, la préfecture des Alpes-Maritimes a ordonné la réquisition d’un hôtel d’Antibes tout simplement. Un arrêté publié le 31 janvier, impose que le complexe hôtelier Appart’City situé chemin de St Claude devra mettre ses chambres à disposition des immigrés clandestins autoproclamés « mineurs » pour une durée d’un mois. Le texte a été signé par le directeur du cabinet du préfet. Il indique que l’établissement « est réquisitionné au profit du conseil départemental des Alpes-Maritimes afin de permettre l’accueil de mineurs non accompagnés en situation vulnérable ». On sait ce qu’il advient de ces « jeunes » en situation vulnérable. Ils ne resteront certainement pas dans ces murs bien longtemps, on l’a bien vu lors de la dernière réquisition pour les migrants de l’Ocean Viking. Au bout de 48 heures… plus personne !
Sur place, seuls les militants de Reconquête ont réagi et organisé une manifestation devant l’établissement en question.
Lundi 6 février 2023
Michel Sardou, dans sa jeunesse, aurait pu en faire une chanson…
Le porte-avions Foch, ex-fleuron de la Marine Nationale, a été coulé à 350 km des côtes du Brésil, à 5 000m de profondeur par la marine brésilienne : « En raison de la détérioration des conditions de flottabilité de la coque et de l’inévitabilité du naufrage spontané, il n’est pas possible d’adopter une conduite autre (…) qu’un naufrage planifié et contrôlé. »
Le Foch, construit en 1963, un an après son jumeau le Clémenceau (le Clem dans le jargon de la Royale) est resté pendant près de 40 ans le leader de la flotte française. Il fut d’abord basé à Brest, puis à Toulon en 1976, où il resta jusqu’en 2000. Il fut utilisé pour la dernière fois pendant les opérations en ex-Yougoslavie entre 1993 et 1999, puis remplacé par le Charles de Gaulle
Le Brésil en fit l’acquisition en 2000, le rebaptisant Nae Sao Paulo. Sa fin de vie ne fut que nombreux incidents techniques, et sa carrière s’arrêta définitivement en 2017. Depuis, sa carcasse devint embarrassante à cause, entre autres, de l’énorme quantité d’amiante et de matières dangereuses à son bord qui rendait difficile son démantèlement.
L’épilogue a donc eu lieu vendredi dernier au large des côtes du Brésil.
Mardi 7 février 2023
Réforme des retraites… et si on parlait de certains régimes spéciaux ? La nouvelle réforme prévoit d’en supprimer toute une série…
L’élu centriste Charles de Courson a estimé qu’il serait cohérent de demander des efforts aux parlementaires, en particulier aux sénateurs, alors que la réforme des retraites prévoit de supprimer une série de régimes spéciaux dont ceux d’EDF, de la RATP et des membres du Conseil.
Mais les autres ? Et en particulier ceux des parlementaires ? Pourquoi ceux qui décident ne doivent-ils pas donner l’exemple ?
Il faut savoir que depuis 2018, le montant net de la pension d’un député, au bout de cinq ans de mandat, s’établit désormais à 684,38 euros par mois. S’il siège deux fois de suite, le montant double et passe à 1 368€ pour douze ans de cotisations, un niveau proche de la retraite moyenne des Français après 40 années de cotisations ! Une cotisation retraite d’élu rapporte, en moyenne, 6,50 € pour un euro cotisé pendant vingt ans alors qu’un salarié du régime général touche entre 0,87 et 1,57 € pour un euro cotisé pendant quarante-deux ans.
Au Sénat c’est légèrement différent : pour un mandat de six ans, un sénateur va toucher une pension d’environ 2 200 € nets. La moyenne pour ceux-ci en fonction de la durée forcément variable de leur mandat s’élève à environ 3 856€ nets.
Mais ce n’est pas tout.
Un élu peut cumuler jusqu’à cinq retraites différentes.
Un élu peut travailler en touchant sa (ses) retraite(s) d’élu complète(s) sans plafond de montant alors que le citoyen lambda ne peut le faire sans dépasser la valeur de son dernier salaire.
Les élus ont une retraite par capitalisation mais interdisent résolument aux « autres » d’en avoir une.
Les cotisations retraite des élus peuvent être abondées par les collectivités, ce qui permet à un parlementaire de toucher sa retraite à taux plein avec moins d’annuités de cotisation.
Une partie de la pension de retraite des parlementaires est insaisissable (même en cas de fraude ou d’amende), mais pas chez vous ou moi.
Un seul député a osé braver le tabou : Charles de Courson, le centriste. Mais on lui a tout de suite signalé qu’avec ce genre de remarque, il risquait d’alimenter l’antiparlementarisme… Ben voyons…

Gérard Larcher, président du Sénat
Mercredi 8 février 2023
Je suis allé voir hier soir « Vaincre ou mourir », avant qu’il ne disparaisse des salles puisqu’il n’a pas le même budget de diffusion que les « gros » du moment, comme par exemple le dernier opus des Gaulois en Chine.
Agréable surprise que ce film tourné en quelques jours à peine, et qui retrace d’une manière très romantique l’épopée de François Athanase de Charette, héros des guerres de Vendée. La production venant du Puy du Fou et de Canal+, le film ne pouvait pas être mauvais, mais bien entendu cette lourde hérédité a fait grincer des dents l’intelligentsia intellectuelle qui se doit de décerner seule les avis pour les productions artistiques. Je pense d’ailleurs que la « Une » de Libé a plus fait pour les entrées du film que les commentaires trouvés dans la presse plus confidentielle.
Dans les années 50⁄60 la France réalisait beaucoup de films historiques, ce qui est normal quand on voit la richesse de notre Histoire, face par exemple aux USA qui en sont quasiment dépourvus. Les films de « cape et d’épée » étaient toujours des succès, « Pardaillan », « Le bossu », « Fanfan la tulipe » et bien d’autres, pouvaient rivaliser dans l’hexagone avec les productions hollywoodiennes pourtant dans leurs meilleures années.
Le film a fait 107 000 entrées la première semaine, avec uniquement 188 copies, ce qui fait que l’on a dû passer à 235 copies pour la deuxième semaine, la pub de Libé ayant fait son œuvre.
On peut toujours reprocher certains détails à ce film, la musique, pas toujours bien adaptée, trop de plans rapprochés, y compris sur les scènes de bataille… mais l’essentiel y est. On reçoit une leçon d’histoire comme on a rarement l’occasion d’en recevoir, sur un épisode complètement occulté par les admirateurs de Robespierre. Les guerres de Vendée ont causé plus de 200 000 morts dans ce département qui avait été programmé pour être rayé de la carte à cause de son impertinence envers la vertueuse et pacifique Révolution française (on avait même prévu de changer le nom de Vendée en Vengé !). Et c’est bien ce qui fait grincer des dents nos contempteurs actuels, qui vont promouvoir jusqu’à la nausée « Tirailleurs » dont la seule qualité est de montrer Omar Sy au générique ! Souhaitons que ce film passe rapidement sur le petit écran, ce qui en fera un bon spectacle familial, historique et pédagogique.
Si, conseillés par la critique, vos choix cinématographiques se sont portés sur « Les Tuche » ou « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu ? », allez vite voir du vrai cinéma épique français (ce qui montre que les Américains ne sont pas les seuls à savoir faire ça).
J’ajoute pour terminer que la salle a applaudi le film au moment du générique, ce que je n’avais pas vu depuis La légion saute sur Kolwezi.
🔴 Après le parc, le film… Le Puy du Fourbe. C’est la une de @Libe mardi
— Libération (@libe) January 23, 2023
La première production du Puy du Fou réécrit l’histoire de la Révolution sur le même modèle réactionnaire et biaisé que les spectacles du parc vendéen. Lire : https://t.co/Y5ifiZpo8H pic.twitter.com/eGFWKOdkRp
Jeudi 9 février 2023
La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a dénoncé lundi 6 février dans la soirée, des SMS visant à détourner l’attention de députées en pleine réforme des retraites, avec des messages malveillants adressés à certaines.
« Je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave. Quatre ou cinq de nos députées femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu’un de leurs enfants est hospitalisé. Il s’agit donc là d’une manœuvre qui vise à empêcher ou distraire les députées Rassemblement national de leur présence pour voter cette motion référendaire », a‑t-elle dénoncé. « Le but était de les éloigner de l’hémicycle au moment opportun. »
« Que des gens osent utiliser ce type de méthodes est lamentable », a‑t-elle fustigé, au moment où l’Assemblée devait se prononcer sur une demande de référendum portée par le RN, hostile à la réforme des retraites. « Nous allons trouver qui a commis cette infraction car nous allons évidemment déposer plainte et faire analyser les messages », a ensuite indiqué la présidente du groupe RN devant la presse.
🔴 Après le parc, le film… Le Puy du Fourbe. C’est la une de @Libe mardi
— Libération (@libe) January 23, 2023
La première production du Puy du Fou réécrit l’histoire de la Révolution sur le même modèle réactionnaire et biaisé que les spectacles du parc vendéen. Lire : https://t.co/Y5ifiZpo8H pic.twitter.com/eGFWKOdkRp
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a demandé à Marine Le Pen de lui passer « une copie des messages reçus pour qu’on puisse regarder ce qu’il en est ».
Sa collègue Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, a, elle aussi, dénoncé des intimidations. « Une fois n’est pas coutume, je vais être tout à fait d’accord avec Mme Le Pen. En ce moment, nous sommes plusieurs à recevoir des lettres d’intimidation, j’en ai reçu une, avec des menaces sur nos familles, nos enfants », a‑t-elle déploré.
Cet état d’esprit violent et partial ne se manifeste pas seulement à l’Assemblée. Dans les circonscriptions, on n’accepte pas non plus la présence pourtant démocratique du RN, témoin ce communiqué reçu de Clémence Parodi, conseillère régionale et conseillère des 1er et 7e arrondissements de Marseille.
Agressée par une élue marseillaise de la majorité, je refuse le silence !
Présente, comme chaque année, à l’hommage aux victimes de la rafle du Vieux-Port de Marseille, j’ai été victime d’une agression scandaleuse de la part d’une élue de la majorité municipale.
Sans la moindre légitimité, Madame Marguerite Pasquini, conseillère municipale de Marseille déléguée aux CIQ, m’a violemment sommé de quitter la cérémonie puis m’a refusé l’accès à la réception donnée à l’Hôtel de Ville sous prétexte que je suis élue du Rassemblement National.
Ce type de comportements est absolument intolérable, notamment en ce moment de recueillement. Qui sont ces gens qui s’arrogent le droit de déterminer qui peut ou non participer à un hommage républicain ? Je refuse l’intolérance et les menaces !
Nos concitoyens ne sont pas dupes. Au mieux, cette élue joue un jeu de rôle politicien hypocrite. Au pire, elle porte réellement atteinte, par son refus du pluralisme politique et du résultat des urnes, à notre démocratie.
Face à la haine et la violence d’une partie de la gauche la plus radicale et la plus sectaire nous ne nous tairons plus. Nous ne laisserons plus rien passer. Représentant une large partie de nos concitoyens, nous sommes parfaitement légitimes, autant qu’eux, à participer aux cérémonies républicaines auxquelles nous sommes conviés suivant le protocole en vigueur.
Clémence Parodi
Vendredi 10 février 2023
Les féministes de tous poils se sont toujours opposées à l’utilisation du corps féminin pour n’importe quel prétexte… Mais aujourd’hui, il semble que l’on arrive à un summum de la bêtise et de l’outrage.
La doctoresse Anna Smajdor, professeure agrégée de philosophie à l’université d’Oslo vient en effet de proposer que les femmes en état de mort cérébrale devraient être utilisées comme mères porteuses
L’idée aiderait les « futurs parents qui souhaitent avoir des enfants mais ne le peuvent pas », comme les couples homosexuels et infertiles ou bien les femmes qui « préfèrent ne pas » porter un enfant.
Cette utilisation en tant que « mère porteuse » serait consentie par la femme de son « vivant », un peu à la manière des dons d’organes. Il s’agirait alors de placer des embryons dans l’utérus de ces femmes jusqu’à la naissance.
Une personne en « mort cérébrale » est dans un état tout à fait irréversible. La personne concernée ne reprendra jamais conscience ou ne recommencera jamais à respirer par elle-même. Elle est légalement confirmée comme morte.
Ces femmes regrettent de ne pas encore pouvoir renoncer à l’utérus pour la reproduction… elles veulent donc transférer les « risques de la gestation » à celles qui ne sont plus en mesure d’en subir les conséquences.
Ajoutons à cette proposition celle déposée par la députée macroniste Élodie Jacquier Laforge, d’autoriser le « compostage humain » en remplacement de l’inhumation ou de la crémation des défunts. Ce procédé, appelé aussi « humusation » consiste à accélérer la décomposition du corps, placé dans une caisse en bois avec des matières organiques, de la même manière que vous faites votre compost dans votre jardin. Les os sont broyés, et au bout d’un mois, la « matière » est restituée aux proches, qui peuvent alors la réutiliser dans leurs plantations.
La raison serait que la crémation dégage près de 3% des émissions annuelles de CO2 d’un citoyen, l’inhumation quatre fois plus.
Une fois de plus, c’est ce CO2 qui tourne la tête des soi-disant écologistes de salon. Il n’y a pas si longtemps, l’une d’elles déclamait que le travail était lui-même producteur de trop de CO2.
On pourrait leur suggérer de prendre du repos, encore du repos.… ça refroidirait peut être la planète !
Samedi 11 février 2023
Enrico Macias chantait il y a quelques années une bluette titrée « Le mendiant de l’amour ». Aujourd’hui c’est le clown ukrainien Zelensky qui vient se produire au Royaume Uni et devant les députés de l’UE, en devenant le mendiant de Kiev. Il ne sait plus aujourd’hui que marteler en trépignant « des chars, des avions, des missiles… ». Au point que ça commence à bien faire et que les dirigeants européens se sont empressés de lui dire d’attendre encore un peu. Les opinions publiques commencent à rechigner, et la perspective d’une éventualité guerrière est abordée avec crainte par de plus en plus de commentateurs et pas forcément du camp pro-Ukraine.
Il serait peut être temps, au lieu de pousser à l’escalade, de remettre tous ces braves gens autour d’une table de négociation, quitte à faire perdre un peu d’argent aux maîtres américains.
Patrice LEMAÎTRE
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