Ma semaine d’observation de l’info (5 mars 2023)

Dimanche 26 février 2023

Le Conseil d’État est une ins­ti­tu­tion publique fran­çaise créée en 1799 par Napoléon 1er. Il doit être consul­té par le gou­ver­ne­ment pour un cer­tain nombre d’actes, notam­ment les pro­jets de loi. C’est la plus haute des juri­dic­tions de l’ordre admi­nis­tra­tif. Environ 390 agents, fonc­tion­naires et contrac­tuels, aident au bon fonc­tion­ne­ment du Conseil d’État et d’autres juri­dic­tions admi­nis­tra­tives.
Parmi les six sec­tions consul­ta­tives ou admi­nis­tra­tives qui consti­tuent le Conseil d’État, la sec­tion de l’Intérieur était diri­gée depuis 2018 par Sylvie Hubac. Mais à par­tir du 6 mars, ce poste sera occu­pé par Thierry Tuot.
Qui est ce mon­sieur, incon­nu du grand public ?
C’est un énarque, membre du Conseil d’État depuis 2001. Immigrationiste convain­cu, il est l’au­teur d’un rap­port com­man­dé par Jean-Marc Ayrault alors pre­mier ministre : La Grande Nation, sous titré : Pour une socié­té inclu­sive. Il plaide dans ce texte pour une socié­té mul­ti­cul­tu­relle et s’op­pose à la xéno­pho­bie « archaïque ». Pour lui, l’an­ti­ra­cisme et la lutte contre les dis­cri­mi­na­tions doivent être des prio­ri­tés.
Parce que, ose t‑il écrire : « Nous sommes tous d’o­ri­gine étran­gère ». Thierry Thuot - Société inclusiveCe mon­sieur, pla­cé là dis­crè­te­ment par Emmanuel Macron, est en fait le « pen­dant » de Darmanin. Le futur pro­jet de loi sur l’im­mi­gra­tion sera défen­du d’un côté en pleine lumière par l’ac­tuel ministre de l’Intérieur, et détri­co­té de l’autre par le Conseil d’État. Ce qui démontre bien que ce pro­jet de loi, n’a aucune pro­fon­deur mais n’est qu’un coup d’es­broufe sup­plé­men­taire à mettre au cré­dit du loca­taire de l’Élysée.

Lundi 27 février 2023

Je me demande si l’un de nos talen­tueux col­la­bo­ra­teurs, qui passe de nom­breux jours de l’an­née en Limousin, sait qu’il est peut-être très proche d’un nid de gau­chistes par­fois dan­ge­reux, qui se sont ins­tal­lés depuis quelques années et dont le nombre gran­dit peu à peu.
Le pla­teau de Millevaches, comme son nom l’in­dique, est plu­tôt du genre rural. Donc calme en prin­cipe. Pourtant plu­sieurs élus sont confron­tés régu­liè­re­ment à des actions de sabo­tage, au point qu’en décembre, fait rare, le maire d’Aubusson et sa majo­ri­té au conseil muni­ci­pal ont voté pour dis­soudre la com­mu­nau­té de com­munes Creuse Grand Sud, en par­tie située sur ledit pla­teau, ou « Montagne limou­sine ».
La goutte d’eau qui a fait débor­der le vase, fut le sabo­tage d’une com­pé­ti­tion de motos, l’« En’Duo du Limousin ». On sait que les « éco­lo­gistes » n’aiment pas les sports méca­niques, sur­tout en cam­pagne. Ceux-ci ont donc déci­dé de sabo­ter l’é­preuve, en déflè­chant les par­cours, déso­rien­tant plu­sieurs dizaines de pilotes dont cer­tains, éga­rés, se sont retrou­vés en état d’hypothermie.
« Il aurait pu y avoir des morts ! », déplo­rait alors Boris Labrousse, orga­ni­sa­teur de la course.
La gen­dar­me­rie enquête, mais pour les agri­cul­teurs et les locaux : « C’est l’ultragauche aux dérives éco­lo­gistes qui est de plus en plus pré­sente sur le Plateau depuis 2008 ». C’est à cette époque qu’un com­man­do avait sabo­té les lignes du TGV, signant au nom de « com­man­do de Tarnac ».
Cette popu­la­tion gau­chiste, riches fils et filles à papa, s’est ins­tal­lée ici, pen­sant trou­ver des habi­tants acquis à leurs idées sur une terre tra­di­tion­nel­le­ment empreinte d’un cer­tain com­mu­nisme rural. Mais la mayon­naise ne prend pas, et les habi­tants se plaignent. Un « Syndicat de la Montagne limou­sine » a été créé par des habi­tants du Plateau. Cette struc­ture est accu­sée d’être un relais de l’ultragauche pour avoir appe­lé à se mobi­li­ser, par exemple, contre les « bas­sines » des Deux-Sèvres (voir Ma semaine d’observation de l’info, dimanche 30 octobre) ou L’En’Duo du Limousin.
Selon Baptiste Porcher, pro­cu­reur de Limoges, la mou­vance avait reven­di­qué l’incendie de cinq véhi­cules de gen­dar­me­rie dans une caserne de la ville en 2017. « L’ultragauche a aus­si reven­di­qué l’incendie volon­taire, en 2021, d’une antenne-relais TNT aux Cars en Haute-Vienne et de plu­sieurs véhi­cules dans l’enceinte d’Enedis à Limoges en 2020 », ajoute le magis­trat. Six per­sonnes ont été arrê­tées pour ces faits, dont la direc­trice de l’école de Gentioux-Pigerolles (Creuse), un vil­lage d’à peine 400 habi­tants au cœur du Plateau. Elle et deux autres inter­pel­lés ont été mis en exa­men.
Après l’épisode de l’En’Duo, cer­tains s’inquiètent pour le pas­sage du Tour de France sur le Plateau, le 9 juillet pro­chain, alors que l’épreuve cycliste est déjà deve­nue la cible d’activistes l’é­té dernier.En-Duo - Enduro Limousin

Mardi 28 février 2023

La céré­mo­nie des Césars vient de se dérou­ler, et je note un grand oublié dans la remise des prix : M. LÉVY, Bernard Henri de ses pré­noms !
Grand oublié de ce fes­ti­val de l’au­to­sa­tis­fac­tion, il aurait pu en effet pré­tendre au César du plus grand flop de l’an­née avec son film de pro­pa­gande sur l’Ukraine : « Slava Ukraini » qui vient après le pré­cé­dent échec de « Pourquoi l’Ukraine » l’an der­nier. 208 entrées le jour de sa sor­tie, et 898 en une semaine, si ce n’est pas un record, ça ne doit pas être loin.
Les cri­tiques du film n’y vont pas de main morte. Sur le site Allociné, pour­tant très confor­miste, qui réper­to­rie toutes les nou­velles sor­ties au ciné­ma, les com­men­taires sur le docu­men­taire de BHL sont pour le moins caté­go­riques : « fran­che­ment nul », « un film docu­men­taire qui n’a aucune oppo­si­tion », « voix off lente, mal inter­pré­tée », « ridi­cule », « sans nuance, par­ti­san », « film de pro­pa­gande pro-guerre ». Bref, le public n’a pas été convain­cu par les prouesses ciné­ma­to­gra­phiques du richis­sime philosophe.

Bernard-Henri Lévy - Pourquoi Ukraine Bernard-Henri Lévy - Slava Ukraini

Un film pour­tant bour­ré de sub­ven­tions, mais n’est pas bon cinéaste qui veut. BHL est un habi­tué des bides ciné­ma­to­gra­phiques, celui-ci s’a­joute à la longue liste. Cela lui vau­dra peut être un jour un César ?
Peut-être a t‑il man­qué de publi­ci­té ? Peut-on sug­gé­rer à Libé d’a­gir de la même manière que pour « Vaincre ou mou­rir » ? Le quo­ti­dien gau­chiste, par sa « une » dithy­ram­bique a lar­ge­ment contri­bué au suc­cès du film sur Charette ! (voir Ma semaine d’ob­ser­va­tion de l’in­fo, mer­cre­di 8 février 2023)

Mercredi 1er mars 2023

Il n’y a pas qu’en France qu’on se bat contre les éoliennes. En Norvège éga­le­ment, prin­ci­pa­le­ment chez les « Samis », ce peuple autoch­tone d’une zone qui couvre le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ain­si que la pénin­sule de Kola en Russie. Ceux-ci sont essen­tiel­le­ment des éle­veurs de rennes. Ils réclament la des­truc­tion de 151 éoliennes dont l’ex­ploi­ta­tion bafoue selon eux le droit à pra­ti­quer leur éle­vage. Et ceci en vio­la­tion d’un texte de l’ONU rela­tif aux droits civils et poli­tiques.
Le 1er mars des mili­tants samis ont inten­té un mou­ve­ment de blo­cage, des­ti­né à « fer­mer » l’é­tat nor­vé­gien pour obte­nir la démo­li­tion de ces éoliennes jugées illé­gales.
Rien que du banal pour­rait-on dire. Les locaux se battent pour défendre leur ter­ri­toire et leur pro­fes­sion ances­trale, c’est plu­tôt bon signe. L’originalité, c’est la pré­sence par­mi les mani­fes­tants de Greta Thunberg, la gamine mili­tante sué­doise qui se voit en sau­veuse de la pla­nète.
Elle a été délo­gée par la police, emmi­tou­flée dans une écharpe et un bon­net et emme­née de force, mais sans vio­lence, par deux poli­cières alors qu’elle blo­quait une porte du minis­tère nor­vé­gien des Finances en com­pa­gnie d’une dizaine de mili­tants, eux aus­si délo­gés, selon les images de la télé­vi­sion.
Aucune arres­ta­tion par­mi les mani­fes­tants, dis­cré­tion de vio­lette et aucune décla­ra­tion pré­pa­rée de Greta qui s’est conten­tée de décla­rer : « Je vais conti­nuer à par­ti­ci­per aux pro­tes­ta­tions »
PS : J’ai un ami qui lutte contre les éoliennes en France au sein de l’as­so­cia­tion ADN, je me per­mets de lui sug­gé­rer d’embaucher Greta pour ses pro­chaines manifestations…ADN - Association Défense Nature

Jeudi 2 mars 2023

Un petit espoir pour le peuple de droite ?
Le maga­zine « L’incorrect » publie dans son der­nier numé­ro une inter­view croi­sée de la jeu­nesse de droite, du moins de leurs repré­sen­tants des trois par­tis qui se par­tagent l’é­lec­to­rat droi­tiste. À savoir : Guilhem Carayon (LR), Stanislas Rigault (Reconquête), et Pierre-Romain Thionnet (RNJ).Incorrect - Guilhem Carayon - Stanislas Rigault -Pierre-Romain Thionnet
Interview inté­res­sante dans la mesure où l’on voit que les jeunes de ces trois par­tis ne rai­sonnent pas comme leurs aînés et sont moins sujets aux que­relles de cha­pelle et d’é­go. Tous les trois croient à une pos­sible « union de la droite » d’i­ci quelques années, meilleure arme pour pou­voir battre Macron et son bilan désas­treux. On ne peut s’empêcher de pen­ser à la coa­li­tion ita­lienne de Giorgia Meloni qui a su ras­sem­bler Matteo Salvini et Silvio Berlusconi dans un gou­ver­ne­ment d’union, preuve que si l’on a de la volon­té…
Ce qui prouve qu’ils sont sur la bonne voie, c’est la réac­tion qua­si immé­diate du frère Xavier Bertrand, éruc­tant qu’il exclut tout lien avec « l’extrême droite », qu’il se bat­tra pour qu’il n’y ait jamais d’alliance avec elle. Bientôt ministre de Macron ?

Vendredi 3 mars 2023

Quand on détruit tous les grands pôles cultu­rels d’une ville, il ne faut pas s’é­ton­ner que celle-ci soit écar­tée de la com­pé­ti­tion pour deve­nir Capitale de la Culture Européenne 2028 !
La ville de Nice était can­di­date depuis 2021, avec d’autres villes fran­çaises, comme… Saint Denis !
Le ver­dict vient de tom­ber, et Nice est écar­tée du car­ré final qui ne conserve que Bourges, Montpellier, Rouen et Clermont-Ferrand. Un peu (et même beau­coup), le maire Christian Estrosi insiste : « Nous sommes une capi­tale mon­diale de la culture ! »
Il ne suf­fit pas d’ex­hi­ber un car­na­val payant réser­vé aux tou­ristes aux dépens des Niçois, d’ac­cueillir l’ar­ri­vée finale du Tour de France en 2024, ou un mon­dial de tri­ath­lon… Encore fau­drait-il res­pec­ter les lieux cultu­rels savam­ment construits par ses pré­dé­ces­seurs, et en par­ti­cu­lier Jacques Médecin sans qui M. Estrosi ne serait rien, ce qu’il a du mal à admettre.
Acropolis et le Théâtre natio­nal de Nice ont en effet été dévo­lus aux pelles méca­niques pour leur des­truc­tion, alors qu’ils béné­fi­ciaient d’un empla­ce­ment idéal au centre de la cité… tout cela pour… les recons­truire ailleurs !
On ima­gine le coût, et on com­prend pour­quoi la ville de Nice ne sera pas capi­tale de la culture mais pour­rait bien méri­ter le titre de capi­tale des villes endettées.Nice - Destruction Acropolis

Samedi 4 mars 2023

Il y a quelques jours, l’Italie annon­çait vou­loir s’op­po­ser à l’inter­dic­tion de la vente de voi­tures ther­miques à par­tir de 2035, puisque c’est désor­mais qua­si­ment acté, les construc­teurs auto­mo­biles auront l’interdiction stricte de vendre ce type de voi­tures neuves en Europe. Cette mesure a été votée par la Commission Européenne puis par le Parlement il y a quelques semaines. Elle est très loin de faire l’u­na­ni­mi­té, et en tous cas fait polé­mique un peu par­tout. Une grande majo­ri­té d’au­to­mo­bi­listes n’est pas prête à pas­ser à la voi­ture élec­trique pour plu­sieurs rai­sons :
• Coût d’a­chat bien au-des­sus des reve­nus moyens des Français.
• Faible auto­no­mie, néces­si­tant des « pleins » nom­breux sur long tra­jet.
• Efficacité bien moindre dans les régions froides.
Aujourd’hui, c’est au tour d’un autre pays voi­sin de se rebel­ler en affir­mant être contre cette mesure. Il s’agit de l’Allemagne, qui ne s’était jusqu’alors pas encore réel­le­ment expri­mée sur le sujet. Elle en est au point de mena­cer de blo­quer le vote qui doit avoir lieu mar­di pro­chain, vote qui doit conclure l’en­trée en vigueur de la mesure. Mais quelle est la rai­son à cette volon­té ?
Si l’Allemagne n’est pas contente, c’est parce que, entre autres, Porsche tra­vaille depuis de nom­breuses années au déve­lop­pe­ment de car­bu­rants syn­thé­tiques propres des­ti­nés aux moteurs ther­miques en rem­pla­ce­ment des car­bu­rants issus du pétrole, et que l’UE a tout sim­ple­ment déci­dé de ne pas inté­grer dans les exo­né­ra­tions à cette interdiction.Carburants synthèse

Bonne semaine à tous, et à dimanche prochain…
Patrice LEMAÎTRE

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Patrice Lemaître

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