Le pessimisme d’Onfray, ou l’optimisme de Guillemant ?
Chacun a en tête la phrase de Gramsci (1891 – 1937) : « Je suis pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté »(1). Chacun reconnaîtra également que nous traversons une période de turbulences généralisées, non seulement en France ou même en Europe, mais tout autour de la planète. Ces turbulences sont profondes car elles touchent tout à la fois à la guerre, l’économie, la démographie et les idéologies. Pas de doute :
Nous traversons une période d’incertitudes
Comment y voir clair ? Comment « franchir le gué »(2) ? Qu’est-ce qui attend l’humanité ? Faut-il être pessimiste à l’image de Michel Onfray, ou optimiste à l’image de Philippe Guillemant ?
Michel Onfray explique depuis longtemps que la civilisation occidentale se meurt. À présent elle est morte. Le philosophe nous invite à vivre dans les ruines de la civilisation qui a développé l’art sous diverses formes très avancées. Il le dit très clairement dans son entretien récent avec Laurence Ferrari sur Europe1(3).
« C’est un projet global de société dans laquelle il est question d’exterminer la paysannerie française. »
« Nous sommes dans une période contemporaine intellectuellement de Saint Augustin. On voit bien le monde qui s’en va. Ce monde-là, qui est là, nous montre ce qu’était le monde ancien. Je crois que le monde qui advient, c’est un monde dans lequel il y aura une forte puissance donnée à la mécanique, à l’industrie, à la chimie, à tout ce qui est aujourd’hui informatique. Il s’agit — Elon Musk l’a dit — de quitter cette terre qui va devenir inhabitable. »
« Les civilisations sont vivantes. Aucune civilisation ne dure éternellement. »
«Aujourd’hui on est dans l’insulte, on est dans le mépris, on est dans “je like” ou “je nique”.»
À la question : « Vous n’êtes pas forcément confiant sur la survie de la civilisation. Est-ce que vous pensez qu’elle peut encore se sauver, et surtout est-ce que vous pensez qu’elle le veut ? », il répond :
« Je pense qu’elle ne le peut plus et qu’elle ne le veut pas, et que peut-être parce-qu’elle ne le veut pas, elle ne le pourra pas. »
« Il y a un moment de décomposition civilisationnelle qui fait que personne ne veut reprendre la main en disant “on va restaurer tout ça”. Cette civilisation s’en va.»
Michel Onfray entrouvre toutefois une piste d’espoir :
« On doit pouvoir là où l’on est fabriquer des micro-résistances. On peut, là on l’on est, fabriquer des choses nouvelles, des micro-sociétés dans lesquelles on va dire “Ça, ça ne passera pas par nous.” »
À chaque fois que l’on pose la question à Philippe Guillemant, il réplique fermement qu’il est optimiste. Toutes les crises, toutes les tensions, toutes les aberrations (« Nous marchons sur la tête » disent si bien nos paysans, Marcha su la testa) sont pour ce scientifique la preuve que le monde qui se dessine est en train de capoter : identité numérique, traçage permanent, mise en esclavage, conflits et guerres, bref le transhumanisme. Tout cela ne marchera pas.
Tout a basculé avec le plantage du passeport numérique qui devait s’enclencher à la suite de l’injection d’une potion opaque à toute la population de la planète.
Ce plan n’a pas marché : leur futur est foutu !
Ce qui s’en va, c’est ce « foutur » selon sa propre expression. Ce qui vient, c’est le « futur lumineux ». Philippe Guillemant nous éclaire comme nous l’écrivions le 29 octobre 2022(4).
Il répète dans presque toutes ses interventions :
« Nous allons dorénavant vers le mieux après une phase de chaos et un changement de paradigme qui nous fera découvrir la véritable nature de l’humain. Nous avons toutes les raisons de nous réjouir quant à l’évolution de l’humanité. Nous aurons dans un premier temps à découvrir de nouvelles façons de vivre basées sur trois mots-clés : autonomie, résilience et solidarité ».
Et si nous étions En même temps pessimistes et optimistes ?
Le monde qui s’effondre n’est peut-être pas la longue civilisation indo-européenne. C’est son évolution depuis le XVIIIe siècle qui nous a conduits de la république à la révolution industrielle, des idéologies totalitaires au wokisme. C’est ce monde-là qui s’effondre.
Le wokisme, c’est le foutur !
C’est ce qu’annonce Front Populaire — la revue de Michel Onfray — dans son dernier numéro : Le wokisme va-t-il finir par s’autodétruire ?(5). Pour Michel Onfray, qui retrouve la voie spirituelle, la civilisation qui s’effondre, c’est le monde moderne matérialiste qu’il condamne depuis toujours.
Nos deux philosophes nous avertissent de l’effondrement d’un monde, mais l’effondrement d’un monde n’est pas l’effondrement du monde. Qu’adviendra-t-il ensuite, telle est LA question.
Tous les deux nous disent qu’il NOUS appartient de le définir. Quel monde nouveau voulons nous puisque celui-ci ne marche pas ? Prenons nos bagages(6) pour bâtir ce monde nouveau et préparer la renaissance qui se dessine.
Georges Gourdin
Postface : « O mes frères, suis-je donc si cruel ? Mais je vous dis : ce qui tombe, il faut encore le pousser ! Tout ce qui est aujourd’hui – tombe et se décompose : qui donc voudrait le retenir ? Mais moi – moi je veux encore le pousser ! » Friedrich Nietzsche (1844 – 1900) in Ainsi parlait Zarathoustra – Des vieilles et des nouvelles tables, §20
Nous y ajoutons : O mes frères, ne nous trompons pas de mur !
Phrase extraite de : Cahiers de prison, Lettre à son frère Carlo écrite en prison, 19 décembre 1929
Selon l’expression de Pierre-Émile Blairon :
Version audio : Michel Onfray, philosophe, est l’invité de Laurence Ferrari du 24 janvier 2024
Lire : Philippe Guillemant, l’éclaireur du 29 octobre 2022
Selon l’expression de Pierre-Émile Blairon dans son livre paru en… 2015 :
Tout un programme ! Comme disait un célèbre Président !
Qui a raison ? Le pessimiste ou l’optimiste ?
Peut-être un peu des deux. La vérité est souvent au milieu.
Michel fait souvent du yoyo avec ses idées, même si sa dialectique est remarquable,
il est donc difficile de lui faire crédit.
Comment accréditer quelqu’un qui dit habilement une chose et son contraire
un peu sous la forme du fameux « En même temps » ?…
Certes, il ne fut pas très perspicace dans son évaluation covidienne mais pas que… !
Quant à Philippe, son approche pseudo-rassurante par son optimisme relatif m’inquiète un peu…
Là aussi, la mesure est difficile car elle est assujettie à l’air du temps, au wokisme bien sûr et à ses dégâts collatéraux, mais aussi et surtout aux désirs de chacun de se soustraire à cette espèce de liberté conditionnelle liée aux instruments illusoires de cette liberté emprisonnante…
Faudra-t-il longtemps encore pour éveiller la conscience sur cette situation d’esclavage moderne par laquelle les outils qui sont supposés simplifier le quotidien, sont ceux-là même qui nous enferment dans le cachot (ou cahot-chaos) sociétal organisé par la communication inique (désinformation), les banques, la mafia des complexes médicaux dans leur globalité, appuyés par la notion essentielle de profit soudoyant parallèlement le pouvoir politique ?…
Quoique plutôt naturellement optimiste, je doute un peu de la réactivité collective organisée susceptible de faire exploser la bombe mondialiste préjudiciable…
Quoi qu’il en soit, il me semble que l’Humain dispose de trois niveaux de réaction dont les forces latentes sont considérablement entamées : la femme (trop sensible à la désinformation sur la santé), l’adolescent ou le jeune (trop préoccupé par les réseaux dits sociaux) et l’homme dont la force et l’intelligence sont altérées par une forme falsificatrice de confort…
Que reste-t-il face aux nouvelles technologies et machines destinées à nous asservir « quoi qu’il en coûte » ?… peut-être une nouvelle perception de la vie revenant aux éléments essentiels ? Est-il encore temps de réfléchir à de nouvelles formes d’existence simplifiées et plus naturelles ? Et s’il est temps, en a‑t‑on l’envie ?…
Je persiste à imaginer que tout n’est pas perdu, les exemples de retournement sociétaux sont nombreux ! La pensée gouverne l’acte !
Cette Force Créatrice dénommée Amour a la faculté merveilleuse de s’adapter à toutes les formes proposées.
C’est bien là, la difficulté que rencontrent les formes. Quels sont leurs choix ?
Elles reçoivent donc la résultante de leurs intentions !
Pourquoi s’en étonner ?
Belle journée à vous ✨
Il est vrai que l’on entre dans l’ère del’APOCALYPSE, ce mot a été détourné de son sens qui est révélateur.
Ce qui veut dire aussi LEVER DU VOILE, le gros du changement et que plus rien ne sera caché, LA VÉRITÉ VRAIE ne sera plus cachée et les mensonges qui ont mené notre civilisation à des guerres absurdes, mais malheureusement pour beaucoup de gens, ces révélations risquent de les déstabiliser au point de passer de l’autre côté du mur. Cela nous permettra de’entrer dans une ère humaine loin du profit et plus de partage.
Oui. Les belles personnes qui ont émergé dans notre monde bouleversé par tant de malveillance illustrent et donnent raison à notre foi en un monde nouveau
Je fais tellement plus confiance à Philippe Guillemant qui, par le passé, a raconté beaucoup moins de conneries que Michel Onfray ! Tant de belles personnes, que l’on a envie d’embrasser très fort, se sont révélées ces 3 dernières années ! Je veux croire, comme le parlementaire anglais Andrew Bridgen l’a proclamé devant le parlement, que l’évidence apparaîtra forcément, très bientôt on espère.…..
Elle est déjà là et s’amplifie chaque jour.
Un exemple simple : on s’interroge sur des sur-mortalités dans le monde. À quoi est-ce dû ???
Michel Onfray n’est pas pire ou meilleur qu’un autre. Il fait comme tout le monde, il s’est fabriqué une logorrhée “parachute”, même s’il chute moins vite que les autres, il finit par poser les pieds sur non plus la terre nourricière, celle de sa famille paysanne. Aujourd’hui cette terre nourricière a été sciemment métamorphosée en champ vaseux dans lequel lui aussi s’enfonce… comme nous tous. Autant il n’a pas compris le tour de passe-passe du Covid19, de ce point de vue là, vraiment il n’a rien perçu donc mal interprété, perdu qu’il était dans son intelligence “linguistique” ; autant maintenant il a reçu un électrochoc par la destruction de la paysannerie, le socle des valeurs humaines. En soit c’est bon signe pour lui et plus généralement pour l’humanité qui par la succession cadencée de catastrophes sociales et géopolitiques bien établies (enfin plus ou moins), se voulant être consciencieusement imbriquées les unes dans les autres, le processus d’éveil des consciences s’est enclenché, ce pourquoi d’ailleurs on constate une accélération formidable de ce mouvement “pot de chambre” qu’est le mondialisme où l’on peut trouver à peu près toutes les saloperies de l’histoire du monde. À force ça finit par puer tellement par l’émanation soufrée de la décomposition que l’humanité se décide d’aller le vider, d’où la panique…. mondialiste.
Je conseille à Michel Onfray, maintenant qu’il a plus à gagner qu’à perdre (facteur de l’éveil), de mettre à profit le don naturel d’intelligence “linguistique” qu’il a beaucoup travaillé (il faut lui en reconnaître tout le mérite) pour satisfaire voire flatter son égo, (c’est un moteur de la mystérieuse “re-con-né-sens”) qu’il doit aujourd’hui employer donc s’employer au service de la collectivité humaine, l’ego passant derrière.
Mandrake Bonjour,
L’histoire d’Onfray et de Guillemant ne sont que des appréciations d’un même contenant : un verre… sous forme d’un alexandrin, qui à sa manière traite la Vie, le processus Vie avec un prisme ayant recours à une lecture de nature différente, ici (de l’intérieur du monde) par le foutu “pour-voir” de l’intelligence : l’es-ce-print, et de l’autre (de l’extérieur) par la “volons‑t’es”: l’âme, forme de déplacement immatériel dans une sorte d’espace indéfini de l’ÊTRE qui, aussi bizarre que cela puisse être, est le “ça-créé “un-connu”, puisque nous y contribuons tous par l’expérience.
Je souhaite qu’un poète “farfadet” féru d’équation mathématiques puisse poser scientifiquement cette équation déjà en terme mathématique, pour enfin, en “con-science”, assumer consciemment… une approche divine de la Création.
Vous savez la formule de la force unificatrice, qui par le prisme de la raison du monde intérieur, se dévoile sous sous 4 lettres d.i.e.u. Quatre lettres qui phonétiquement ouvrent des perspectives de champ de nos propres réflexions sur d’autres paradigmes pas piqués des hannetons.
L’humanité est-elle en capacité de définir par une approche fractale, ce qu’est un verre à moitié plein de vide où à moitié vide de plein ?
J’ai une autre question, est-ce que l’Amour est modélisable ? Je ne parle ici que du point de vue humain car du point de vue divin, c’est d’un autre ordre.
Cordialement
Je pense et ce n’est là que mon opinion, que le plus beau reste à venir ! Depuis plus de 3 ans, les âmes se sont éveillées et je suis tout à fait en accord avec Philippe guillemant ! Partant du principe que le temps n’existe pas, nous sommes peut-être déjà dans un futur exponentiel, je préfère voir le verre à moitié plein ! N’oublions pas que le taux vibratoire de la terre n’a jamais été aussi élevé. Donc les êtres spirituels s’éveillent eux aussi, et ça peut tout changer ! À part donner mon optimisme débordant, mais je préfère ça ! Merci pour votre commentaire 🙏
Malheureusement, malgré la vision par chacun proposée, il nous faut accepter le constat commun, c’est la fin de quelque chose et nous sommes en train de la vivre.
Où nous mène-t-elle ?
C’est positif ? C’est négatif ?
Toujours est-il que ce sera !
Ce sera un totalitarisme mondial.
Jusqu’à présent, le Pouvoir a toujours été imparfait. Parce qu’il a dû s’appuyer sur des moyens humains pour réaliser sa promesse. Et l’homme est faible ! Toujours !
Imaginons que le Pouvoir n’ait plus besoin de la collaboration humaine. Que sa sécurité, sa force, soient garanties par des instruments qui ne peuvent pas se révolter contre lui. Des capteurs, des drones, des robots capables de frapper à n’importe quel moment, sans hésiter, sans faillir. Ce serait finalement le Pouvoir dans sa forme absolue.
Les machines ne se rebelleront pas contre l’Homme. Le problème, c’est qu’elles obéiront à la lettre.
L’histoire humaine se termine avec nous ! Et peut-être avec les enfants de nos enfants, mais c’est du court terme.
Ce qu’il y a après, car il y aura quelque chose, ce ne sera plus l’humanité.
Les êtres qui viendront après nous — s’il y en a ! — auront des idées et des préoccupations différentes de celles qui ont occupé les Hommes jusqu’à aujourd’hui.
Nous aurons été la parenthèse qui a rendu possible la descente de Dieu dans le monde.
Seulement, Dieu, au lieu de se présenter sous une forme d’entité palpable (ou pas) ne sera autre qu’un énorme système artificiel, créé par l’Homme, mais capable, à partir d’un certain moment, de le transcender pour que se réalise l’apocalypse.
La révélation !