Le nouveau « Nouveau monde » de Trump

Environ tous les deux ans, je fais édi­ter un recueil de textes qui réunit tous mes articles parus durant ce laps de temps (sans comp­ter les éven­tuels ouvrages sur un sujet bien déter­mi­né) ; j’appelle ces recueils des chro­niques, bien qu’ils ne soient pas tou­jours ras­sem­blés chro­no­lo­gi­que­ment, comme l’exigerait la défi­ni­tion de ce type de lit­té­ra­ture.
Cette fois, ce recueil com­pre­nait 26 articles rédi­gés entre le 8 novembre 2023 et le 8 février 2025 en 290 pages. Cet ouvrage devait paraître en mars 2025 et avait reçu pour titre : Haute tra­hi­son et, pour sous-titre : Quand les élites rejettent leurs peuples.
Il devait être divi­sé en deux par­ties : Satanisation et tita­ni­sa­tion du monde et, en seconde par­tie, Les diri­geants contre leurs peuples.
Il s’est pas­sé entre­temps un évé­ne­ment extra­or­di­naire qui a repor­té ce pro­jet édi­to­rial à une date ulté­rieure : l’accession au pou­voir de Donald Trump le 20 jan­vier 2025, qui a pro­fon­dé­ment modi­fié tous les para­mètres en cours qui devaient assu­rer logi­que­ment cette parution.

Changement de paradigme

Il s’est en effet pro­duit en quelques semaines aux États-Unis un chan­ge­ment de para­digme qui a bou­le­ver­sé toutes les don­nées acquises depuis la fin de la seconde guerre mon­diale.
Un chan­ge­ment de para­digme – modi­fi­ca­tion pro­fonde de la façon de pen­ser et d’agir – est sou­vent asso­cié à une connais­sance scien­ti­fique qui, vue sous un autre prisme, peut se révé­ler être de nature pure­ment spi­ri­tuelle même si les acteurs et spec­ta­teurs de ce bou­le­ver­se­ment n’ont, en règle géné­rale, pas conscience de son carac­tère révo­lu­tion­naire car les uns et les autres agissent et réagissent en fonc­tion d’une logique qui, en appa­rence, reste conte­nue dans des normes ordi­naires.
Les pri­mor­dia­listes(1), dont la prin­ci­pale qua­li­té reste la capa­ci­té de voir plus haut et plus loin, ont déjà pu ana­ly­ser, à la lueur des récits tra­di­tion­nels, ce phé­no­mène de retour­ne­ment bru­tal qui s’apparente au ren­ver­se­ment d’un gla­çon dans un verre « comme pour­rait le faire un ice­berg qui peut opé­rer un Grand Retournement, selon le prin­cipe même du cycle, Grand Retournement qui se fait ins­tan­ta­né­ment, sans glis­se­ment pro­gres­sif d’un état à l’autre(2) ». Je fai­sais remar­quer, dans cet extrait qui pré­sen­tait mon recueil d’articles paru en 2021(3), que « la science pro­fane rejoint quel­que­fois la science sacrée : les scien­ti­fiques appellent ʺre­tour­ne­mentʺ ou ʺbas­cu­le­mentʺ un ice­berg qui inverse son som­met et sa base. »
Le terme « révo­lu­tion » convient par­fai­te­ment à ce brusque retour­ne­ment à 180° qui abo­lit la plu­part des cer­ti­tudes sur les­quelles s’était fon­dée la croyance en un cer­tain type de socié­té qui s’est avé­rée n’être qu’une illu­sion, en l’occurrence dévas­ta­trice.
Ce qui a aba­sour­di les obser­va­teurs, c’est la rapi­di­té et la faci­li­té avec les­quelles cette révo­lu­tion s’est pro­duite, comme si c’était un jeu d’enfant, comme s’il suf­fi­sait de décré­ter la mise en place d’une nou­velle base de valeurs pour la voir se réa­li­ser sous nos yeux, sim­ple­ment en bran­dis­sant une baguette magique.
Nous avons en effet peine à ima­gi­ner l’énorme cha­ri­va­ri – sans doute non encore bien maî­tri­sé – que ce Grand Retournement repré­sente d’organisation et de déci­sions au niveau de la plus grande puis­sance du monde, même si cette der­nière en était à vivre des moments dif­fi­ciles au moment où le bas­cu­le­ment para­dig­ma­tique s’est pro­duit et à effec­tuer des conces­sions dou­lou­reuses au nom de l’avènement d’un monde mul­ti­po­laire qui étend inexo­ra­ble­ment ses ten­ta­cules sur l’ensemble de la pla­nète. Et c’est peut-être parce que l’Amérique était accu­lée, contrainte à cet effort de chan­ge­ment, que la magie a pu opé­rer.
On ne peut s’empêcher d’établir le paral­lèle entre ces évé­ne­ments et la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 qui sym­bo­li­sait la fin du com­mu­nisme en URSS et, par contre­coup, l’occidentalisation hasar­deuse et malé­fique du monde avec la dis­pa­ri­tion des repères tra­di­tion­nels qui fon­daient les antiques civi­li­sa­tions.Chute Mur Berlin - Novembre 1989
Il n’est pas ano­din de pré­ci­ser, pour rap­pe­ler ce que je disais plus haut, que ce moment his­to­rique qui a mar­qué la fin du XXe siècle – la chute du mur de Berlin – a été judi­cieu­se­ment appe­lé « Le tour­nant ».
Eh bien, nous pou­vons consta­ter que le monde pro­cède natu­rel­le­ment d’une manière cyclique par tour­nants et retour­ne­ments, que le che­min heu­reux d’un pro­grès lisse et sans fin n’existe pas, qu’il suf­fit par­fois de quelques pitre­ries bien cal­cu­lées d’un Donald ou d’un Elon pour ren­ver­ser la table que cer­tains pen­saient taillée dans le gra­nit rose le plus solide et ancrée dans les délires du wokisme le plus effréné.

Covid 19 : l’horreur programmée

Soyons clairs au risque de cho­quer la rai­son de bien de gens naïfs et trop frêles pour admettre ce qui dépasse l’entendement : la secte pédo-sata­niste qui a pris le Pouvoir sur le monde à l’orée de 2020 pré­pa­rait son coup depuis des siècles, si ce n’est des mil­lé­naires.
Cette secte est le pro­duit de la décom­po­si­tion de forces épui­sées, « enti­tés malé­fiques qui appar­tiennent au cycle noir qui s’achève et seront empor­tées avec lui en phase ultime, comme une écume qui s’envole au vent, “comme vola­ti­li­sées”, a dit Guénon, car elles ne sont que les rési­dus de mondes dis­pa­rus, sans lien pro­fond avec le monde et la vie, même si elles se pré­sentent sous les ori­peaux ruti­lants de la plus extrême moder­ni­té, la “moder­ni­té” étant l’un des aspects majeurs de la déca­dence(4). »
Le 21 décembre 2020, dans un article inti­tu­lé Le monde, un malade en phase ter­mi­nale(5), j’écrivais ceci qui devrait plaire à Donald Trump qui ne man­que­ra cer­tai­ne­ment pas de lire cet article : « Les der­niers sou­bre­sauts de ce monde ago­ni­sant ne s’achèveront que dans l’horreur et la ter­reur à moins d’un retour­ne­ment de la situa­tion poli­tique aux États-Unis qui ver­rait le pré­sident Trump reprendre ses fonc­tions. Cela pour­rait alors signi­fier au moins une halte dans le pro­ces­sus de décom­po­si­tion. »
Je me suis trom­pé, Trump, en ces der­niers jours de février 2025, est allé beau­coup plus loin que ce que nous n’aurions pu l’espérer en 2020.
Il faut dire que les pers­pec­tives d’alors n’étaient guère réjouis­santes car les plus lucides d’entre nous com­men­çaient à entre­voir l’ampleur de la mani­pu­la­tion puisque j’écrivais en août 2020 un article titré : Objectif Covid : sou­mis­sion et robo­ti­sa­tion de la popu­la­tion pla­né­taire(6).
Donald Trump, Elon Musk, JD Vance, Robert Kennedy Jr., Tulsi Gabbard et l’équipe admi­rable qu’ils ont mise en place ont pu heu­reu­se­ment faire échouer ce sinistre pro­jet.
Comment expli­quer la réus­site totale de l’épisode pédo-sata­niste (2020−2024) avant son inter­rup­tion déci­sive ordon­née par l’administration Trump ?
J’ai indi­qué dans nombre de mes articles pré­cé­dents la pro­bable genèse de ce culte à Satan qui trou­ve­rait, para­doxa­le­ment, ses ori­gines dans les trois reli­gions du Livre et qui a fait flo­rès, par dévoie­ment ou réac­tion, au sein de la socié­té amé­ri­caine et de ses élites depuis l’arrivée des pre­miers pion­niers anglo-saxons, les « pil­grims », reje­tés d’Angleterre jus­te­ment à cause de leur fana­tisme biblique axé essen­tiel­le­ment sur l’étude de l’Ancien tes­ta­ment, ce qui explique l’identification de cer­taines sectes amé­ri­caines actuelles aux cou­tumes reli­gieuses du peuple juif.
C’est au nom du retour à une nor­ma­li­té reli­gieuse que Trump et Musk se sont atta­qués au sata­nisme et sont prêts à le faire entiè­re­ment dis­pa­raître, englou­ti, en même temps que toute la clique du sata­no-show­biz, dans les miasmes nau­séa­bonds des der­niers relents de l’affaire Epstein.
Comme il semble qu’ils vont réus­sir à arrê­ter cette guerre décla­rée à la Russie par l’Otan sous faux dra­peau ukrai­nien et à écar­ter défi­ni­ti­ve­ment de la scène poli­tique ce voyou cocaï­no­mane qu’est Zelinsky et toute la bande des mon­dia­listes déca­dents qui le sou­tiennent en Europe (de Bruxelles).
Comme ils vont, nous le sou­hai­tons vive­ment, mettre sous les bar­reaux – voire plus si besoin est – les res­pon­sables de cette fausse pan­dé­mie et de ces faux vac­cins qui ont tué, et qui vont encore tuer des mil­lions de per­sonnes sur la pla­nète.
Nous avons beau­coup souf­fert en France des méfaits du wokisme et du gau­chisme, de la pro­pa­ga­tion, avec l’assentiment de l’Éducation natio­nale, des théo­ries du genre, notam­ment dans les petites classes de nos écoles trans­for­mées en labo­ra­toires d’initiation aux pra­tiques sexuelles ; nous avons beau­coup souf­fert en France, de la sata­ni­sa­tion des spec­tacles pro­po­sés aux foules lobo­to­mi­sées ; aucun d’entre nous n’oubliera la honte qui s’est abat­tue sur les Français quand ils ont décou­vert — la même année ! — les spec­tacles répu­gnants des Jeux Olympiques(7), de l’Eurovision, de Toulouse(8).

JO Paris 2024 - Philippe Katherine - Cène

Mais qui ne sont pas plus abjects que les folies LGBT que le Deep State a ali­men­tées en per­ma­nence aux États-Unis avec l’aide d’une classe poli­tique dépra­vée (Biden, Clinton, Obama…)
Nous conti­nue­rons à souf­frir de l’invasion migra­toire et nous conti­nue­rons à voir nos enfants tués « pour un regard » mal­gré les appels à la rai­son d’un Vance ou d’un Trump pour stop­per cette folie.
Malheureusement, toutes ces dis­po­si­tions sal­va­trices et tous ces vœux pieux ne concernent que les États-Unis. Ni Trump, ni Vance, ni Musk, ni aucun amé­ri­cain n’a l’intention de sau­ver le sol­dat Macron, et ils ont bien rai­son ; per­sonne n’interviendra en faveur de cette Europe à la dérive que les Européens n’ont pas vou­lue, que l’on songe aux magouilles de « l’Américain » Sarkozy après le Non au réfé­ren­dum sur l’Europe en 2005(9).

L’Europe décadente de Bruxelles n’intéresse plus les Américains

L’ancien dis­si­dent sovié­tique, Vladimir Boukovsky, avait écrit en 2005 un livre déca­pant, L’Union euro­péenne, une nou­velle URSS (Éditions du Rocher) qu’il avait résu­mé dans un dis­cours pro­non­cé à Bruxelles en février 2006. « Il va y avoir un effon­dre­ment de l’Union euro­péenne tout comme l’Union sovié­tique s’est effon­drée. Mais n’oubliez pas que, quand ces choses s’effondrent, elles laissent entrer une telle dévas­ta­tion qu’il faut une géné­ra­tion pour s’en remettre. Pensez seule­ment à ce qui se pas­se­ra s’il arrive une crise éco­no­mique. Les récri­mi­na­tions entre nations seront immenses. Ça pour­rait mener à une explo­sion. Regardez l’immense nombre d’immigrants du tiers-monde vivant main­te­nant en Europe […] C’est pour­quoi, et je suis très franc là-des­sus, plus tôt nous en fini­rons avec l’UE, mieux cela vau­dra. Plus tôt elle s’effondrera, moins il y aura de dégâts pour nous et pour les autres pays. Mais nous devons faire vite parce que les euro­crates agissent très rapi­de­ment. Il sera dif­fi­cile de les vaincre. »
20 ans bien­tôt et ce dis­cours n’a pas pris une ride !

Comme je l’ai évo­qué, la secte pédo-sata­niste, par ses attaches bien fra­giles qui la relient au monde des paillettes — celui du show­biz — mais aus­si, et sur­tout, au monde des ténèbres, la com­po­si­tion de ses élé­ments com­pa­rables à des fila­ments éphé­mères comme les fils des ampoules élec­triques, ne peut avoir prise que sur une socié­té arti­fi­cielle et super­fi­cielle. C’est jus­te­ment ce monde que les glo­ba­listes ont ten­té de créer, labo­rieu­se­ment, pièce à pièce, depuis des lustres, avant qu’il ne s’effondre d’une chi­que­naude comme cela vient d’être fait par ces deux esprits facé­tieux que sont Elon Musk et Donald Trump.
Cet effon­dre­ment se fait autour d’un pôle inat­ten­du : l’Union euro­péenne, créa­tion elle aus­si arti­fi­cielle, qui n’a aucune légi­ti­mi­té sur aucun plan, et sur­tout pas sur le plan démo­cra­tique.
L’Union euro­péenne, à l’heure même où j’écris, est en train de consti­tuer la base arrière de toute la sphère woke mon­dia­liste, un camp retran­ché qui sera régi par des lois liber­ti­cides, une dic­ta­ture d’opérette gérée par des bouf­fons qui se don­ne­ront l’illusion d’exister dans leur monde peu­plé de for­ce­nés et de zom­bies, des va-t-en guerre gro­tesques armés, comme chez Guignol, d’épées de bois, déchets pathé­tiques et obso­lètes dont la sur­vie est d’ores et déjà comp­tée.
Avant le séisme Trump, tous ces gens qui se ridi­cu­lisent main­te­nant dans une fuite en avant bel­li­ciste sur un champ de bataille ukrai­nien qui n’existe plus, fuite en avant qui s’apparente à un sui­cide col­lec­tif, avaient un sta­tut émi­nem­ment pri­vi­lé­gié puisqu’ils étaient cen­sés deve­nir l’élite du pays (la France).
La seule condi­tion requise était de prê­ter allé­geance à l’État pro­fond amé­ri­cain, je veux par­ler des « Young lea­ders », ces étu­diants ins­crits à cette école de for­ma­tion fran­co-amé­ri­caine « de haut niveau », pour la plu­part diplô­més de l’École Nationale d’Administration, aux­quels l’administration amé­ri­caine, le Deep State, deman­dait seule­ment de se confor­mer à ses direc­tives.
Ces jeunes gens don­naient même l’illusion d’avoir un solide bagage intel­lec­tuel avant qu’on ne se rende compte que la plu­part étaient de fief­fés abru­tis, leurs for­ma­teurs ne leur ayant jamais deman­dé d’être intel­li­gents, mais d’être sou­mis(10).
Nous pou­vons même nous poser la ques­tion de savoir si cer­taines de ces créa­tures n’ont pas été entiè­re­ment, voire arti­fi­ciel­le­ment, fabri­quées par la CIA, comme pour­rait l’être un Macron ; nous avons bien remar­qué que cet indi­vi­du se com­por­tait quel­que­fois comme Biden qui ser­rait la main de quelqu’un qui n’existait pas, ou qui conti­nuait à pas­ser des troupes en revue alors que ses com­parses étaient déjà en train de boire le cham­pagne ; un ravi de la crèche comme on dit en Provence avec bon­ho­mie, ce qui peut amu­ser Trump.

Une caste de marchands

Je l’ai dit, Trump et son admi­nis­tra­tion feront ce qu’il faut dans l’intérêt prin­ci­pal des États-Unis ; les mar­chands comme Trump ne se pré­oc­cupent ni de morale ni de culture. Les pre­mières mesures de l’administration Trump adop­tées, avec la bru­ta­li­té qui sied au Nouveau monde, à l’encontre des pays euro­péens – taxa­tion à 25 % de leurs pro­duits – ne laissent aucun doute sur ses intentions.

Business USA

Make America Great Again

Sans rien pré­ju­ger de ce qui sera éven­tuel­le­ment cor­ri­gé, il convient cepen­dant de consta­ter que Trump s’inscrit, avec cette mesure peu com­pa­tible avec une quel­conque volon­té d’apaisement, dans la filia­tion de ceux qui ont fait en sorte que l’Europe devienne, puis reste, un satel­lite vas­sa­li­sé des États-Unis et cette filia­tion remonte à la pre­mière guerre mon­diale qui a vu la pay­san­ne­rie fran­çaise déca­pi­tée avec 50 % des pertes mili­taires.
Pour éva­luer cette catas­trophe, il suf­fit de lais­ser par­ler les chiffres. Les sources et les com­men­taires pro­viennent des ser­vices gou­ver­ne­men­taux fran­çais(11).
Pour un conflit qui a fait 9 mil­lions de morts dont 1,4 mil­lion pour la France, voi­ci les pertes humaines (rap­por­tées au nombre d’hommes actifs) ; c’est moi qui ai sou­li­gné en gras cer­taines don­nées.
France : 10,5 %
• Allemagne : 9,8 %
• Autriche-Hongrie : 9,5 %
• Italie : 6,2 %
• Royaume-Uni : 5,1 %
• Russie : 5 %
• Belgique : 1,9 %
États-Unis : 0,2 %

« L’appauvrissement du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne fut com­pen­sé par l’enrichissement des pays qui avaient pro­fi­té de la guerre, le Japon et sur­tout les États-Unis. Ces der­niers ont lar­ge­ment ren­for­cé leur place de pre­mière puis­sance éco­no­mique et sont deve­nus la pre­mière puis­sance finan­cière : débi­teurs de l’Europe avant la guerre, ils en étaient main­te­nant les créan­ciers. »

Pour ce qui est de la seconde guerre mon­diale, je dois juste rap­pe­ler que Hitler n’a pu accé­der au Pouvoir que grâce à l’appui de cer­taines banques et entre­prises amé­ri­caines telles que Morgan, Chase Manhattan (Rockfeller), Ford, General Motors, Standard Oil, etc. et que « cette Amérique sera tout aus­si pré­sente après la guerre pour créer un orga­nisme à sa botte qui s’appellera l’Union Européenne. L’un des fon­da­teurs de cette struc­ture sera Jean Monnet, agent de la CIA (selon Marie-France Garaud, Philippe de Villiers, François Asselineau et bien d’autres), tan­dis que d’autres fon­da­teurs de cette ins­ti­tu­tion comme Robert Schuman et le belge Paul-Henri Spaak (ancien secré­taire géné­ral de l’Otan) tien­dront le rôle de simples exé­cu­tants au ser­vice des États-Unis(12) ».
Je passe sur les innom­brables conflits fomen­tés par la CIA et mis en œuvre par son bras armé, l’Otan, qui ont semé la ter­reur, la haine, la misère et la mort sur la pla­nète pen­dant des dizaines d’années juste pour entre­te­nir « le com­merce », à savoir le com­plexe mili­ta­ro-indus­triel des États-Unis.
Nous pou­vons espé­rer que, grâce aux nou­velles bonnes inten­tions amé­ri­caines, ce chaos orches­tré fait désor­mais par­tie du passé.

L’Europe des peuples n’est pas l’Europe de Bruxelles

Cependant, en pre­nant des mesures contre l’Europe de Bruxelles, l’Amérique de Trump s’en prend aux peuples euro­péens qui n’ont, eux, aucune affi­ni­té avec ce monstre admi­nis­tra­tif, idéo­lo­gique et dic­ta­to­rial qui a pris le pou­voir chez eux ; lequel monstre, nous l’avons vu, a été créé par l’Amérique ; les vrais Européens ne demandent qu’à vivre de leur labeur dans un monde apai­sé et juste et selon leurs anciennes cou­tumes. Ce ne sont pas les Européens qui ont pro­gram­mé l’invasion migra­toire dont ils sont vic­times. Ce ne sont pas les Européens qui ont deman­dé à rece­voir de faux vac­cins au nom d’une fausse pan­dé­mie aux débuts des années 2020 ; ils n’ont pas non plus deman­dé à être condi­tion­nés, voire, pour cer­tains, lobo­to­mi­sés, par l’ingénierie sociale qui a régné sur tous les actes de la vie sociale sur la qua­si-tota­li­té de la pla­nète ; le peuple amé­ri­cain, tout autant que les autres peuples, en a aus­si été vic­time. Mais les Européens ne vont pas accu­ser les Américains de les avoir pla­cés sous le joug des sata­no-glo­ba­listes, même si la majo­ri­té de ces cra­pules a sévi – et conti­nue à sévir – prin­ci­pa­le­ment aux États-Unis. De la même façon, les Européens de souche n’ont pas à être accu­sés de maux dont ils ont été les vic­times.
L’Europe des Indo-Européens existe depuis des dizaines de mil­liers d’années ; plus pré­ci­sé­ment, selon nos tra­di­tions ances­trales, 64 800 ans ; il faut que les Américains com­prennent que les Européens conservent encore, pour cer­tains d’entre eux, cet ata­visme des ori­gines et la mémoire des temps glo­rieux que leurs ancêtres ont vécus. On dira que, de ce point de vue, les Indo-Européens sont des peuples natifs, tout comme les Amérindiens.
En véri­té, il est qua­si­ment impos­sible que les habi­tants de ce que l’on appelle le « Nouveau monde » d’une part, et, d’autre part, ceux, de moins en moins nom­breux, dont la longue filia­tion indo-euro­péenne est encore vivace, ceux qu’on qua­li­fie d’habitants de la « vieille Europe », puissent se com­prendre.
Ne serait-ce que parce que les concepts liés à cette défi­ni­tion même de « Nouveau monde » et « d’Ancien monde » sont tota­le­ment inver­sés. Le monde de notre fin de cycle est pris dans le tour­billon de la « Modernité », c’est-à-dire dans une vision pro­gres­siste et enchan­te­resse de l’Humanité qui se trouve aux anti­podes de la réa­li­té puisque nous consta­tons que tout ce qui est d’essence natu­relle est au contraire régi par les lois de l’involution qui font que ce qui était juvé­nile, beau et plein de vita­li­té, est appe­lé à se flé­trir et à dis­pa­raître pour renaître à la nou­velle sai­son, dans une nou­velle jeu­nesse, selon le prin­cipe cyclique.
Pour le monde de la Tradition, le pro­grès linéaire d’un uni­vers qui ne cesse de s’améliorer n’existe pas, le prin­cipe de l’évolution dar­wi­niste est une illu­sion bien pra­tique qui ne vise qu’à rem­pla­cer le monde des croyances et des reli­gions à bout de souffle en Occident par celui de la science et de la tech­nos­cience, qui est une autre illu­sion née de la révo­lu­tion indus­trielle de la fin du 19e siècle.
Toute mani­fes­ta­tion d’ordre phy­sique peut être abo­lie en un clin d’œil, et toute civi­li­sa­tion qui se fonde sur une concep­tion maté­ria­liste et/​ou ratio­na­liste de la vie est appe­lée à dis­pa­raître très rapi­de­ment ; ce qui veut dire, à l’échelle d’une civi­li­sa­tion, quelques cen­taines d’années.
Comprenons bien qu’une arro­gance basée sur ce prin­cipe de domi­na­tion est gro­tesque.
La sagesse d’un peuple se façonne et acquiert quelques élé­ments de sta­bi­li­té au bout d’un appren­tis­sage de plu­sieurs siècles, voire de plu­sieurs mil­lé­naires.
Dans l’Arc et la Massue(13), Julius Evola écri­vait qu’il est une bêtise que « l’on entend sou­vent répé­ter, à savoir que les Américains seraient une “race jeune”, avec pour corol­laire tacite que c’est à eux qu’appartient l’avenir. Car un regard myope peut confondre les traits d’une jeu­nesse effec­tive avec ceux d’un infan­ti­lisme régres­sif. Du reste, il suf­fit de reprendre la concep­tion tra­di­tion­nelle pour que la pers­pec­tive soit ren­ver­sée. En dépit des appa­rences, les peuples récem­ment for­més doivent être consi­dé­rés comme les peuples les plus vieux et, éven­tuel­le­ment comme des peuples cré­pus­cu­laires, parce qu’ils sont venus en der­nier jus­te­ment, parce qu’ils sont encore plus éloi­gnés des ori­gines. »
La Tradition pri­mor­diale peut se conce­voir, en effet, comme la source d’un savoir qui coule sans inter­rup­tion ; plus une civi­li­sa­tion est éloi­gnée de la source ori­gi­nelle, et moins elle a de chances de s’y abreu­ver et de s’ancrer dans le monde spi­ri­tuel parce qu’elle aura per­du les connais­sances qui lui auraient per­mis de se rac­cro­cher aux prin­cipes d’origine.
« Les civi­li­sa­tions tra­di­tion­nelles donnent le ver­tige par leur sta­bi­li­té, leur iden­ti­té, leur fer­me­té intan­gible et immuable au milieu du cou­rant du temps et de l’histoire. » ajoute Evola.

Quelle nouvelle Amérique pour quel Nouveau monde ?

Il serait facile de répondre : Nihil sub sole, il n’y a rien de nou­veau sous le soleil ; les Américains feront ce qu’ils savent faire déjà. Le pro­blème, c’est que ce qu’ils savent faire, c’est la guerre par pro­cu­ra­tion, ou sous faux dra­peau, si l’on pré­fère.
Mais nous avons cru com­prendre que les Américains allaient désor­mais suivre une voie ver­tueuse, se don­ner des règles de morale et, peut-être, de coha­bi­ta­tion heu­reuse avec ses voi­sins dans un monde mul­ti­po­laire où per­sonne ne tire­ra à soi la cou­ver­ture. Vous pou­vez y croire si vous croyez au Père Noël. Comme je l’ai dit, je pense plu­tôt que Trump et sa nou­velle admi­nis­tra­tion ont éva­lué les chan­ge­ments inter­ve­nus ces der­nières années dans les rap­ports de forces inter­na­tio­naux et en ont conclu qu’il était urgent de chan­ger son fusil d’épaule et même de le mettre au râte­lier le temps de s’organiser, même si les rodo­mon­tades de Trump peuvent faire croire tem­po­rai­re­ment à une agres­si­vi­té débri­dée.
La civi­li­sa­tion amé­ri­caine est une civi­li­sa­tion moderne, donc éloi­gnée de la source régé­né­ra­tive, elle est fra­gile, un colosse aux pieds d’argile dont les repré­sen­tants paten­tés tentent de se consti­tuer une appa­rence de dur à cuire, de bagar­reur bala­fré qui n’hésite jamais à bran­dir son colt pour affir­mer sa viri­li­té. Ils évo­luent dans un décor hol­ly­woo­dien tout en bois, une façade de saloons, d’enseignes de coif­feurs et de croque-morts, où déam­bulent de faux cher­cheurs d’or, de faux Indiens et de vrais escrocs.

John Wayne - Bagarre saloon

Le trans­hu­ma­nisme, ava­tar du pro­mé­théisme, s’inscrit dans ce décor de ciné­ma, pro­fes­sant le culte de l’apparence et de l’éternité (ou de l’apparence éter­nelle) au même titre que ce que les moder­nistes évo­lu­tion­nistes appellent l’Intelligence Artificielle. L’idée des trans­hu­ma­nistes, c’est de rem­pla­cer Dieu ; ils n’ont envi­sa­gé aucune autre pers­pec­tive que celle de la mort de la mort ; comme ils ne croient en rien, ils espèrent que la tech­nos­cience va leur per­mettre de deve­nir éter­nels. Cela sup­pose cepen­dant qu’ils devront se débar­ras­ser de plu­sieurs mil­liards d’individus qui n’auront pas accès à l’immortalité puisque les trans­hu­ma­nistes l’auront inter­dite (pour les autres).
Quant à l’Intelligence Artificielle, c’est la croyance aveugle au pro­grès tech­no­lo­gique et en la supé­rio­ri­té de la tech­nos­cience qui va per­mettre à l’Homme d’être déchar­gé de ses tâches par le robot. Ou, du moins, c’est ce que croient les naïfs car il est clair comme l’eau de roche que le scé­na­rio le plus pro­bable sera le même que pour celui du trans­hu­ma­nisme : l’humain sera trans­for­mé en robot, sauf une petite élite qui aura réus­si à pré­ser­ver son pré car­ré.
Bon, je plai­san­tais : je viens de vous don­ner-là deux sce­na­rii ima­gi­nés par des tech­no­crates qui sont, comme cha­cun sait, de par­faits cré­tins.
Voici ce que je pense : C’est d’une grande folie (ou d’une conster­nante stu­pi­di­té) de pen­ser que les lois de la nature pour­raient être abo­lies par une « intel­li­gence arti­fi­cielle ». La nature reprend tou­jours ses droits.
L’I.A. ne pour­ra jamais rem­pla­cer cette petite flamme qui brille en chaque être humain depuis la nuit des temps et qui le relie, comme un héri­tage pré­cieux et per­ma­nent, aux ori­gines de la vie, aux ori­gines de l’Homme, aux ori­gines du monde, mais aus­si aux ori­gines de lui-même, cette petite flamme trans­mise, concrè­te­ment et sym­bo­li­que­ment, de géné­ra­tion en géné­ra­tion pen­dant plus d’un mil­lier d’années par les ves­tales romaines.

Pierre-Émile Blairon

NDLR : notre illus­tra­tion à la une
Traité de paix pèle­rins-tri­bu Wampanoag entre le gou­ver­neur de la colo­nie de Plymouth John Carver et le chef Wampanoag Massasoit (1621)
Illustration page 145 de « Histoire popu­laire des États-Unis d’Amérique, de l’é­poque abo­ri­gène à nos jours » par Ridpath (1881)
Bibliothèque du Congrès

Les pri­mor­dia­listes sont les repré­sen­tants actuels de la Tradition pri­mor­diale, concept d’ordre spi­ri­tuel qui tire ses connais­sances des tra­di­tions des anciens peuples indo-euro­péens Grecs, Indous, Iraniens, Celtes, Latins, Germains, Slaves, Nordiques…
La signi­fi­ca­tion de l’expression Tradition pri­mor­diale a été lar­ge­ment expli­quée par René Guénon et Julius Evola qui consi­dèrent qu’il s’agit d’un prin­cipe ori­gi­nel per­ma­nent et immuable qui a fon­dé toutes les tra­di­tions et civi­li­sa­tions du monde sur toute la sur­face de la Terre, aux­quelles ces der­nières se réfèrent et en sont une éma­na­tion. Les reli­gions, qui consti­tuent actuel­le­ment a mini­ma une sta­bi­li­sa­tion – cohé­rente et si pos­sible har­mo­nieuse – des mœurs d’une civi­li­sa­tion, un garde-fou, sont elles-mêmes subor­don­nées à la Tradition pri­mor­diale puisqu’il existe des pri­mor­dia­listes chré­tiens, païens, spi­ri­tua­listes, indouistes… Ces tra­di­tions ori­gi­nelles savent que le temps est cyclique, à l’image de la nature, que ce temps est divi­sé en quatre Âges, qui se dégradent sui­vant une invo­lu­tion du meilleur au pire, de la spi­ri­tua­li­té à la maté­ria­li­té, de l’Âge d’or à l’Âge de fer (le Kali-Yuga) avant qu’un retour­ne­ment n’intervienne et qu’un nou­veau cycle se mette en place. Nous sommes pla­cés à la fin de la phase finale du der­nier âge, comme l’extrême déca­dence en cours nous l’indique.

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L’Iceberg, la Tradition pri­mor­diale contre le tita­nisme, Éditions du Lore, 2021

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Ibid.

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Ibid.
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Lire dans nos colonnes : Le monde : un malade en phase ter­mi­nale du 21 décembre 2020

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Lire dans nos colonnes : J.O. de Paris : Frankenstein s’est échap­pé ! du 2 août 2024

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Lire dans nos colonnes : La Porte des Ténèbres est grande ouverte du 29 octobre 2024

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Lire dans nos colonnes : HAUTE TRAHISON, Volet 1 : Sarkozy l’Américain du 21 jan­vier 2025

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Lire dans nos colonnes : L’Ukraine, ber­ceau et tom­beau des Européens ? du 4 mars 2023

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Julius Evola, L’arc et la mas­sue, Éditions Trédaniel-Pardès

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Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

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Pierre-Émile Blairon

6 Commentaires 

  1. Oui le Président amé­ri­cain a déjà bel et bien fait sa musique, et son der­nier accueil du pan­tin ukrai­nien est par­fait ! Ce qui demeure com­pli­qué ce sont nos chefs euro­péens qui se serrent auprès de Manuel pour assu­rer la défense avec la par­ti­ci­pa­tion britannique !

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    • Le plus insup­por­table pour moi : ni « connais­sances » (fami­liales notam­ment) tota­le­ment lobo­to­mi­sées par les mer­dias, et inca­pables de regar­der « ailleurs », car « c’est pas beau les rezos zoziaux » ! Irrécupérables. Et nous les conscients sommes pour eux, « les méchants » !

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      • Mes connais­sances (fami­liales notamment)

  2. Remarquable et pertinent

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  3. Je tra­duis : l’diot du village…

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  4. Un ravi de la crèche comme on dit en Provence avec bon­ho­mie –>
    Pour RAPPEL, Lou ravi de la crèche n’est en RIEN nocif pour la socié­té, mais plus pour lui même … Ce n’est pas le cas des déci­sion­naires toxiques (initié(e)s) de tout poil, ou c’est le contraire (car­rié­ristes), le pro­fit et la cupi­di­té, étant par­tie prenante !

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