Hostel à Contes

par | 22 août 2025 | 4 Commentaires 

2005 : Dans le film Hostel d’Eli Roth, Elite Hunting est un groupe cri­mi­nel qui kid­nappe des per­sonnes pour ensuite les livrer à de riches hommes d’af­faires qui payent pour les tor­tu­rer et les tuer. Les scènes sont insou­te­nables, au point que L’exorciste de 1973, pour­tant film éta­lon sur l’é­chelle du gore, passe pour une gen­tillette his­toire de diablotin.

L-Exorciste - Film
2025, la réa­li­té rejoint la fiction

Dans le vil­lage per­ché pro­ven­çal de Contes, à 15 km de Nice, le scé­na­rio a été repris par deux ambian­ceurs de la Toile, autre­ment dit des influen­ceurs dans le monde vir­tuel 2.0.

Owen Cenazandotti - Safine Hamadi

• À gauche Owen Cenazandotti le pro­duc­teur. Gérant de la socié­té « Le Lokal TV ». À 26 ans, il compte pas moins de 452 000 abon­nés sur Snapchat. Récemment conver­ti à l’Islam. Dans ce stu­dio sis à Contes, des invi­tés peuvent venir tor­tu­rer le simple d’es­prit, et tout est retrans­mis pour des mil­liers d’a­bon­nés qui se délectent du spec­tacle digne des jeux du cirque à la romaine.
• À droite Safine Hamadi, de Nice, son bras droit et scé­na­riste. Lequel bras droit écrase la tête de l’ac­teur vedette.
• Au milieu Raphaël Graven, dans le rôle de Jean Pormanove, le bolosse(1) mar­ty­ri­sé. Ce pauvre homme était un ancien mili­taire de l’Armée de l’Air. Il était capo­ral-chef sur la base de Metz-Frescaty. Fort heu­reu­se­ment à l’Infra, le maga­sin, il n’é­tait pas à la main­te­nance des avions. Sans doute a‑t-il dû prendre des pets au casque car il est par­ti en vrille dans la vie civile.

Raphaël Graven - Djellaba
Ceci-dit, Jean Pormanove, le simple d’es­prit, avait dû faire acte de sou­mis­sion jusque dans ses habits.

Les trois com­pères engran­geaient des sommes consi­dé­rables, pro­por­tion­nelles au nombres de vues et d’a­bon­nés. Pormanove gagnait à lui seul quelques 6 000 euros par mois. C’est d’une per­ver­sion totale.

Demandez le pro­gramme, « Attention mes­dames et mes­sieurs, dans un ins­tant ça va com­men­cer ♪♫« 
À chaque « live » des cen­taines de mil­liers de sadiques se connectent sur les réseaux sociaux qui diffusent.

Cet homme de 46 ans visi­ble­ment très vul­né­rable était fil­mé en conti­nu dans une pièce trans­for­mée en pla­teau, dans diverses mises en scènes d’humiliations, de vio­lences et de tor­tures. Tout cela, sous les encou­ra­ge­ments de spec­ta­teurs, qui pou­vaient faire des dons pour déclen­cher des actions ou des défis tou­jours plus sadiques.
Chaque soir, en direct, le mar­tyre se pre­nait des balles de paint­ball à bout por­tant, des gifles, des coups de pied, des étran­gle­ments. On l’a jeté à terre, on lui a balan­cé des objets sur le visage, on lui a lan­cé une bas­sine de vomi à la figure, on lui a fait prendre des laxa­tifs à son insu afin qu’il se fasse des­sus en direct, on lui a fait bouf­fer de la pein­ture et des ongles de pieds.

Le souffre-dou­leur est mort en direct d’un arrêt car­diaque pen­dant son som­meil.
CLAP de fin !

Le monde est ain­si fait que le pire exis­te­ra, tou­jours. On se sou­vient de la petite Lola déchi­que­tée par Dahbia Benkired(2) et de tant d’autres d’exemples d’un seul monstre.
Mais là, ce qui est effrayant, c’est que 200 000 dégé­né­rés ont pu s’a­bon­ner et payer pour assis­ter à ces spec­tacles, cer­tai­ne­ment exci­tants à leurs yeux de tarés ; ça en dit long sur l’é­tat de dégé­né­res­cence de la socié­té : 200 000 !

Et sur­tout, qu’on ne vienne pas poin­ter les réseaux sociaux. C’est trop facile. Les médias sub­ven­tion­nés sautent sur l’é­vé­ne­ment pour dénon­cer les « réseaux sociaux » qu’il convient de contrô­ler. Or il existe déjà de nom­breux outils qui le per­mettent, mais il sont uti­li­sés de manière idéo­lo­gique et partisane.

C’est TOUTE la socié­té qui est pour­rie, jusque dans ses institutions !

Nos ins­ti­tu­tions non seule­ment ne fonc­tionnent plus, mais sont com­plices de cette bar­ba­rie qui durait depuis deux ans sans qu’au­cune auto­ri­té poli­cière ou judi­ciaire, pour­tant très active par ailleurs, n’in­ter­vienne :
• L’Arcom, sup­po­sé contrô­ler les dérives, n’a stric­te­ment rien fait alors qu’ils connais­saient cette situation.

ArcomL’Arcom est l’Autorité publique fran­çaise de régu­la­tion de la com­mu­ni­ca­tion audio­vi­suelle et numé­rique. Cette régu­la­tion s’o­père au ser­vice de la liber­té d’ex­pres­sion dans l’in­té­rêt du public et en concer­ta­tion avec les pro­fes­sion­nels.
L’Arcom est ame­née à inter­ve­nir sur des pro­blé­ma­tiques liées à l’activité des pla­te­formes en ligne en matière notam­ment de lutte contre la mani­pu­la­tion de l’information ou contre la haine en ligne. Nous nous assu­rons que les pla­te­formes mettent bien en œuvre, de façon trans­pa­rente et équi­li­brée, leurs obli­ga­tions de signa­le­ment ou encore de modération.

- Pharos, la pla­te­forme de dénon­cia­tion pour col­la­bo­ra­teurs n’a rien fait non plus.

Signaler un conte­nu sus­pect ou illi­cite avec PHAROS

Pharos
Le minis­tère de l’Intérieur a mis en place un dis­po­si­tif per­met­tant le signa­le­ment des faits illi­cites de l’in­ter­net.
La Direction Centrale de la Police Judiciaire exter­nal link (DCPJ) dis­pose d’une sec­tion natio­nale à voca­tion inter­mi­nis­té­rielle et opé­ra­tion­nelle, des­ti­née à lut­ter contre la cri­mi­na­li­té liée aux tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et de la communication

On a du mal à ima­gi­ner que ces orga­nismes publics — payés par nos impôts — n’ont pas réagi pen­dant plu­sieurs années à cette scan­da­leuse igno­mi­nie, alors qu’ils sont si prompts à réagir dès qu’ils pres­sentent un soup­çon d’an­ti­sé­mi­tisme — ou d’eᛋᛋ­trême-drouate, ou d’ho­mo­pho­bie — dans la moindre publi­ca­tion sur la Toile.

Il serait inté­res­sant de connaître le pro­fil des abon­nés à ce genre de spec­tacles où le com­mu­nau­ta­risme n’est pas bien loin. Ce qui expli­que­rait, en amont, l’i­ner­tie sélec­tive des orga­nismes sus-mentionnés.

Michel Lebon

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Michel Lebon

Le mot « bolosse » est un terme argo­tique fran­çais, popu­la­ri­sé dans les années 2000, notam­ment dans les ban­lieues et les milieux urbains. Il désigne géné­ra­le­ment une per­sonne naïve, cré­dule, ou qui se fait faci­le­ment duper, sou­vent avec une conno­ta­tion péjo­ra­tive ou moqueuse.

Q

Lola Daviet, une col­lé­gienne de 12 ans, a été retrou­vée morte le 14 octobre 2022 dans une malle en plas­tique aban­don­née dans la cour de son immeuble, situé dans le 19e arron­dis­se­ment de Paris. Son bour­reau est une Algérienne, Dahbia Benkired, arri­vée léga­le­ment en France en 2016 avec un visa étu­diant, mais en situa­tion irré­gu­lière au moment des faits, sous le coup d’une obli­ga­tion de quit­ter le ter­ri­toire fran­çais (OQTF) depuis août 2022.

Q

4 Commentaires 

  1. L’horreur ? Pas que !
    Je ne peux m’empêcher de pen­ser à la dimen­sion raciale et cultu­relle de cette igno­mi­nie.
    • Ce Raphael Graven qui avait été mili­taire de car­rière, por­tait un nom bien fran­çais. Il n’é­tait donc pas « simple d’es­pr­tit ». Ce mani­pu­lable sans grande per­son­na­li­té s’est sou­mis aux deux musul­mans pour de l’argent.
    • Owen Cenazandotti, sans doute d’o­ri­gine corse, sou­mis à l’slam.
    • Safine Hamidi qu’on ne pré­sente pas.
    Succès com­mer­cial de l’en­tre­prise ! Des cen­taines de mil­liers de clients ont payé, pas seule­ment par cupi­di­té sadique mais sans doute pour jouir de voir un « bon Français » se faire humi­lier. Voilà qui a dû ali­men­ter les fan­tasmes de ces mil­lions de gens qui nous détestent.
    Qu’ils se ras­surent, ils ne seront pas inquié­tés par notre République qui pro­gramme notre disparition.

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  2. Excellent article.
    Pour res­ter dans le ciné­ma, dans le Film Hardcore de P. Schrader, on voit un tra­fi­quant vendre sous le man­teau des cen­taines de dol­lars un petit film de super 8. On y voit juste qu’une jeune femme, assise sur un lit avec un masque, se faire sim­ple­ment tuer d’une balle dans la tête. En 1979, il y avait déjà des malades qui payaient pour cette abo­mi­na­tion réelle. Il y en aura tou­jours.
    Sur le dark­net, on atteint des som­mets, femme embro­chée vivante, pri­son­niers en Amérique du Sud qui jouent au bal­lon avec une tête déca­pi­tée…
    Dans cette affaire, ce qui est dif­fé­rent et effrayant, c’est qu’on découvre que des cen­taines de mil­liers de gens payent pour ces vidéos.
    Satan est en train de gagner !

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  3. Les images sont tel­le­ment dégueu­lasses qu’on peut faci­le­ment perdre notre esprit cri­tique, et indé­pen­dam­ment de tout juge­ment de valeur, j’ai l’im­pres­sion que cette affaire — pour aus­si sor­dide qu’elle soit — n’est pas aus­si simple que la pré­sen­ta­tion qui en est faite dans les medias.…
    Il y a pas mal d’argent en jeu et d’in­té­rêts divers, et à par­tir de ce moment, ça pose plein de ques­tions.…
    Si les gains (signi­fi­ca­tifs) étaient repar­tis à parts égales entre les trois gus, que pen­ser ?
    Si le gus était en phase ter­mi­nale d’une mala­die incu­rable ?
    Est-ce qu’il s’a­git d’une mise en scène comme le pré­tendent les deux autres gus ou pas, du théâtre, en somme ?
    Devant les sommes en jeu, la parole des héri­tiers qui disent qu’il n’a­vait jamais été aus­si heu­reux, est-elle sin­cère ou pas ?
    Est ce qu’il y a un sys­tème mafieux de traite d’êtres humains, style pros­ti­tu­tion der­rière ou pas ?
    La liber­té d expres­sion auto­rise t‑elle n’im­porte quoi ?
    Quelles sont les limites ?
    Quelle est la res­pon­sa­bi­li­té de la pla­te­forme ?
    Et celle des rou­teurs et autres agents style YouTube qui laissent pas­ser ces conte­nus ?
    Les gens qui paient pour voir un type se faire mal­trai­ter : quelle est leur res­pon­sa­bi­li­té ?
    Et s’ils sont mineurs ?
    Et concer­nant la pub qui est faite par le tra­fic autour de ces vues, quel sta­tut donne-t-on au pro­fit réa­li­sé par les annon­ceurs ?
    Bref la vie n’est jamais binaire bon /​mal, mauvais/​gentil. La vie numé­rique c’est encore pire.
    Et c’est pour ça qu’il y des juges, des pro­cès, des lois…
    Non ?
    Nous nous glo­ri­fions sans cesse de notre his­toire qu’on dit un peu rapi­de­ment judéo-chré­­tienne en oubliant que les gens venaient au cirque voir des gens se faire bouf­fer, et que jus­qu’à il y a peu on se bat­tait à Paris pour pou­voir assis­ter aux der­nières exé­cu­tions capitales.

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  4. Vous pen­sez que des gens du sévice public, ne font pas par­tie des « voyeurs » ou « com­man­di­taires » ?!… Pourtant il est évident que sur d’autres sujets, beau­coup cochent « toutes » les cases ! Faut avoir les moyens, du temps ou moyens de libre, et en tenir une sacrée couche, pour par­ti­ci­per à ce trip de névrosé(e)s … Et certain(e)s font une jau­nisse pour l’exécution de peine de mort, pour les défini(e)s comme irré­cu­pé­rables socié­ta­le­ment (mul­ti­ré­ci­di­vistes gores) … Où est la dif­fé­rence là ?!…

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