
Galouzeau, ce galopin !
Dominique de Villepin s’est senti obligé d’apporter son point de vue sur la crise politique actuelle en France, et a publié sur son compte X :
La dissolution aura lieu. Demain ou dans quelques semaines.
— Dominique de Villepin (@Villepin) October 11, 2025
Avec un risque : celui de l’extrême droite. Celle qui a gouverné en 1940. Celle qui sera toujours tentée de s’aligner sur des puissances étrangères illibérales.
Nous n’avons plus le choix. Il est de notre devoir de… pic.twitter.com/GV4OZx3xrC
Vous avez bien lu : « Avec un risque : celui de l’extrême droite. Celle qui a gouverné en 1940. Celle qui sera toujours tentée de s’aligner sur des puissances étrangères illibérales. »
Mais comment l’ancien ministre des Affaires étrangères, et Premier ministre, de Jacques Chirac peut-il prononcer de si grotesques inepties ?
Les Français ont l’image d’un Villepin à l’ONU, le 14 février 2003, qui tient tête à la machine de guerre américaine qui avait décidé qu’il fallait anéantir l’Irak.

| « Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. Et c’est un vieux pays, la France, un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’Occupation, la barbarie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux combattants de la liberté venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèles à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. » |
Un grand moment, assurément.
Le dernier sursaut d’une France colonisée par l’État Profond américain
Le décalage est total avec les propos lénifiants, stupides et clivants qu’il tient aujourd’hui.
• Lénifiants : Dominique de Villepin reprend à son compte le discours politique ambiant, Politiquement Correct, qui consiste à diaboliser une force politique — au demeurant majoritaire — en l’affublant de l’étiquette « Extrême droite ». Nous dénonçons régulièrement cette martingale(1).
• Stupides : Les politiciens qui se sont le mieux acclimatés à l’occupation allemande en 1940, sont les socialistes !
La Chaîne Parlementaire (LCP) a publié un documentaire sur le sujet :
Quand la gauche collaborait, 1939–1945
François Mitterrand, dont la mémoire est entretenue par toute la classe politique actuelle, en est le parfait exemple.
Dominique de Villepin s’insère dans cette peu glorieuse complicité en fabriquant un bouc émissaire.
et enfin
• Clivants : en s’obstinant contre toute réalité historique à diaboliser un parti politique qui s’est lové dans la macronie, Dominique de Villepin s’acharne à cliver la France, tout en ajoutant éhontément : « Il est de notre devoir de réunir au plus vite les forces sociales, écologistes, républicaines, humanistes pour qu’elles se rassemblent. » Tout le monde sauf les anciens collabos de 1940 ! C’est grotesque.
Notre ancien Premier ministre s’enfonce dans le grotesque lorsqu’il évoque « Celle [comprenez l’extrême droite] qui sera toujours tentée de s’aligner sur des puissances étrangères illibérales ». Or ce sont les communistes qui s’alignaient sur Moscou. L’ancien ministre des Affaires Étrangères ne le sait donc pas ?
Autre trahison : nommé par Jacques Chirac au poste de Premier ministre, Dominique de Villepin succède à Jean-Pierre Raffarin, juste après la victoire du « Non » (54,7 %) sur le traité de Maastricht lors du référendum de 2005. Il est donc le Premier ministre d’une France qui rejette l’Europe de Bruxelles.
Comment en est-il arrivé là aujourd’hui ?
Tout simplement parce que Dominique de Villepin est le rejeton parfait de la grande bourgeoisie qui tient à maintenir ses privilèges à travers les générations. L’ajout de la particule « de » et du nom terrien « Villepin » (lié à une terre en Bourgogne ou en Yonne) à leur patronyme n’a pas résulté d’un anoblissement formel (par lettres patentes royales ou charge anoblissante), mais d’une pratique courante au XVIIIe siècle pour les bourgeois aisés, ceux-là même qui ont fomenté la Révolution française.
Cette grande bourgeoisie est toujours « aux affaires »
Propriétaire d’un hôtel particulier à Paris — comme il se doit — Dominique Galouzeau de Villepin est à présent conseil en affaires internationales à travers son cabinet Villepin International, quand il ne donne pas des conférences… rémunérées bien sûr !
Très tôt le jeune Dominique a su se placer dans le sens du vent. Il dira lui-même à La Tribune de Genève : « En mai 68, j’étais le seul gréviste au lycée français de Caracas », au Vénézuela où il était scolarisé. Il ajoute, pour se justifier : « J’étais loin de la France. J’apercevais un tournant dans les relations entre le pouvoir et la société, l’affirmation d’une jeunesse, d’un autre regard porté sur le monde, d’un idéal à défendre. »
Les soixante-huitards sont tous des rejetons de la grande bourgeoisie. Actuellement au Pouvoir, ils protègent leurs biens avec ténacité et malignité. Pourquoi pas ? Il a tout à fait raison de protéger les siens, sauf que…
… cela se fait au détriment du pays,
et nous sommes bien loin du discours à l’ONU.
Le déclin de la France et de l’Europe se sont accélérés après Mai 68. La chienlit s’est consolidée et elle est devenue décadence. Dominique Galouzeau de Villepin en porte une large part de responsabilité. Il n’est donc pas bien placé pour nous donner des conseils.
Notre illustration à la une : Dominique de Villepin en voyage à Amsterdam, à 17 ans (photo publiée dans Gala, en vente en kiosque le 8 février 2012)
Lire par exemple : « Extrême droite » : la martingale inoxydable du 25 avril 2022

Le non au référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne (trahi avec le traité de Lisbonne de décembre 2007 (en vigueur dec 2009), par Sarkozy (honte à lui!) ne doit pas être confondu avec le oui au traité de Maastricht de 1992
Xavier Moreau… excellent livre sur la gauche qui détruit notre pays depuis 1789…
Quant au Villepin… il ressurgit d’entre les morts telle la momie du film !
Dominique de Villepin à 17 ans à Amsterdam ? C’est l’étape obligée des babas-cools qui peuvent s’y procurer alors très facilement des drogues douces interdites en France.