Galouzeau, ce galopin !

par | 16 octobre 2025 | 3 Commentaires 

Dominique de Villepin s’est sen­ti obli­gé d’ap­por­ter son point de vue sur la crise poli­tique actuelle en France, et a publié sur son compte X :

Vous avez bien lu : « Avec un risque : celui de l’extrême droite. Celle qui a gou­ver­né en 1940. Celle qui sera tou­jours ten­tée de s’a­li­gner sur des puis­sances étran­gères illi­bé­rales. »

Mais comment l’ancien ministre des Affaires étrangères, et Premier ministre, de Jacques Chirac peut-il prononcer de si grotesques inepties ?

Les Français ont l’i­mage d’un Villepin à l’ONU, le 14 février 2003, qui tient tête à la machine de guerre amé­ri­caine qui avait déci­dé qu’il fal­lait anéan­tir l’Irak.

Villepin ONU Irak - 14 février 2003

« Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gar­diens d’un idéal, nous sommes les gar­diens d’une conscience. La lourde res­pon­sa­bi­li­té et l’immense hon­neur qui sont les nôtres doivent nous conduire à don­ner la prio­ri­té au désar­me­ment dans la paix. Et c’est un vieux pays, la France, un vieux conti­nent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’Occupation, la bar­ba­rie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux com­bat­tants de la liber­té venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pour­tant n’a ces­sé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèles à ses valeurs, il veut agir réso­lu­ment avec tous les membres de la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale. Il croit en notre capa­ci­té à construire ensemble un monde meilleur. »

Un grand moment, assurément.

Le dernier sursaut d’une France colonisée par l’État Profond américain

Le déca­lage est total avec les pro­pos léni­fiants, stu­pides et cli­vants qu’il tient aujourd’hui.

Lénifiants : Dominique de Villepin reprend à son compte le dis­cours poli­tique ambiant, Politiquement Correct, qui consiste à dia­bo­li­ser une force poli­tique — au demeu­rant majo­ri­taire — en l’af­fu­blant de l’é­ti­quette « Extrême droite ». Nous dénon­çons régu­liè­re­ment cette mar­tin­gale(1).

Stupides : Les poli­ti­ciens qui se sont le mieux accli­ma­tés à l’oc­cu­pa­tion alle­mande en 1940, sont les socialistes !

Xavier Moreau - Livre-noir-gauche-francaise

La Chaîne Parlementaire (LCP) a publié un docu­men­taire sur le sujet :
Quand la gauche col­la­bo­rait, 1939–1945

François Mitterrand, dont la mémoire est entre­te­nue par toute la classe poli­tique actuelle, en est le par­fait exemple.

Dominique de Villepin s’in­sère dans cette peu glo­rieuse com­pli­ci­té en fabri­quant un bouc émissaire.

et enfin
Clivants : en s’obs­ti­nant contre toute réa­li­té his­to­rique à dia­bo­li­ser un par­ti poli­tique qui s’est lové dans la macro­nie, Dominique de Villepin s’a­charne à cli­ver la France, tout en ajou­tant éhon­té­ment : « Il est de notre devoir de réunir au plus vite les forces sociales, éco­lo­gistes, répu­bli­caines, huma­nistes pour qu’elles se ras­semblent. » Tout le monde sauf les anciens col­la­bos de 1940 ! C’est grotesque.

Notre ancien Premier ministre s’en­fonce dans le gro­tesque lors­qu’il évoque « Celle [com­pre­nez l’ex­trême droite] qui sera tou­jours ten­tée de s’a­li­gner sur des puis­sances étran­gères illi­bé­rales ». Or ce sont les com­mu­nistes qui s’a­li­gnaient sur Moscou. L’ancien ministre des Affaires Étrangères ne le sait donc pas ? 

Autre tra­hi­son : nom­mé par Jacques Chirac au poste de Premier ministre, Dominique de Villepin suc­cède à Jean-Pierre Raffarin, juste après la vic­toire du « Non » (54,7 %) sur le trai­té de Maastricht lors du réfé­ren­dum de 2005. Il est donc le Premier ministre d’une France qui rejette l’Europe de Bruxelles.

Comment en est-il arrivé là aujourd’hui ?

Tout sim­ple­ment parce que Dominique de Villepin est le reje­ton par­fait de la grande bour­geoi­sie qui tient à main­te­nir ses pri­vi­lèges à tra­vers les géné­ra­tions. L’ajout de la par­ti­cule « de » et du nom ter­rien « Villepin » (lié à une terre en Bourgogne ou en Yonne) à leur patro­nyme n’a pas résul­té d’un ano­blis­se­ment for­mel (par lettres patentes royales ou charge ano­blis­sante), mais d’une pra­tique cou­rante au XVIIIe siècle pour les bour­geois aisés, ceux-là même qui ont fomen­té la Révolution française.

Cette grande bourgeoisie est toujours « aux affaires »

Propriétaire d’un hôtel par­ti­cu­lier à Paris — comme il se doit — Dominique Galouzeau de Villepin est à pré­sent conseil en affaires inter­na­tio­nales à tra­vers son cabi­net Villepin International, quand il ne donne pas des confé­rences… rému­né­rées bien sûr !

Très tôt le jeune Dominique a su se pla­cer dans le sens du vent. Il dira lui-même à La Tribune de Genève : « En mai 68, j’é­tais le seul gré­viste au lycée fran­çais de Caracas », au Vénézuela où il était sco­la­ri­sé. Il ajoute, pour se jus­ti­fier : « J’étais loin de la France. J’apercevais un tour­nant dans les rela­tions entre le pou­voir et la socié­té, l’af­fir­ma­tion d’une jeu­nesse, d’un autre regard por­té sur le monde, d’un idéal à défendre. »

Les soixante-hui­tards sont tous des reje­tons de la grande bour­geoi­sie. Actuellement au Pouvoir, ils pro­tègent leurs biens avec téna­ci­té et mali­gni­té. Pourquoi pas ? Il a tout à fait rai­son de pro­té­ger les siens, sauf que…
… cela se fait au détri­ment du pays,
et nous sommes bien loin du dis­cours à l’ONU.

Le déclin de la France et de l’Europe se sont accé­lé­rés après Mai 68. La chien­lit s’est conso­li­dée et elle est deve­nue déca­dence. Dominique Galouzeau de Villepin en porte une large part de res­pon­sa­bi­li­té. Il n’est donc pas bien pla­cé pour nous don­ner des conseils.

Notre illus­tra­tion à la une : Dominique de Villepin en voyage à Amsterdam, à 17 ans (pho­to publiée dans Gala, en vente en kiosque le 8 février 2012)

3 Commentaires 

  1. Le non au réfé­ren­dum de 2005 sur le pro­jet de consti­tu­tion euro­péenne (tra­hi avec le trai­té de Lisbonne de décembre 2007 (en vigueur dec 2009), par Sarkozy (honte à lui!) ne doit pas être confon­du avec le oui au trai­té de Maastricht de 1992

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  2. Xavier Moreau… excellent livre sur la gauche qui détruit notre pays depuis 1789…
    Quant au Villepin… il res­sur­git d’entre les morts telle la momie du film !

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  3. Dominique de Villepin à 17 ans à Amsterdam ? C’est l’é­tape obli­gée des babas-cools qui peuvent s’y pro­cu­rer alors très faci­le­ment des drogues douces inter­dites en France.

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