Trump veut-il vraiment en finir avec la guerre en Ukraine ?

par | 30 novembre 2025 | Aucun com­men­taire

« Ils ne parlent de “paix” que parce que les lignes ukrai­niennes s’ef­fondrent et qu’ils ont besoin de temps et d’es­pace pour réajus­ter leur quête de supré­ma­tie mon­diale, qui dure depuis des décen­nies, et plus par­ti­cu­liè­re­ment leur encer­cle­ment et leur endi­gue­ment de la Russie et de la Chine. »
Brian Berletic

Psychologie de Trump : un esprit « mercuriel » influencé par le « biblisme »

Il s’a­git avant tout de com­prendre la psy­cho­lo­gie de l’homme occi­den­tal contem­po­rain, per­tur­bé, déca­dent et incon­sis­tant, dont Donald Trump consti­tue un bel échan­tillon.
Trump, der­rière ses empor­te­ments sou­vent agres­sifs à l’encontre de la pla­nète entière, ses moque­ries, ses pirouettes gro­tesques et ses lourdes blagues est mu par un but constant, il a sa « ligne bleue des Vosges » (on a la ligne qu’on peut, d’autres chefs d’État, notam­ment euro­péens, pré­fèrent les lignes de coke), son obses­sion : c’est la supré­ma­tie du dol­lar, qui est pour lui beau­coup plus qu’un simple bout de papier avec lequel « on peut faire des affaires » ! C’est, pour le loca­taire de la Maison blanche, même plus qu’un sym­bole : c’est sa rai­son de vivre.
C’est aus­si l’horizon et le des­tin de la plu­part des Américains depuis leur rup­ture avec l’Europe lorsque, le 21 décembre 1620, débarquent du Mayflower, à Cap Cod, 102 colons biblistes, tout impré­gnés de l’his­toire fan­tas­mée d’Israël, qu’ils assi­milent à leur seconde patrie, si ce n’est la pre­mière, puisque la pre­mière n’existe plus.

Landing of the Pilgrims

Landing of the Pilgrims
Tableau de William James Aylward (1875 – 1956)

Ces Puritains fana­tiques fondent la colo­nie de Plymouth, pre­mière ville du Massachusetts ; reje­tés par leur pays d’origine, l’Angleterre ; ils vont prendre leur revanche sur l’Europe tout entière en fon­dant le « Nouveau Monde », qui est leur « Terre pro­mise », cal­quée sur celle des Juifs(1). Ils vont donc se don­ner une phi­lo­so­phie issue de cette croyance et créer un « American way of life » qui va se résu­mer dans une for­mule en trois mots : Bible and Business.

American-Way-Life

Un émi­nent conseiller de la pré­si­dence amé­ri­caine, qui a pré­sen­té quo­ti­dien­ne­ment les rap­ports de la CIA pen­dant 27 ans aux dif­fé­rents pré­si­dents des États-Unis alors en exer­cice, Ray Mac Govern, reçu dans son émis­sion par le pro­fes­seur Glenn Diesen(2), défi­nit le carac­tère de Trump comme de type « mer­cu­riel », « c’est le mot qui décrit Trump », dit-il, « Mercure était le patron des escrocs, des voleurs, des tri­cheurs(3). […] Trump a un tem­pé­ra­ment chan­geant, déli­rant, nar­cis­sique. »

Mercure
En clair, Trump pré­sente, comme presque tous les diri­geants occi­den­taux, des troubles du com­por­te­ment dont la gra­vi­té reste à déter­mi­ner, si tant est qu’un pré­sident des États-Unis soit sou­mis régu­liè­re­ment, ou plu­tôt, règle­men­tai­re­ment, à un contrôle médi­cal et à la rédac­tion d’un bul­le­tin de san­té. Et encore faut-il que ce contrôle soit effec­tué dans des condi­tions qui ne per­mettent pas de tri­cher. Cette remarque est valable pour tous les pré­si­dents occi­den­taux en exercice.

L’agression des États-Unis et des otano-ukrainiens n’a toujours visé qu’à affaiblir la Russie, et la Chine par ricochet

Depuis l’offensive des Otano-ukrai­niens en 2014 contre les popu­la­tions rus­so­phones du Donbass (15 000 morts dont plus de la moi­tié étaient des civils), les « Européens » n’ont de cesse de fal­si­fier l’histoire.
Luc Ferry, ministre de l’Éducation natio­nale de 2002 à 2004, inter­ro­gé sur LCI par une « jour­na­liste » agres­sive et de mau­vaise foi, a réta­bli magis­tra­le­ment en quelques minutes les véri­tés concer­nant l’Ukraine ; l’intervention de Luc Ferry nous per­met de résu­mer la situa­tion et les véri­tables sources du conflit(4).

Brian Berletic - Prof. Glen Diesen
Brian Berletic est un ancien Marine amé­ri­cain, auteur, expert en rela­tions inter­na­tio­nales et ani­ma­teur de The New Atlas. Selon cet ana­lyste, il appa­raît évident que l’Occident (les Américains, la CIA, l’Otan, et leurs satel­lites : l’Union euro­péenne, l’Israël sio­niste, le Mossad), ne veut pas la paix en Ukraine, il cherche juste à faire durer cette guerre le plus long­temps pos­sible afin d’affaiblir par attri­tion, par usure, les forces russes comme ce fut le cas avec les accords de Minsk sabo­tés par Boris Johnson, par Hollande et par Merkel.
Le but constant et final de l’Occident est de créer des conflits sur l’ensemble de la pla­nète afin de conser­ver le lea­der­ship éco­no­mique mon­dial ain­si que la pré­do­mi­nance du dol­lar. La Russie et la Chine sont les prin­ci­paux enne­mis de l’Occident glo­bal, sui­vis par les États réunis au sein des BRICS.
Les exemples où les États-Unis ont agres­sé des nations sou­ve­raines en invo­quant des motifs qui relèvent du men­songe d’État sont nom­breux : Irak, Syrie, Libye, Serbie… Plus récem­ment l’Iran(5).
Trump n’a fait, sur ce point, que suivre la doc­trine amé­ri­caine mise en place depuis des décen­nies, qui consiste à entre­te­nir par­tout et tout le temps des conflits afin, d’une part, de faire tra­vailler le com­plexe mili­ta­ro-indus­triel, et d’autre part de contrô­ler en per­ma­nence, et de punir éven­tuel­le­ment, les États qui ten­te­raient d’échapper à l’hégémonie amé­ri­caine.
Il suf­fit par exemple, d’évoquer ce qui s’est pas­sé avec le pré­ten­du « ces­sez-le-feu » de Gaza qui n’a pas été res­pec­té plus de 24 heures par les sio­nistes ; Trump a même osé féli­ci­ter Netoyonthou, par­don Netanyahou, d’avoir fait du bon bou­lot(6) en rasant Gaza et en mas­sa­crant des dizaines de mil­liers, voire des cen­taines de mil­liers (nous le décou­vri­rons plus tard) d’en­fants, de femmes, de vieillards en toute impu­ni­té… et ça conti­nue !
Trump ne chan­ge­ra pas, il a dans son ADN la pour­suite du rêve d’hé­gé­mo­nie amé­ri­caine sur la pla­nète et n’ac­cep­te­ra jamais de voir les États-Unis d’Amérique relé­gués der­rière les BRICS.
Trump suit exac­te­ment son modèle biblique : c’est le rêve sio­niste(7) éten­du à l’échelle de la pla­nète : le « Peuple élu », ce n’est pas l’Israël sio­niste, ce sont les Américains du « Nouveau Monde » !
L’article que Brian Berletic a publié en fin de semaine der­nière, le 21 ou 22 novembre 2025, dont vous trou­ve­rez l’intégralité en annexe ci-après(8) est riche en infor­ma­tions ; en voi­ci un extrait :

« L’objectif pre­mier de Washington est en fin de compte de conte­nir la Chine, ce qui néces­site de coop­ter ou d’af­fai­blir la Russie pour avoir une chance d’y par­ve­nir – c’est pour­quoi il n’ac­cep­te­ra jamais une paix et une sta­bi­li­té réelles pour la Russie – il se conten­te­ra d’of­frir l’illu­sion de la paix pour obte­nir un ces­sez-le-feu, gagner le temps néces­saire pour sau­ver et réini­tia­li­ser ses man­da­taires ukrai­niens, et conti­nuer comme il l’a fait à plu­sieurs reprises dans le pas­sé (voir : Minsk 1 & Minsk 2 pour plus d’in­for­ma­tions).
Les jeux dans les­quels les États-Unis et leurs man­da­taires tota­le­ment sous leur coupe, y com­pris l’Ukraine et l’Union euro­péenne, font sem­blant d’être en désac­cord sur l’ac­cord, ou même le faux théâtre gauche/​droite qui se joue au sein de la poli­tique amé­ri­caine, offrent sim­ple­ment aux États-Unis de mul­tiples options pour se sor­tir de tout accord que la Russie serait assez stu­pide pour accepter. »

Que pensent les Ukrainiens de la proposition de plan de paix établi par l’administration Trump ?

Rouslan Stefanchuk, Président de la Rada d'Ukraine

Rouslan Stefanchuk, Président de la Rada d’Ukraine

C’est le pré­sident de la Verkhovna Rada (le par­le­ment uni­ca­mé­ral d’Ukraine), Rouslan Stefanchuk, pro­ba­ble­ment « influen­cé » par Zelensky et les chefs d’État euro­péens, qui a été char­gé d’an­non­cer les « lignes rouges » ukrai­niennes à ne pas fran­chir dans les négo­cia­tions basées sur le plan Trump et ses 28 propositions :

• Aucune recon­nais­sance juri­dique de « l’oc­cu­pa­tion russe » des ter­ri­toires ukrai­niens.
• Aucune res­tric­tion sur les forces de défense ukrai­niennes.
• Aucun veto sur le droit de l’Ukraine à choi­sir ses futures alliances.
• Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine, rien sur l’Europe sans l’Europe.
• L’Ukraine n’a­ban­don­ne­ra jamais sa langue, sa foi et son iden­ti­té nationale.

Il est bien évident que la Russie n’acceptera jamais de tra­vailler sur ces reven­di­ca­tions, dont cer­taines sont car­ré­ment lou­foques, et les autres de purs slo­gans n’ayant aucun lien avec la réa­li­té ni même avec l’histoire du pays.

Julia Mendel

Julia Mendel, dépu­tée ukrainienne

La dépu­tée ukrai­nienne Julia Mendel, éga­le­ment jour­na­liste et actrice, ancienne atta­chée de presse de Zelensky, a répon­du, le 22 novembre 2025, à Stefanchuk et à ce qui appa­raît comme un refus préa­lable de toute négo­cia­tion. Elle démo­lit la pro­pa­gande fré­né­tique de nos médias confor­mistes qui pré­tendent que la Russie « est à bout de souffle », car elle révèle la réa­li­té brute, c’est-à-dire l’ampleur du désastre auquel se trouve confron­tée l’Ukraine, mais aus­si tous les gou­ver­ne­ments, essen­tiel­le­ment euro­péens, qui ont sou­te­nu l’agression ota­no-kié­vienne contre les popu­la­tions de Donbass (15 000 morts) :
« En quoi cela dif­fère-t-il de l’ordre don­né par l’an­cien Premier ministre bri­tan­nique Boris Johnson ?
« Nous ne signe­rons rien avec eux, nous conti­nuons sim­ple­ment à nous battre » ? Cela n’est pas clair ?
Chaque accord ulté­rieur avec l’Ukraine ne fera qu’empirer les choses car nous sommes en train de perdre, nous per­dons des hommes, du ter­ri­toire, et notre éco­no­mie.
L’U.E qui, soit dit en pas­sant, a ver­sé à la Russie plus de 311 mil­liards d’euros d’énergie et de biens depuis février 2022, n’a pas de véri­table stra­té­gie, aucun moyen de ces­ser d’alimenter le bud­get russe ou de sou­te­nir suf­fi­sam­ment l’Ukraine pour qu’elle gagne, aucun dia­logue direct avec Moscou et aucun levier signi­fi­ca­tif sur le Kremlin ou Washington.
L’argument selon lequel la Russie a “gagné si peu de ter­ri­toire” paraît presque pué­ril au regard du coût humain. Nous avons per­du plus d’êtres humains en trois ans que cer­taines nations euro­péennes n’en ont per­du au total. Mon pays est en train de se vider de son sang.
Nombreux sont ceux qui s’opposent sys­té­ma­ti­que­ment à toute pro­po­si­tion de paix, per­sua­dés de défendre l’Ukraine en toute hon­nê­te­té. C’est la preuve la plus fla­grante qu’ils ignorent tout de la situa­tion réelle sur le ter­rain et à l’in­té­rieur du pays. La guerre n’est pas un film hol­ly­woo­dien !
Je n’abandonnerai jamais les valeurs que Dieu et la démo­cra­tie placent au fon­de­ment même de l’existence humaine ; la vie humaine est le bien suprême et ce sont les êtres humains – des êtres vivants- qu’il faut sau­ver. »

A‑t-on jamais vu, dans l’histoire de la guerre, un pays vainqueur sommé d’accepter les conditions du vaincu ?

Je suis bien obli­gé de répondre à cette ques­tion que je me suis moi-même posée (que les mânes de Clausewitz et de Sun-Tzu me par­donnent !) : oui. Et par deux fois.

Oui, une pre­mière fois parce que c’est exac­te­ment ce qui s’est pas­sé avec les troupes fran­çaises qui avaient eu rai­son de la sub­ver­sion isla­miste en Algérie et qui ont été contraintes de capi­tu­ler.
Je l’affirme et j’en ai la légi­ti­mi­té parce que j’en ai été témoin et vic­time : les sol­dats fran­çais qui avaient bat­tu le FLN (les rebelles isla­mistes) à plate cou­ture en Algérie ont été dépos­sé­dés de leur vic­toire par le géné­ral De Gaulle, par leur propre gou­ver­ne­ment, les Français étant obli­gés de signer les infa­mants « accords d’Evian » qui, bien sûr, n’ont jamais été res­pec­tés par « l’Algérie » dans les rares articles du trai­té où cette der­nière pou­vait y voir des effets contraignants.

Oui, une deuxième fois, et nous reve­nons à notre époque pré­ci­sé­ment, car c’est l’Europe d’après-guerre, celle qui est cen­sée avoir gagné la deuxième guerre mon­diale qui se retrouve actuel­le­ment diri­gée par des psy­cho­pathes, ce qu’on appelle « l’Europe de Bruxelles », psy­cho­pathes qui sont les héri­tiers, d’anciens digni­taires nazis qui, finan­cés par de grandes entre­prises amé­ri­caines lors de la prise du pou­voir d’Hitler, ont été mis en place à la tête des nou­velles struc­tures euro­péennes par les Américains à la fin de la guerre, lors de la créa­tion de l’Otan et du Conseil de l’Europe en 1949, de la Communauté euro­péenne du Charbon et de l’Acier en 1951, des Traités de Rome en 1957 (Communauté éco­no­mique euro­péenne), du Parlement euro­péen en 1958(9),etc. Les Ukrainiens qui ont tué de 14 000 à 15 000 habi­tants du Donbass en 2014 parce qu’ils étaient rus­so­phones (ce qui a déclen­ché l’intervention russe afin d’arrêter le mas­sacre), sont les héri­tiers du mou­ve­ment ban­de­riste, la Légion ukrai­nienne, fon­dée par Stephan Bandera qui col­la­bo­rait avec l’Allemagne nazie, les ban­de­ristes actuels com­bat­tants dans l’armée ukrai­nienne contre la Russie, l’Ukraine actuelle étant diri­gée… par un juif, Volodomir Zelensky.

J’ai posé cette ques­tion et j’y ai répon­du parce que c’est le pro­jet des Occidentaux de vou­loir mettre la Russie à l’amende.

Or, dans cette confi­gu­ra­tion peu banale, à l’heure où j’é­cris, c’est la Russie qui a gagné la guerre contre les Otano-Ukrainiens et c’est l’Occident qui l’a per­due, l’Occident glo­bal tel que je l’ai défi­ni plus haut, consti­tué de plu­sieurs enti­tés, dont l’Union européenne.

Le chef de file occi­den­tal étant l’Amérique du Nord, il est bien évident que les États-Unis d’Amérique ne recon­naî­tront jamais leur défaite (comme dans toutes les guerres qu’ils ont sys­té­ma­ti­que­ment per­dues), le scé­na­rio le plus pro­bable étant que l’administration Trump se défausse sur l’un ou plu­sieurs de ses satel­lites ou alliés.
Emmanuel Leroy l’écrit jus­te­ment : « Il ne s’agissait pas d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais du pré­am­bule de la guerre entre la Russie et l’OTAN, dans laquelle cette der­nière a mon­tré ses limites et, au final, sera contrainte de recon­naître sa défaite. Tout l’art de la diplo­ma­tie russe sera de faire ava­ler cette cou­leuvre à l’Occident sans trop l’humilier, sachant bien évi­dem­ment que tant que ce der­nier n’aura pas été vain­cu, nous en serons quittes pour attendre la pro­chaine guerre qui enflam­me­ra alors toute l’Europe ou ce qui en res­te­ra. »

Karine Bechet-Golovko

Karine Bechet-Golovko

L’analyste Karine Bechet-Golovko, doc­teur en droit, pro­fes­seur invi­té à l’Université d’État de Moscou, pré­si­dente de l’association fran­co-russe de juristes Comitas Gentium France-Russie, a clai­re­ment appuyé là où ça fait mal : « Trump a don­né à Zelensky jusqu’au 27 novembre, c’est-à-dire jusqu’à la fête de Thanksgiving, pour accep­ter son plan de paix. D’un côté, il menace pour la énième fois de peut-être sus­pendre l’aide mili­taire à l’Ukraine (qui en réa­li­té n’a jamais été sus­pen­due), d’un autre côté, il affirme ne pas avoir l’intention de lever les sanc­tions adop­tées contre les entre­prises russes Lukoil et Rosneft.
De son côté, Vance ren­force le dis­cours trum­pien visant à faire de la guerre sur le front ukrai­nien un conflit stric­te­ment déli­mi­té entre la Russie et l’Ukraine, per­met­tant ain­si de dédoua­ner les États-Unis, les pays euro­péens, l’Union euro­péenne et évi­dem­ment l’OTAN. Il parle bien d’un ʺplan de paix ukrai­no-rus­seʺ, qui est cen­sé mettre défi­ni­ti­ve­ment fin à la guerre entre ces deux pays – comme si réel­le­ment il s’agissait d’une guerre entre deux pays (alors que l’Ukraine, comme État, n’existe plus) et non pas d’une guerre en Ukraine conduite par les élites glo­ba­listes.
De son côté, la Russie se dit tou­jours prête à négo­cier la paix, sans exclure de conti­nuer à avan­cer mili­tai­re­ment en cas d’échec. Le pré­sident russe sou­ligne à ce sujet plu­sieurs élé­ments impor­tants.
Tout d’abord, que le régime de Kiev est illé­gi­time, au mini­mum parce que le man­dat de Zelensky a for­mel­le­ment expi­ré. Ce qui pose la pre­mière ques­tion : avec qui signer, si jamais il y a quelque chose à signer ? D’où la seconde ques­tion : quelle serait alors la valeur de la signa­ture de Zelensky ? Or, Trump insiste pour que l’accord soit signé stric­te­ment entre l’Ukraine et la Russie. »
Vous trou­ve­rez en annexe l’intégralité de la chro­nique de Karine Bechet-Golovko sur RT(10).
Je ne don­ne­rai qu’un exemple pui­sé dans la pro­po­si­tion de l’administration Trump d’un plan de paix en 28 points, un point qui me paraît par­ti­cu­liè­re­ment aber­rant, défiant toute l’histoire des rela­tions inter­na­tio­nales en cas de conflit : le groupe belge Euroclear, ins­ti­tu­tion finan­cière, se consi­dé­rant comme « le notaire du monde finan­cier », détient 183 mil­liards d’euros appar­te­nant à la Russie ; ces fonds sont blo­qués momen­ta­né­ment jusqu’à la fin du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Les « Européens » vou­draient uti­li­ser ces fonds à la pour­suite de la guerre contre la Russie, alors que les États-Unis les consa­cre­raient à la recons­truc­tion de l’Ukraine (par des entre­prises amé­ri­caines, bien sûr).
Il va sans dire que ni les Américains ni les Européens ne sont en droit de s’approprier ces biens qui res­tent la pro­prié­té inté­grale de la Russie, il s’agirait pure­ment et sim­ple­ment d’un vol qui serait condam­né par toutes les ins­tances inter­na­tio­nales, rai­son pour laquelle Euroclear refuse obs­ti­né­ment de les mettre à dis­po­si­tion des uns et des autres car cette socié­té reste res­pon­sable de leur uti­li­sa­tion, res­pec­tant les règles inter­na­tio­nales éta­blies dans ce cadre.

Que va-t-il se passer ?

Pour conclure, pou­vons-nous envi­sa­ger deux aspects de la situa­tion future ?
• La Russie conti­nue­ra son avan­cée, vrai­sem­bla­ble­ment jusqu’à récu­pé­rer Odessa, ce n’était pas son inten­tion pre­mière qui, à l’origine, consis­tait en une « opé­ra­tion spé­ciale » visant à pro­té­ger les rus­so­phones du Donbass et à stop­per la folie meur­trière des Otano-Ukrainiens sur d’innocents civils qui n’avaient pour seul tort de ne savoir par­ler que le russe ; mais, en atten­dant que ses inter­lo­cu­teurs veuillent bien for­mu­ler des pro­po­si­tions rai­son­nables sur la fin d’une guerre qu’elle a déjà gagnée, l’armée russe conti­nue­ra à avan­cer et à se réap­pro­prier les ter­ri­toires de l’ancienne « Rus de Kiev », ce qui serait la moindre des com­pen­sa­tions après avoir subi une telle agres­sion des glo­ba­listes.
• Quant à l’Amérique, son inté­rêt consis­tant à main­te­nir l’état de guerre per­ma­nente sur l’ensemble de la pla­nète, on ne voit pas pour­quoi elle appuie­rait toute avan­cée en faveur de la paix. Elle se conten­te­ra vrai­sem­bla­ble­ment de se dés­in­té­res­ser de cette par­tie du monde. D’autres guerres l’attendent, comme l’invasion du Venezuela, par exemple.

Pierre-Émile Blairon

Voir mon article du 6 avril 2025 : L’Europe est morte ! Vive l’Europe !

Nous ne serons pas éton­nés d’apprendre que Mercure, ou Hermès chez les Grecs, est aus­si le dieu du com­merce et des voyages, que ses attri­buts sont une bourse (!) qu’il tient à la main, et des san­dales ailées.

Oui, tout comme Fabius congra­tu­lant les isla­mistes du Front Al-Nosra :« Laurent Fabius s’est mon­tré en pointe dans le dos­sier syrien, au côté de la rébel­lion à qui la France a livré des armes, et il est visé pour plu­sieurs décla­ra­tions publiques. Le chef de la diplo­ma­tie avait ain­si esti­mé, en août 2012, que « Bachar el-Assad ne méri­te­rait pas d’être sur terre » et, en décembre 2012, que « le Front al-Nosra fait du bon bou­lot », alors même que cette orga­ni­sa­tion dji­ha­diste syrienne venait d’être clas­sée ter­ro­riste par les États-Unis. » (Le Figaro du 10 décembre 2014)

Conquérir et détruire tous les pays du Moyen-Orient autour d’Israël pour créer en lieu et place le « Grand Israël ».

« Je ne peux pas croire qu’a­près Minsk 1 et 2 et toutes ces décen­nies de tra­hi­sons et de pro­messes non tenues, l’in­gé­rence amé­ri­caine, des années de guerre par pro­cu­ra­tion achar­née le long et même à l’in­té­rieur des fron­tières russes, et de déman­tè­le­ment des accords d’ar­me­ment (y com­pris sous l’ad­mi­nis­tra­tion pré­cé­dente de Trump), quel­qu’un de sen­sé puisse encore pen­ser que les États-Unis sont inté­res­sés par la paix avec la Russie et que les man­da­taires tota­le­ment sous la coupe des États-Unis, l’UE et l’Ukraine, sont ceux qui « font obs­tacle » à une paix que les États-Unis n’ont jamais vou­lue, ne veulent pas et ne pro­posent que comme un moyen de gagner du temps et de l’es­pace pour faire avan­cer davan­tage le conflit et le chaos dès que pos­sible.
L’UE et l’Ukraine ne seront que deux des nom­breux moyens uti­li­sés par les États-Unis pour se sous­traire à tout accord conclu, comme ils le font depuis des décen­nies.
À pro­pos du der­nier « accord de paix » pro­po­sé par les États-Unis pour l’Ukraine — il ne peut y avoir d’ac­cord de paix avec une nation qui ne recherche pas la paix — au-delà du fait qu’ils admettent déjà recher­cher un cadre « Minsk 3.0 » pré­voyant un ces­sez-le-feu, les troupes euro­péennes se déploient ouver­te­ment et secrè­te­ment en Ukraine pour recons­truire les forces armées ukrai­niennes, les États-Unis ne veulent fon­da­men­ta­le­ment pas la paix ; Ils ne parlent de « paix » que parce que les lignes ukrai­niennes s’ef­fondrent et qu’ils ont besoin de temps et d’es­pace pour réajus­ter leur quête de supré­ma­tie mon­diale, qui dure depuis des décen­nies, et plus par­ti­cu­liè­re­ment leur encer­cle­ment et leur endi­gue­ment de la Russie et de la Chine. Si cela n’a pas chan­gé (et ce n’est pas le cas), rien d’autre ne chan­ge­ra ; L’objectif pre­mier de Washington est en fin de compte de conte­nir la Chine, ce qui néces­site de coop­ter ou d’af­fai­blir la Russie pour avoir une chance d’y par­ve­nir – c’est pour­quoi il n’ac­cep­te­ra jamais une paix et une sta­bi­li­té réelles pour la Russie – il se conten­te­ra d’of­frir l’illu­sion de la paix pour obte­nir un ces­sez-le-feu, gagner le temps néces­saire pour sau­ver et réini­tia­li­ser ses man­da­taires ukrai­niens, et conti­nuer comme il l’a fait à plu­sieurs reprises dans le pas­sé (voir : Minsk 1 & Minsk 2 pour plus d’in­for­ma­tions).
Les jeux dans les­quels les États-Unis et leurs man­da­taires tota­le­ment sous leur coupe, y com­pris l’Ukraine et l’Union euro­péenne, font sem­blant d’être en désac­cord sur l’ac­cord, ou même le faux théâtre gauche/​droite qui se joue au sein de la poli­tique amé­ri­caine, offrent sim­ple­ment aux États-Unis de mul­tiples options pour se sor­tir de tout accord que la Russie serait assez stu­pide pour accep­ter, notam­ment :
1. « Nous avons accep­té toutes les condi­tions de la Russie, mais les Européens ont quand même envoyé des troupes en Ukraine, oups ! »
2. « Les Ukrainiens ont seule­ment fait sem­blant d’ac­cep­ter, main­te­nant ils violent l’ac­cord – oups, encore ! 3. « Les démo­crates ont pris le pou­voir et ont impo­sé un revi­re­ment de tous nos accords avec les Russes. Double oups ! »
▪️Les États-Unis sont inca­pables de conclure des accords parce que leur prin­cipe cen­tral uni­fi­ca­teur est la pour­suite de la pri­mau­té mon­diale, moti­vée par des inté­rêts qui, eux aus­si, ne recherchent que la pri­mau­té mon­diale. Tant que ces inté­rêts ne chan­ge­ront pas et qu’un nou­veau prin­cipe uni­fi­ca­teur ne rem­pla­ce­ra pas la pour­suite de la pri­mau­té mon­diale, rien d’autre ne chan­ge­ra – tout le reste n’est que tromperie. » 

« Le pré­sident amé­ri­cain sou­haite que son plan de paix soit accep­té pour Thanksgiving. Alors que les ana­lystes occi­den­taux déplorent les pertes de Kiev, Karine Bechet insiste : ce plan pour­rait rapi­de­ment se trans­for­mer en che­val de Troie pour Moscou.
Soulignons que l’éventualité d’un chan­ge­ment de figure à Kiev ne chan­ge­rait en fait rien à la ques­tion. Il ne s’agirait tou­jours que d’une marion­nette ; l’Ukraine ne rede­vien­drait pas mira­cu­leu­se­ment un État sou­ve­rain avec un chan­ge­ment de ʺgou­ver­neurʺ. Vladimir Poutine a qua­li­fié le régime de Kiev de ʺgroupe de cri­mi­na­li­té orga­ni­séʺ. Comment peut-on alors dis­cu­ter avec eux ? Surtout que l’appréciation dépasse la simple per­son­na­li­té de Zelensky.
« Malgré les décla­ra­tions toni­truantes concer­nant le ʺplan de paixʺ de Trump, la Russie a pré­ci­sé qu’elle était au cou­rant, qu’il n’y avait rien de nou­veau et que ce plan n’était pas dis­cu­té sur le fond avec les États-Unis. Mais de quoi parle ce ʺplanʺ jus­te­ment au fond ?
Certains sites pro-ukrai­niens et donc glo­ba­listes ont « fui­té » le plan en 28 points, pro­po­sé par Trump. Certains élé­ments sont par­ti­cu­liè­re­ment révé­la­teurs de l’absence réelle de volon­té de régler le conflit au fond.
En ce qui concerne les ter­ri­toires, le Donbass (Lougansk et Donetsk) et la Crimée seront recon­nus ʺde fac­toʺ comme appar­te­nant à la Russie. Autrement dit, il n’y a pas recon­nais­sance des fron­tières consti­tu­tion­nelles russes, même en ce qui concerne ces ter­ri­toires. C’est éga­le­ment le cas pour les régions de Kherson et de Zaporojie, la ligne étant celle du front et la recon­nais­sance encore plus floue.
En contre­par­tie de cette non-recon­nais­sance juri­dique, la Russie doit renon­cer à tout le reste. Rappelons que Koupiansk vient d’être libé­ré. Or, Koupiansk se trouve dans la région de Kharkov, où l’armée russe avance par­ti­cu­liè­re­ment bien. La Russie devrait donc renon­cer poli­ti­que­ment à ces acquis ter­ri­to­riaux, sans que ses fron­tières consti­tu­tion­nelles ne soient recon­nues. Donc avec la cer­ti­tude qu’elles seront contes­tées – poli­ti­que­ment voire mili­tai­re­ment – dès que la situa­tion devien­dra favo­rable aux glo­ba­listes.
L’armée ʺukrai­nien­neʺ est main­te­nue, avec une légère baisse d’effectifs. En contre­par­tie de cette réa­li­té, la Constitution ukrai­nienne ins­crit que l’Ukraine n’entrera pas dans l’OTAN et l’OTAN s’engage à ne pas l’accepter.
Autrement dit, le dan­ger mili­taire per­dure avec le main­tien d’une armée ukrai­nienne consé­quente et donc le temps don­né à cette armée, aujourd’hui très affai­blie, de se refaire véri­ta­ble­ment une san­té.
Et pour faire pas­ser la pilule, une ʺpro­mes­seʺ qui n’engage que ceux qui y croient, comme l’exemple de la Finlande et de la Suède viennent de le démon­trer.
N’oublions pas, par ailleurs, que la plu­part des pays de l’OTAN ont conclu des accords bila­té­raux de ʺsé­cu­ri­téʺ avec l’Ukraine, qui pré­voient un méca­nisme équi­va­lant à celui de l’art. 5 du sta­tut de l’OTAN.
Ici aus­si, nous sommes face à une carotte fanée offerte gra­cieu­se­ment à la Russie, avec une contre­par­tie de dan­ger, elle, bien réelle, qui n’est pas remise en cause.
Le non-élar­gis­se­ment de l’OTAN est éga­le­ment avan­cé, puisque de toute manière les troupes de l’OTAN ont déjà occu­pé tout le ter­ri­toire euro­péen et sont pré­sentes aux fron­tières russes. Mais pro­mis juré, ils n’iront pas en Ukraine. Cela était déjà la pro­messe faite à la chute de l’URSS. Nous connais­sons la suite.
Surtout, la Russie doit accep­ter de payer des répa­ra­tions de guerre. Donc, elle recon­naît en réa­li­té la défaite.
En effet, les actifs gelés russes doivent ser­vir en par­tie à la recons­truc­tion de l’Ukraine. De plus, la plus grande par­tie doit être inves­tie dans des pro­jets amé­ri­ca­no-russes… et ser­vir in fine l’économie amé­ri­caine.
On com­prend mieux pour­quoi cer­tains lob­byistes des négo­cia­tions en Russie sou­tiennent à ce point la posi­tion amé­ri­caine sur le conflit en Ukraine. Toujours est-il que la Russie perd la capa­ci­té de déci­sion concer­nant ses actifs entre­po­sés en Occident, elle en est donc dépouillée. La voix d’un État qui accepte la capi­tu­la­tion ne porte pas.
La levée des sanc­tions… mais pas toutes. En contre­par­tie, les sanc­tions seront petit à petit annu­lées. En tout cas pas toutes, puisque Trump a déjà décla­ré ne pas reve­nir sur les sanc­tions adop­tées contre Rosneft et Lukoil. Ainsi, les glo­ba­listes se donnent un ins­tru­ment de pres­sion sur la Russie, pour faire pres­sion sur ses déci­sions poli­tiques. Le chan­tage est une arme poli­tique très effi­cace.
Un point encore doit rete­nir notre atten­tion : l’amnistie géné­rale de tous les ʺcri­mi­nelsʺ. La logique est simple et clas­sique : on ne juge pas les vain­queurs. Les glo­ba­listes ne veulent pas voir leur res­pon­sa­bi­li­té enga­gée pour les crimes volon­tai­re­ment com­mis et com­man­di­tés contre les Slaves. Et ils veulent aus­si récu­pé­rer leurs com­bat­tants.
Même si ce plan pré­voit en réa­li­té la capi­tu­la­tion de la Russie, les glo­ba­listes farouches ne peuvent que dif­fi­ci­le­ment l’accepter, car ils ont besoin d’écraser poli­ti­que­ment la Russie tota­le­ment. Elle ne peut sor­tir de ce conflit avec le moindre gain. Les dis­cus­sions sont intenses entre les dif­fé­rents clans glo­ba­listes et Trump, incar­nant la voie réa­liste d’une vic­toire glo­ba­liste, tente de convaincre les plus durs.
Vance rap­pelle la dif­fi­cul­té d’une voie mili­ta­riste pure : ʺToute cri­tique du cadre de paix, sur lequel tra­vaille l’ad­mi­nis­tra­tion, témoigne soit d’une mau­vaise com­pré­hen­sion de ce cadre, soit d’une inter­pré­ta­tion erro­née d’une réa­li­té cru­ciale sur le ter­rain. On s’i­ma­gine qu’il suf­fit d’ac­cor­der plus d’argent, plus d’armes ou plus de sanc­tions pour rem­por­ter la vic­toi­reʺ.
Il est réa­liste, dans le sens où une vic­toire mili­taire est impos­sible pour l’armée atlan­ti­co-ukrai­nienne aujourd’hui dans cette confi­gu­ra­tion. Or, chan­ger de confi­gu­ra­tion implique des inves­tis­se­ments d’une autre mesure et une impli­ca­tion directe des pays de l’OTAN sur le front ukrai­nien contre la Russie. »
Après des décen­nies de dés­in­dus­tria­li­sa­tion et de déstruc­tu­ra­tion des socié­tés occi­den­tales, les pays de l’OTAN – dont les États-Unis – n’y sont pas prêts. Ils ont besoin de temps. Ou de chan­ger de tac­tique : faire chu­ter la Russie poli­ti­que­ment et dou­ce­ment la détri­co­ter pour la faire ren­trer dans le bétail. Les négo­cia­tions ouvrent la voie à ces deux pos­si­bi­li­tés.
Il y a tou­te­fois peu de chances que ces pro­po­si­tions puissent faire tom­ber la Russie, même si la voix des sirènes glo­ba­listes y chante à pleins pou­mons ces der­niers temps. Car les buts de l’opération mili­taire spé­ciale ne pour­raient être atteints de cette manière. »

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Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

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