
Trump veut-il vraiment en finir avec la guerre en Ukraine ?
« Ils ne parlent de “paix” que parce que les lignes ukrainiennes s’effondrent et qu’ils ont besoin de temps et d’espace pour réajuster leur quête de suprématie mondiale, qui dure depuis des décennies, et plus particulièrement leur encerclement et leur endiguement de la Russie et de la Chine. »
Brian Berletic
Psychologie de Trump : un esprit « mercuriel » influencé par le « biblisme »
Il s’agit avant tout de comprendre la psychologie de l’homme occidental contemporain, perturbé, décadent et inconsistant, dont Donald Trump constitue un bel échantillon.
Trump, derrière ses emportements souvent agressifs à l’encontre de la planète entière, ses moqueries, ses pirouettes grotesques et ses lourdes blagues est mu par un but constant, il a sa « ligne bleue des Vosges » (on a la ligne qu’on peut, d’autres chefs d’État, notamment européens, préfèrent les lignes de coke), son obsession : c’est la suprématie du dollar, qui est pour lui beaucoup plus qu’un simple bout de papier avec lequel « on peut faire des affaires » ! C’est, pour le locataire de la Maison blanche, même plus qu’un symbole : c’est sa raison de vivre.
C’est aussi l’horizon et le destin de la plupart des Américains depuis leur rupture avec l’Europe lorsque, le 21 décembre 1620, débarquent du Mayflower, à Cap Cod, 102 colons biblistes, tout imprégnés de l’histoire fantasmée d’Israël, qu’ils assimilent à leur seconde patrie, si ce n’est la première, puisque la première n’existe plus.

Landing of the Pilgrims
Tableau de William James Aylward (1875 – 1956)
Ces Puritains fanatiques fondent la colonie de Plymouth, première ville du Massachusetts ; rejetés par leur pays d’origine, l’Angleterre ; ils vont prendre leur revanche sur l’Europe tout entière en fondant le « Nouveau Monde », qui est leur « Terre promise », calquée sur celle des Juifs(1). Ils vont donc se donner une philosophie issue de cette croyance et créer un « American way of life » qui va se résumer dans une formule en trois mots : Bible and Business.

Un éminent conseiller de la présidence américaine, qui a présenté quotidiennement les rapports de la CIA pendant 27 ans aux différents présidents des États-Unis alors en exercice, Ray Mac Govern, reçu dans son émission par le professeur Glenn Diesen(2), définit le caractère de Trump comme de type « mercuriel », « c’est le mot qui décrit Trump », dit-il, « Mercure était le patron des escrocs, des voleurs, des tricheurs(3). […] Trump a un tempérament changeant, délirant, narcissique. »

En clair, Trump présente, comme presque tous les dirigeants occidentaux, des troubles du comportement dont la gravité reste à déterminer, si tant est qu’un président des États-Unis soit soumis régulièrement, ou plutôt, règlementairement, à un contrôle médical et à la rédaction d’un bulletin de santé. Et encore faut-il que ce contrôle soit effectué dans des conditions qui ne permettent pas de tricher. Cette remarque est valable pour tous les présidents occidentaux en exercice.
L’agression des États-Unis et des otano-ukrainiens n’a toujours visé qu’à affaiblir la Russie, et la Chine par ricochet
Depuis l’offensive des Otano-ukrainiens en 2014 contre les populations russophones du Donbass (15 000 morts dont plus de la moitié étaient des civils), les « Européens » n’ont de cesse de falsifier l’histoire.
Luc Ferry, ministre de l’Éducation nationale de 2002 à 2004, interrogé sur LCI par une « journaliste » agressive et de mauvaise foi, a rétabli magistralement en quelques minutes les vérités concernant l’Ukraine ; l’intervention de Luc Ferry nous permet de résumer la situation et les véritables sources du conflit(4).

Brian Berletic est un ancien Marine américain, auteur, expert en relations internationales et animateur de The New Atlas. Selon cet analyste, il apparaît évident que l’Occident (les Américains, la CIA, l’Otan, et leurs satellites : l’Union européenne, l’Israël sioniste, le Mossad), ne veut pas la paix en Ukraine, il cherche juste à faire durer cette guerre le plus longtemps possible afin d’affaiblir par attrition, par usure, les forces russes comme ce fut le cas avec les accords de Minsk sabotés par Boris Johnson, par Hollande et par Merkel.
Le but constant et final de l’Occident est de créer des conflits sur l’ensemble de la planète afin de conserver le leadership économique mondial ainsi que la prédominance du dollar. La Russie et la Chine sont les principaux ennemis de l’Occident global, suivis par les États réunis au sein des BRICS.
Les exemples où les États-Unis ont agressé des nations souveraines en invoquant des motifs qui relèvent du mensonge d’État sont nombreux : Irak, Syrie, Libye, Serbie… Plus récemment l’Iran(5).
Trump n’a fait, sur ce point, que suivre la doctrine américaine mise en place depuis des décennies, qui consiste à entretenir partout et tout le temps des conflits afin, d’une part, de faire travailler le complexe militaro-industriel, et d’autre part de contrôler en permanence, et de punir éventuellement, les États qui tenteraient d’échapper à l’hégémonie américaine.
Il suffit par exemple, d’évoquer ce qui s’est passé avec le prétendu « cessez-le-feu » de Gaza qui n’a pas été respecté plus de 24 heures par les sionistes ; Trump a même osé féliciter Netoyonthou, pardon Netanyahou, d’avoir fait du bon boulot(6) en rasant Gaza et en massacrant des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers (nous le découvrirons plus tard) d’enfants, de femmes, de vieillards en toute impunité… et ça continue !
Trump ne changera pas, il a dans son ADN la poursuite du rêve d’hégémonie américaine sur la planète et n’acceptera jamais de voir les États-Unis d’Amérique relégués derrière les BRICS.
Trump suit exactement son modèle biblique : c’est le rêve sioniste(7) étendu à l’échelle de la planète : le « Peuple élu », ce n’est pas l’Israël sioniste, ce sont les Américains du « Nouveau Monde » !
L’article que Brian Berletic a publié en fin de semaine dernière, le 21 ou 22 novembre 2025, dont vous trouverez l’intégralité en annexe ci-après(8) est riche en informations ; en voici un extrait :
« L’objectif premier de Washington est en fin de compte de contenir la Chine, ce qui nécessite de coopter ou d’affaiblir la Russie pour avoir une chance d’y parvenir – c’est pourquoi il n’acceptera jamais une paix et une stabilité réelles pour la Russie – il se contentera d’offrir l’illusion de la paix pour obtenir un cessez-le-feu, gagner le temps nécessaire pour sauver et réinitialiser ses mandataires ukrainiens, et continuer comme il l’a fait à plusieurs reprises dans le passé (voir : Minsk 1 & Minsk 2 pour plus d’informations).
Les jeux dans lesquels les États-Unis et leurs mandataires totalement sous leur coupe, y compris l’Ukraine et l’Union européenne, font semblant d’être en désaccord sur l’accord, ou même le faux théâtre gauche/droite qui se joue au sein de la politique américaine, offrent simplement aux États-Unis de multiples options pour se sortir de tout accord que la Russie serait assez stupide pour accepter. »
Que pensent les Ukrainiens de la proposition de plan de paix établi par l’administration Trump ?

Rouslan Stefanchuk, Président de la Rada d’Ukraine
C’est le président de la Verkhovna Rada (le parlement unicaméral d’Ukraine), Rouslan Stefanchuk, probablement « influencé » par Zelensky et les chefs d’État européens, qui a été chargé d’annoncer les « lignes rouges » ukrainiennes à ne pas franchir dans les négociations basées sur le plan Trump et ses 28 propositions :
• Aucune reconnaissance juridique de « l’occupation russe » des territoires ukrainiens.
• Aucune restriction sur les forces de défense ukrainiennes.
• Aucun veto sur le droit de l’Ukraine à choisir ses futures alliances.
• Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine, rien sur l’Europe sans l’Europe.
• L’Ukraine n’abandonnera jamais sa langue, sa foi et son identité nationale.
Il est bien évident que la Russie n’acceptera jamais de travailler sur ces revendications, dont certaines sont carrément loufoques, et les autres de purs slogans n’ayant aucun lien avec la réalité ni même avec l’histoire du pays.

Julia Mendel, députée ukrainienne
La députée ukrainienne Julia Mendel, également journaliste et actrice, ancienne attachée de presse de Zelensky, a répondu, le 22 novembre 2025, à Stefanchuk et à ce qui apparaît comme un refus préalable de toute négociation. Elle démolit la propagande frénétique de nos médias conformistes qui prétendent que la Russie « est à bout de souffle », car elle révèle la réalité brute, c’est-à-dire l’ampleur du désastre auquel se trouve confrontée l’Ukraine, mais aussi tous les gouvernements, essentiellement européens, qui ont soutenu l’agression otano-kiévienne contre les populations de Donbass (15 000 morts) :
« En quoi cela diffère-t-il de l’ordre donné par l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson ?
« Nous ne signerons rien avec eux, nous continuons simplement à nous battre » ? Cela n’est pas clair ?
Chaque accord ultérieur avec l’Ukraine ne fera qu’empirer les choses car nous sommes en train de perdre, nous perdons des hommes, du territoire, et notre économie.
L’U.E qui, soit dit en passant, a versé à la Russie plus de 311 milliards d’euros d’énergie et de biens depuis février 2022, n’a pas de véritable stratégie, aucun moyen de cesser d’alimenter le budget russe ou de soutenir suffisamment l’Ukraine pour qu’elle gagne, aucun dialogue direct avec Moscou et aucun levier significatif sur le Kremlin ou Washington.
L’argument selon lequel la Russie a “gagné si peu de territoire” paraît presque puéril au regard du coût humain. Nous avons perdu plus d’êtres humains en trois ans que certaines nations européennes n’en ont perdu au total. Mon pays est en train de se vider de son sang.
Nombreux sont ceux qui s’opposent systématiquement à toute proposition de paix, persuadés de défendre l’Ukraine en toute honnêteté. C’est la preuve la plus flagrante qu’ils ignorent tout de la situation réelle sur le terrain et à l’intérieur du pays. La guerre n’est pas un film hollywoodien !
Je n’abandonnerai jamais les valeurs que Dieu et la démocratie placent au fondement même de l’existence humaine ; la vie humaine est le bien suprême et ce sont les êtres humains – des êtres vivants- qu’il faut sauver. »
A‑t-on jamais vu, dans l’histoire de la guerre, un pays vainqueur sommé d’accepter les conditions du vaincu ?
Je suis bien obligé de répondre à cette question que je me suis moi-même posée (que les mânes de Clausewitz et de Sun-Tzu me pardonnent !) : oui. Et par deux fois.
• Oui, une première fois parce que c’est exactement ce qui s’est passé avec les troupes françaises qui avaient eu raison de la subversion islamiste en Algérie et qui ont été contraintes de capituler.
Je l’affirme et j’en ai la légitimité parce que j’en ai été témoin et victime : les soldats français qui avaient battu le FLN (les rebelles islamistes) à plate couture en Algérie ont été dépossédés de leur victoire par le général De Gaulle, par leur propre gouvernement, les Français étant obligés de signer les infamants « accords d’Evian » qui, bien sûr, n’ont jamais été respectés par « l’Algérie » dans les rares articles du traité où cette dernière pouvait y voir des effets contraignants.
• Oui, une deuxième fois, et nous revenons à notre époque précisément, car c’est l’Europe d’après-guerre, celle qui est censée avoir gagné la deuxième guerre mondiale qui se retrouve actuellement dirigée par des psychopathes, ce qu’on appelle « l’Europe de Bruxelles », psychopathes qui sont les héritiers, d’anciens dignitaires nazis qui, financés par de grandes entreprises américaines lors de la prise du pouvoir d’Hitler, ont été mis en place à la tête des nouvelles structures européennes par les Américains à la fin de la guerre, lors de la création de l’Otan et du Conseil de l’Europe en 1949, de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier en 1951, des Traités de Rome en 1957 (Communauté économique européenne), du Parlement européen en 1958(9),etc. Les Ukrainiens qui ont tué de 14 000 à 15 000 habitants du Donbass en 2014 parce qu’ils étaient russophones (ce qui a déclenché l’intervention russe afin d’arrêter le massacre), sont les héritiers du mouvement banderiste, la Légion ukrainienne, fondée par Stephan Bandera qui collaborait avec l’Allemagne nazie, les banderistes actuels combattants dans l’armée ukrainienne contre la Russie, l’Ukraine actuelle étant dirigée… par un juif, Volodomir Zelensky.
J’ai posé cette question et j’y ai répondu parce que c’est le projet des Occidentaux de vouloir mettre la Russie à l’amende.
Or, dans cette configuration peu banale, à l’heure où j’écris, c’est la Russie qui a gagné la guerre contre les Otano-Ukrainiens et c’est l’Occident qui l’a perdue, l’Occident global tel que je l’ai défini plus haut, constitué de plusieurs entités, dont l’Union européenne.
Le chef de file occidental étant l’Amérique du Nord, il est bien évident que les États-Unis d’Amérique ne reconnaîtront jamais leur défaite (comme dans toutes les guerres qu’ils ont systématiquement perdues), le scénario le plus probable étant que l’administration Trump se défausse sur l’un ou plusieurs de ses satellites ou alliés.
Emmanuel Leroy l’écrit justement : « Il ne s’agissait pas d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais du préambule de la guerre entre la Russie et l’OTAN, dans laquelle cette dernière a montré ses limites et, au final, sera contrainte de reconnaître sa défaite. Tout l’art de la diplomatie russe sera de faire avaler cette couleuvre à l’Occident sans trop l’humilier, sachant bien évidemment que tant que ce dernier n’aura pas été vaincu, nous en serons quittes pour attendre la prochaine guerre qui enflammera alors toute l’Europe ou ce qui en restera. »

Karine Bechet-Golovko
L’analyste Karine Bechet-Golovko, docteur en droit, professeur invité à l’Université d’État de Moscou, présidente de l’association franco-russe de juristes Comitas Gentium France-Russie, a clairement appuyé là où ça fait mal : « Trump a donné à Zelensky jusqu’au 27 novembre, c’est-à-dire jusqu’à la fête de Thanksgiving, pour accepter son plan de paix. D’un côté, il menace pour la énième fois de peut-être suspendre l’aide militaire à l’Ukraine (qui en réalité n’a jamais été suspendue), d’un autre côté, il affirme ne pas avoir l’intention de lever les sanctions adoptées contre les entreprises russes Lukoil et Rosneft.
De son côté, Vance renforce le discours trumpien visant à faire de la guerre sur le front ukrainien un conflit strictement délimité entre la Russie et l’Ukraine, permettant ainsi de dédouaner les États-Unis, les pays européens, l’Union européenne et évidemment l’OTAN. Il parle bien d’un ʺplan de paix ukraino-russeʺ, qui est censé mettre définitivement fin à la guerre entre ces deux pays – comme si réellement il s’agissait d’une guerre entre deux pays (alors que l’Ukraine, comme État, n’existe plus) et non pas d’une guerre en Ukraine conduite par les élites globalistes.
De son côté, la Russie se dit toujours prête à négocier la paix, sans exclure de continuer à avancer militairement en cas d’échec. Le président russe souligne à ce sujet plusieurs éléments importants.
Tout d’abord, que le régime de Kiev est illégitime, au minimum parce que le mandat de Zelensky a formellement expiré. Ce qui pose la première question : avec qui signer, si jamais il y a quelque chose à signer ? D’où la seconde question : quelle serait alors la valeur de la signature de Zelensky ? Or, Trump insiste pour que l’accord soit signé strictement entre l’Ukraine et la Russie. »
Vous trouverez en annexe l’intégralité de la chronique de Karine Bechet-Golovko sur RT(10).
Je ne donnerai qu’un exemple puisé dans la proposition de l’administration Trump d’un plan de paix en 28 points, un point qui me paraît particulièrement aberrant, défiant toute l’histoire des relations internationales en cas de conflit : le groupe belge Euroclear, institution financière, se considérant comme « le notaire du monde financier », détient 183 milliards d’euros appartenant à la Russie ; ces fonds sont bloqués momentanément jusqu’à la fin du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Les « Européens » voudraient utiliser ces fonds à la poursuite de la guerre contre la Russie, alors que les États-Unis les consacreraient à la reconstruction de l’Ukraine (par des entreprises américaines, bien sûr).
Il va sans dire que ni les Américains ni les Européens ne sont en droit de s’approprier ces biens qui restent la propriété intégrale de la Russie, il s’agirait purement et simplement d’un vol qui serait condamné par toutes les instances internationales, raison pour laquelle Euroclear refuse obstinément de les mettre à disposition des uns et des autres car cette société reste responsable de leur utilisation, respectant les règles internationales établies dans ce cadre.
Que va-t-il se passer ?
Pour conclure, pouvons-nous envisager deux aspects de la situation future ?
• La Russie continuera son avancée, vraisemblablement jusqu’à récupérer Odessa, ce n’était pas son intention première qui, à l’origine, consistait en une « opération spéciale » visant à protéger les russophones du Donbass et à stopper la folie meurtrière des Otano-Ukrainiens sur d’innocents civils qui n’avaient pour seul tort de ne savoir parler que le russe ; mais, en attendant que ses interlocuteurs veuillent bien formuler des propositions raisonnables sur la fin d’une guerre qu’elle a déjà gagnée, l’armée russe continuera à avancer et à se réapproprier les territoires de l’ancienne « Rus de Kiev », ce qui serait la moindre des compensations après avoir subi une telle agression des globalistes.
• Quant à l’Amérique, son intérêt consistant à maintenir l’état de guerre permanente sur l’ensemble de la planète, on ne voit pas pourquoi elle appuierait toute avancée en faveur de la paix. Elle se contentera vraisemblablement de se désintéresser de cette partie du monde. D’autres guerres l’attendent, comme l’invasion du Venezuela, par exemple.
Pierre-Émile Blairon
Voir mon article du 6 avril 2025 : L’Europe est morte ! Vive l’Europe !
Nous ne serons pas étonnés d’apprendre que Mercure, ou Hermès chez les Grecs, est aussi le dieu du commerce et des voyages, que ses attributs sont une bourse (!) qu’il tient à la main, et des sandales ailées.
Oui, tout comme Fabius congratulant les islamistes du Front Al-Nosra :« Laurent Fabius s’est montré en pointe dans le dossier syrien, au côté de la rébellion à qui la France a livré des armes, et il est visé pour plusieurs déclarations publiques. Le chef de la diplomatie avait ainsi estimé, en août 2012, que « Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur terre » et, en décembre 2012, que « le Front al-Nosra fait du bon boulot », alors même que cette organisation djihadiste syrienne venait d’être classée terroriste par les États-Unis. » (Le Figaro du 10 décembre 2014)
Conquérir et détruire tous les pays du Moyen-Orient autour d’Israël pour créer en lieu et place le « Grand Israël ».
« Je ne peux pas croire qu’après Minsk 1 et 2 et toutes ces décennies de trahisons et de promesses non tenues, l’ingérence américaine, des années de guerre par procuration acharnée le long et même à l’intérieur des frontières russes, et de démantèlement des accords d’armement (y compris sous l’administration précédente de Trump), quelqu’un de sensé puisse encore penser que les États-Unis sont intéressés par la paix avec la Russie et que les mandataires totalement sous la coupe des États-Unis, l’UE et l’Ukraine, sont ceux qui « font obstacle » à une paix que les États-Unis n’ont jamais voulue, ne veulent pas et ne proposent que comme un moyen de gagner du temps et de l’espace pour faire avancer davantage le conflit et le chaos dès que possible.
L’UE et l’Ukraine ne seront que deux des nombreux moyens utilisés par les États-Unis pour se soustraire à tout accord conclu, comme ils le font depuis des décennies.
À propos du dernier « accord de paix » proposé par les États-Unis pour l’Ukraine — il ne peut y avoir d’accord de paix avec une nation qui ne recherche pas la paix — au-delà du fait qu’ils admettent déjà rechercher un cadre « Minsk 3.0 » prévoyant un cessez-le-feu, les troupes européennes se déploient ouvertement et secrètement en Ukraine pour reconstruire les forces armées ukrainiennes, les États-Unis ne veulent fondamentalement pas la paix ; Ils ne parlent de « paix » que parce que les lignes ukrainiennes s’effondrent et qu’ils ont besoin de temps et d’espace pour réajuster leur quête de suprématie mondiale, qui dure depuis des décennies, et plus particulièrement leur encerclement et leur endiguement de la Russie et de la Chine. Si cela n’a pas changé (et ce n’est pas le cas), rien d’autre ne changera ; L’objectif premier de Washington est en fin de compte de contenir la Chine, ce qui nécessite de coopter ou d’affaiblir la Russie pour avoir une chance d’y parvenir – c’est pourquoi il n’acceptera jamais une paix et une stabilité réelles pour la Russie – il se contentera d’offrir l’illusion de la paix pour obtenir un cessez-le-feu, gagner le temps nécessaire pour sauver et réinitialiser ses mandataires ukrainiens, et continuer comme il l’a fait à plusieurs reprises dans le passé (voir : Minsk 1 & Minsk 2 pour plus d’informations).
Les jeux dans lesquels les États-Unis et leurs mandataires totalement sous leur coupe, y compris l’Ukraine et l’Union européenne, font semblant d’être en désaccord sur l’accord, ou même le faux théâtre gauche/droite qui se joue au sein de la politique américaine, offrent simplement aux États-Unis de multiples options pour se sortir de tout accord que la Russie serait assez stupide pour accepter, notamment :
1. « Nous avons accepté toutes les conditions de la Russie, mais les Européens ont quand même envoyé des troupes en Ukraine, oups ! »
2. « Les Ukrainiens ont seulement fait semblant d’accepter, maintenant ils violent l’accord – oups, encore ! 3. « Les démocrates ont pris le pouvoir et ont imposé un revirement de tous nos accords avec les Russes. Double oups ! »
▪️Les États-Unis sont incapables de conclure des accords parce que leur principe central unificateur est la poursuite de la primauté mondiale, motivée par des intérêts qui, eux aussi, ne recherchent que la primauté mondiale. Tant que ces intérêts ne changeront pas et qu’un nouveau principe unificateur ne remplacera pas la poursuite de la primauté mondiale, rien d’autre ne changera – tout le reste n’est que tromperie. »
Voir notre article du 13 août 2025 : Nos dirigeants européens sont-ils des créatures façonnées par les derniers nazis survivants ?
« Le président américain souhaite que son plan de paix soit accepté pour Thanksgiving. Alors que les analystes occidentaux déplorent les pertes de Kiev, Karine Bechet insiste : ce plan pourrait rapidement se transformer en cheval de Troie pour Moscou.
Soulignons que l’éventualité d’un changement de figure à Kiev ne changerait en fait rien à la question. Il ne s’agirait toujours que d’une marionnette ; l’Ukraine ne redeviendrait pas miraculeusement un État souverain avec un changement de ʺgouverneurʺ. Vladimir Poutine a qualifié le régime de Kiev de ʺgroupe de criminalité organiséʺ. Comment peut-on alors discuter avec eux ? Surtout que l’appréciation dépasse la simple personnalité de Zelensky.
« Malgré les déclarations tonitruantes concernant le ʺplan de paixʺ de Trump, la Russie a précisé qu’elle était au courant, qu’il n’y avait rien de nouveau et que ce plan n’était pas discuté sur le fond avec les États-Unis. Mais de quoi parle ce ʺplanʺ justement au fond ?
Certains sites pro-ukrainiens et donc globalistes ont « fuité » le plan en 28 points, proposé par Trump. Certains éléments sont particulièrement révélateurs de l’absence réelle de volonté de régler le conflit au fond.
En ce qui concerne les territoires, le Donbass (Lougansk et Donetsk) et la Crimée seront reconnus ʺde factoʺ comme appartenant à la Russie. Autrement dit, il n’y a pas reconnaissance des frontières constitutionnelles russes, même en ce qui concerne ces territoires. C’est également le cas pour les régions de Kherson et de Zaporojie, la ligne étant celle du front et la reconnaissance encore plus floue.
En contrepartie de cette non-reconnaissance juridique, la Russie doit renoncer à tout le reste. Rappelons que Koupiansk vient d’être libéré. Or, Koupiansk se trouve dans la région de Kharkov, où l’armée russe avance particulièrement bien. La Russie devrait donc renoncer politiquement à ces acquis territoriaux, sans que ses frontières constitutionnelles ne soient reconnues. Donc avec la certitude qu’elles seront contestées – politiquement voire militairement – dès que la situation deviendra favorable aux globalistes.
L’armée ʺukrainienneʺ est maintenue, avec une légère baisse d’effectifs. En contrepartie de cette réalité, la Constitution ukrainienne inscrit que l’Ukraine n’entrera pas dans l’OTAN et l’OTAN s’engage à ne pas l’accepter.
Autrement dit, le danger militaire perdure avec le maintien d’une armée ukrainienne conséquente et donc le temps donné à cette armée, aujourd’hui très affaiblie, de se refaire véritablement une santé.
Et pour faire passer la pilule, une ʺpromesseʺ qui n’engage que ceux qui y croient, comme l’exemple de la Finlande et de la Suède viennent de le démontrer.
N’oublions pas, par ailleurs, que la plupart des pays de l’OTAN ont conclu des accords bilatéraux de ʺsécuritéʺ avec l’Ukraine, qui prévoient un mécanisme équivalant à celui de l’art. 5 du statut de l’OTAN.
Ici aussi, nous sommes face à une carotte fanée offerte gracieusement à la Russie, avec une contrepartie de danger, elle, bien réelle, qui n’est pas remise en cause.
Le non-élargissement de l’OTAN est également avancé, puisque de toute manière les troupes de l’OTAN ont déjà occupé tout le territoire européen et sont présentes aux frontières russes. Mais promis juré, ils n’iront pas en Ukraine. Cela était déjà la promesse faite à la chute de l’URSS. Nous connaissons la suite.
Surtout, la Russie doit accepter de payer des réparations de guerre. Donc, elle reconnaît en réalité la défaite.
En effet, les actifs gelés russes doivent servir en partie à la reconstruction de l’Ukraine. De plus, la plus grande partie doit être investie dans des projets américano-russes… et servir in fine l’économie américaine.
On comprend mieux pourquoi certains lobbyistes des négociations en Russie soutiennent à ce point la position américaine sur le conflit en Ukraine. Toujours est-il que la Russie perd la capacité de décision concernant ses actifs entreposés en Occident, elle en est donc dépouillée. La voix d’un État qui accepte la capitulation ne porte pas.
La levée des sanctions… mais pas toutes. En contrepartie, les sanctions seront petit à petit annulées. En tout cas pas toutes, puisque Trump a déjà déclaré ne pas revenir sur les sanctions adoptées contre Rosneft et Lukoil. Ainsi, les globalistes se donnent un instrument de pression sur la Russie, pour faire pression sur ses décisions politiques. Le chantage est une arme politique très efficace.
Un point encore doit retenir notre attention : l’amnistie générale de tous les ʺcriminelsʺ. La logique est simple et classique : on ne juge pas les vainqueurs. Les globalistes ne veulent pas voir leur responsabilité engagée pour les crimes volontairement commis et commandités contre les Slaves. Et ils veulent aussi récupérer leurs combattants.
Même si ce plan prévoit en réalité la capitulation de la Russie, les globalistes farouches ne peuvent que difficilement l’accepter, car ils ont besoin d’écraser politiquement la Russie totalement. Elle ne peut sortir de ce conflit avec le moindre gain. Les discussions sont intenses entre les différents clans globalistes et Trump, incarnant la voie réaliste d’une victoire globaliste, tente de convaincre les plus durs.
Vance rappelle la difficulté d’une voie militariste pure : ʺToute critique du cadre de paix, sur lequel travaille l’administration, témoigne soit d’une mauvaise compréhension de ce cadre, soit d’une interprétation erronée d’une réalité cruciale sur le terrain. On s’imagine qu’il suffit d’accorder plus d’argent, plus d’armes ou plus de sanctions pour remporter la victoireʺ.
Il est réaliste, dans le sens où une victoire militaire est impossible pour l’armée atlantico-ukrainienne aujourd’hui dans cette configuration. Or, changer de configuration implique des investissements d’une autre mesure et une implication directe des pays de l’OTAN sur le front ukrainien contre la Russie. »
Après des décennies de désindustrialisation et de déstructuration des sociétés occidentales, les pays de l’OTAN – dont les États-Unis – n’y sont pas prêts. Ils ont besoin de temps. Ou de changer de tactique : faire chuter la Russie politiquement et doucement la détricoter pour la faire rentrer dans le bétail. Les négociations ouvrent la voie à ces deux possibilités.
Il y a toutefois peu de chances que ces propositions puissent faire tomber la Russie, même si la voix des sirènes globalistes y chante à pleins poumons ces derniers temps. Car les buts de l’opération militaire spéciale ne pourraient être atteints de cette manière. »
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