Ma semaine d’observation de l’info (4 septembre 2022)
Dimanche 28 août 2022
De retour au journal… l’été est fini… on solde !
On arrive maintenant à la fin de l’été, et on peut vraiment dire qu’on n’a pas de bol, nous les Français ! Notre peuple souverain a réélu en juin un Macron pourtant détesté comme aucun autre président ne l’avait jamais été. Aujourd’hui ce peuple désabusé devrait commencer à s’apercevoir qu’en plus, c’est un président qui n’a vraiment pas de chance ou qui est vraiment un incapable.
La crise du Covid a été gérée en distribuant de l’argent comme jamais on ne l’avait fait auparavant, ce qui cause aujourd’hui une inflation galopante. Celle ci ne fait, je pense que débuter… Pour la même raison, certaines professions, copieusement arrosées de subventions, ont négligé d’augmenter leurs employés, d’où la pénurie de main d’œuvre observée dans certains secteurs durant tout l’été.
Les confinements successifs, bien que strictement inutiles sur le plan sanitaire, ont cassé les logistiques habituelles un peu partout dans le monde. De fait, de pénuries en pénuries, ce sont les prix des énergies fossiles qui ont explosé à la hausse.
Des incendies massifs, à répétition, ont grillé nos belles forêts françaises, non pas seulement dans le sud, comme on en avait l’habitude, mais jusqu’en Bretagne où la forêt de Brocéliande, tombeau de Merlin, a aussi subi des dommages. Du jamais vu. Et au lieu de réintégrer les pompiers suspendus pour non vaccination, on est allé chercher des renforts en Autriche, en Roumanie… il faut quand même le faire !
Puisque c’est le CO2 que l’on accuse (il réchauffe la planète comme tout le monde le sait), nos incapables dirigeants ont décidé, au lieu de les développer, de se départir depuis quelques années de quelques unes de nos centrales nucléaires. Elles ne produisent pas de CO2, mais c’est un des secteurs qui fonctionnait pourtant le mieux… Allez comprendre. Et cela juste au moment où le gouvernement pousse les Français à acheter des voitures électriques, qui polluent moins, même si leur autonomie est réduite à la portion congrue.
Pour les remplacer, conformément aux ordres donnés par l’Union Européenne, l’État a choisi la dépendance énergétique quasi-complète envers l’étranger, particulièrement la Russie. Manque de chance, celle-ci a « attaqué » l’Ukraine en février, et il a bien fallu réagir. Donc pour la « punir », l’Union Européenne, France en tête, a décidé glorieusement d’interdire les importations de gaz et de pétrole russes. Conséquence, sans la Russie et sans nos centrales nucléaires, les prix de l’électricité et du gaz s’envolent. Et, surprise, comme l’État français a refusé de payer le gaz aux Russes, ceux-ci coupent le robinet à partir du 1er septembre. Tant pis, on en achète en Inde ou en Chine qui sont fournis par… la Russie, et qui donc, nous le vendent plus cher…
Vous reconnaîtrez que notre président poudré n’a vraiment pas de chance avec tous ces événements qui se succèdent. Un énarque malchanceux en somme, les électeurs ne pouvaient pas le savoir quand ils l’ont élu.
Aujourd’hui, le monarque énarque en appelle à ses sujets, et les informe de la fin de l’abondance. Ceux qui n’ont rien apprécieront, ceux qui ont peu compatiront, les autres, les moins nombreux, mais les plus influents s’en moqueront. L’essentiel est que le peuple économise, qu’il se déplace à pied, qu’il se gèle en hiver et qu’il se passe le plus possible de Michel Drucker le dimanche. C’est à ce prix seulement qu’il appréciera cette liberté que nos dirigeants lui vantent sans arrêt.
Maintenant, si avec tout ça, les Français n’ont toujours pas compris, nos dirigeants toujours bien inspirés, pourront sur les conseils de Biden déclarer la guerre à la Russie. Une petite guerre en Europe, 80 ans après la « dernière », ça ne peut pas faire de mal, non ? Ma grand-mère avait l’habitude de dire en voyant le début de ce qu’on allait appeler plus tard la société de consommation : « On voit bien qu’ils n’ont pas connu la guerre ». Ce ne sera peut être plus vrai l’an prochain.
Lundi 29 août 2022
Pour revenir à notre énarque monarque, tout le monde sait que depuis Brigitte, il fait semblant d’aimer la culture, même si pour lui « il n’y a pas de culture française ». Et c’est sans doute pour faire plaisir à son ancien prof, que dans leur bonne ville du Touquet, ils ont décidé d’aller assister à un concert électro samedi soir.
Notre président venait dans la semaine de se faire conspuer et insulter en Algérie où il était allé lécher les babouches des dirigeants héritiers du FLN, leur promettant de créer une commission choisie pour discuter de la colonisation… tout commentaire est superflu. Après cette volée de bois vert de la part des nouveaux fellaghas, le couple Macron avait donc besoin d’un peu de chaleur. Au Touquet quand même… on est en terre conquise, en plein électorat acquis, non ?
Sauf que samedi soir, c’était le « musicien » franco-américain Marc Rebillet qui se produisait sur la scène normande, et que celui-ci s’est mis à conspuer et insulter le président comme un algérien moyen à Oran… et le pire, c’est que le public a suivi… Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, on peut entendre le musicien lancer à plusieurs reprises – vêtu d’un slip – « Macron enc… », avant que la foule ne reprenne à son tour l’invective.
Le chanteur explique alors que le festival a coupé le son de son concert, l’obligeant à terminer prématurément son show. Dans le même temps, son manager, en backstage, aurait été agressé par le directeur du festival qui lui aurait envoyé un verre à la figure. Et le plus grave, dimanche, le festival a demandé à l’artiste de rendre l’argent correspondant à sa rémunération pour ce concert.
Pour un gouvernement dont l’idéologie a toujours défendu « l’art » sous toutes ses formes surtout les plus provocatrices, on tombe quand même dans un déni assez cocasse ! Mais peut-on en vouloir à un directeur de spectacle qui exerce dans la ville où le président possède une résidence secondaire ?
@marcrebillet au Touquet : « Macron enc*lé, I’ll suck your fat little d*ck » pic.twitter.com/wjUvpqyenC
— Anaël Francois (@francoisanael17) August 28, 2022
Mardi 30 août 2022
On revient à l’énergie… Alors que plusieurs réacteurs sont toujours à l’arrêt pour cause de corrosion et de maintenance, Jean-Bernard Lévy le président-directeur général d’EDF, a fustigé les discours passés de l’État visant à réduire le parc nucléaire, affaiblissant ainsi la main-d’œuvre qualifiée.
Au cours d’un débat sur les questions énergétiques, lors de « la rencontre des entrepreneurs de France », Jean-Bernard Lévy, a été très critique hier sur le cap peu clair de l’État quant à sa volonté de maintenir le parc nucléaire en France. Devant la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et l’eurodéputé macroniste et président de la commission de l’environnement au Parlement européen, Pascal Canfin, Jean-Bernard Lévy a expliqué la difficulté du parc nucléaire actuel, avec 32 réacteurs toujours à l’arrêt au 25 août.
« Quand on essaie d’analyser ce qui se passe : on n’a pas de problèmes d’expertises. On a les experts et les compétences », débute-t-il. Il poursuit son analyse en évoquant les problèmes d’exécution sur les chantiers des actuelles centrales, notamment pour résoudre les problèmes de corrosion « sous contrainte » affectant certains réacteurs.
« On manque de bras parce que l’on n’a pas assez d’équipes formées […] Un soudeur, un tuyauteur, il faut deux ou trois ans pour le former », argumente-t-il. « Pourquoi on n’a pas assez d’équipes formées ? Parce qu’on nous a dit que [le] parc nucléaire allait décliner [et qu’il fallait se] préparer à fermer des centrales », regrette-t-il.
Évoquant le texte « toujours en vigueur », visant à fermer 14 réacteurs nucléaires dont Fessenheim (une centrale qui a définitivement été arrêtée le 30 juin 2020) d’ici 2035, le PDG d’EDF, explique que cela a contribué à ne pas embaucher.
« On va avoir besoin de centaines et de centaines de personnes très formées, on en fait venir de l’étranger, notamment des États-Unis, et cela va être difficile », ajoute-t-il. Cela dans le but de permettre à un maximum de réacteurs d’être disponibles cet hiver, malgré certains problèmes de corrosion. « On se mobilise au maximum pour éviter la panne », conclut-il dans cette intervention.
Pourtant si on regarde un peu la situation, et surtout si l’on a une certaine volonté de tourner le dos aux idéologies, les solutions existent :
• sortir du marché de l’énergie ouvert à la concurrence voulu par Bruxelles qui a fait perdre ses capacités d’investissement à EDF,
• ne plus indexer le prix de l’électricité à celui du gaz,
• réinvestir rapidement dans la filière nucléaire, seule efficiente à l’heure actuelle quoi qu’on en dise,
• entrer dans des négociations entre l’Ukraine et la Russie sans être inféodés aux États-Unis via l’Otan,
• stopper la vente du pays aux investisseurs mondialisés,
• ne plus se laisser dicter nos choix par des cabinets d’expertise étrangers dont la neutralité est loin d’être prouvée.
Commençons donc déjà par tout cela…
Mercredi 31 août 2022
On a appris hier la mort de Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS à l’âge de 91 ans. L’homme qui avait été poussé au Pouvoir par Youri Andropov, ancien dirigeant soviétique et directeur du KGB, avait bien mérité du système. Le 11 mars 1985, il devenait secrétaire général du comité central du PC de l’Union Soviétique.
Son nom restera associé à deux autres : glasnost (que l’on traduit généralement par « transparence » en français) et perestroïka (reconstruction).
Le nom de Gorbatchev est avant tout synonyme de deux grandes lignes politiques visant à réformer en profondeur. Il a cherché à moderniser et décentraliser son pays, et a aussi souhaité le débarrasser de poids qui existaient depuis l’époque stalinienne. C’est ainsi que la censure se fait plus flexible (jolie litote), le physicien et prix Nobel de la paix Andreï Sakharov, père de la bombe H soviétique et critique des autorités soviétiques est par exemple libéré de sa résidence surveillée.
À l’international, on retiendra la signature, le 8 décembre 1987, avec Ronald Reagan du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire puis le 31 juillet 1991, avec George Bush, du traité START I pour la réduction des armes stratégiques. Il retira les troupes soviétiques d’Afghanistan, refusant en outre de recourir à la force dans les pays d’Europe de l’Est sentant venir un petit vent démocratique. Pour tout cela il reçut le prix Nobel de la paix en 1990 mais influença directement la dislocation du bloc de l’Est puis de l’Union soviétique elle-même.
Ce qui lui coûta une défaite face à Boris Eltsine.
Aujourd’hui, trente ans après, Mikhaïl Gorbatchev est aussi admiré en Occident que critiqué par les Russes.
En Occident, il est considéré comme celui qui aura mis un point final à ce qui est considéré comme des « dictatures communistes ». Au point que des symboles du capitalisme comme « Pizza Hut » ou « Louis Vuitton » utiliseront ses services. Il faudra son approbation à l’annexion de la Crimée par Poutine pour ternir un petit peu son image.
En Russie au contraire, on lui reproche des réformes maladroites ayant abouti à la destruction du pays et aux années Eltsine. La Russie étant réduite en taille, il fallait maintenant s’adapter à une précarité économique et une instabilité sociale. L’espérance de vie s’est alors effondrée et il est généralement estimé qu’aucun pays au monde n’a perdu autant d’habitants en temps de paix. L’arrivée de Poutine au Pouvoir corrigera cette ligne descendante et redonnera l’espoir et la fierté aux habitants de la Russie.
Mikhaïl Gorbatchev est aussi perçu comme celui qui a mis à bas le prestige d’une nation, nombre de Russes pointant du doigt sa naïveté lorsqu’il affirmait que les Américains lui avaient fait la promesse orale que l’OTAN ne serait jamais étendue à l’est de l’Europe jusqu’aux frontières russes. De fait, en l’absence de traité en la matière, alors même que le Pacte de Varsovie était dissout en juillet 1991, l’OTAN s’est élargie en 1999, 2004, 2009 et 2017, et continue aujourd’hui. Les promesses américaines sont ce qu’elles sont !
Jeudi 1er septembre 2022
C’est la rentrée des classes. Si pour moi, ce n’est plus qu’un lointain souvenir, il n’en est pas de même pour tous mes collègues, connus ou non, restés dans la maison « pédago ». Hier encore, 4 000 postes étaient toujours vacants, dont près de la moitié en primaire. Le pédago en chef Pap Ndiaye a reconnu que la situation était plus difficile que d’habitude. Elle le serait à moins. Alors on agit dans l’urgence, on embauche 3 000 contractuels, que l’on balance dans les classes, sans formation, enfin… juste quatre jours (imaginez que l’on fasse cela pour un pilote de ligne ou un chirurgien), mais le compte n’y est pas. Les défections sont de plus en plus nombreuses, beaucoup d’enseignants envisagent une reconversion. Les plus anciens ne se retrouvent pas du tout dans ce métier qui a tellement changé au cours des dernières années. Les « vocations » qui régnaient encore en nombre à mes débuts, n’existent plus. On ne devient plus prof par envie. Il faut dire que les conditions de travail ont considérablement évolué, depuis notamment que Jospin et ses réformes, ont plongé la maison « pédago » dans les abysses des classements internationaux, elle qui auparavant faisait parfois figure de modèle. Entre les consignes d’endoctrinement des élèves, l’accueil systématique d’enfants qui n’ont rien à faire dans des classes, et des salaires qui font pleurer face au privé, le métier n’a plus vraiment de sens.
Vendredi 2 septembre 2022
La semaine dernière se déroulaient à Grenoble les journées d’été des écologistes EELV. On ne pouvait rêver meilleur endroit que la ville d’Éric Piolle, le célèbre soutien aux intrusions islamistes et promoteur du burkini dans les piscines de la ville. Au menu bien sûr, débats, conférences, comme il se doit, et comme dans tout meeting qui se respecte, quel que soit le bord, une boutique plus ou moins fournie, où l’on peut trouver les divers livres pondus par les cadres ou les militants, les gadgets sous toutes les formes. Mais cette année un élément a particulièrement attiré l’œil des médias ! Il s’agit du magnifique Tshirt décor du vert logo du parti. Et pourquoi l’a t‑on spécialement remarqué ? Et bien parce que son étiquette nous indique que le magnifique produit en coton bio est fabriqué… au Bengla Desh !Toujours les donneurs de leçons qui donnent aussi l’exemple.…
Samedi 3 septembre 2022
On se dit souvent qu’à la télé, toutes les chaînes se valent, qu’elles dispensent toutes le même blabla. Pourtant une petite anecdote vient justement de nous prouver le contraire. M. Bouygues et M. Bolloré semblent être en froid.
M. Bouygues, c’est le groupe TF1, M. Bolloré, c’est le groupe Canal+. Comme ils sont en froid (financièrement, j’entends), Canal a supprimé les chaînes TF1 de son réseau de TNT. Ça peut paraître banal et insignifiant comme ça sur le coup, mais cette petite affaire a donné lieu à un événement historique : pour la première fois depuis… encore plus longtemps que ça, le journal de France2 a battu à l’audience le journal de TF1 !
Vous allez vous dire que ça n’a pas vraiment d’importance. Réfléchissez aux nombres d’écrans de pub qui passent à cette heure-là, réfléchissez à l’influence politique du journal, c’est en réalité une perte considérable pour Bouygues.
Je vous parie donc que les deux milliardaires vont vite finir par s’entendre. Bolloré étant maintenant en position de force face à son concurrent.
La ministre de la culture ne s’y est d’ailleurs pas trompée. Rima Abdul Malak, dans une lettre adressée vendredi au président du groupe Canal+ , a exhorté celui-ci de rétablir la diffusion : « J’en appelle à votre sens des responsabilités et de l’intérêt général pour éviter de priver des centaines de milliers de foyers de la réception de l’intégralité des chaînes de la TNT ».
Comme quoi certains problèmes, bien qu’anecdotiques peuvent être très rapidement pris en charge par le gouvernement.
Bonne semaine à tous, et à dimanche prochain…
Patrice LEMAÎTRE
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