Signe des temps : l’hystérie électoraliste

Pierre-Émile Blairon s’in­ter­ro­geait en octobre 2021 s’l fal­lait voter. Dans le pro­lon­ge­ment de cette réflexion, il nous inter­pelle aujourd’­hui sur l’hys­té­rie élec­to­ra­liste.

Signe des temps : l’hystérie électoraliste

Elle ne semble pas natu­relle, même si elle consti­tue comme un der­nier appel au secours – un appel de détresse – du peuple fran­çais pour sau­ver notre pays en dan­ger de mort ; mais cette injonc­tion d’appeler à voter à tout prix vient après toute une série d’autres mots d’ordre issus des ins­tances éta­tiques et mon­dia­listes comme, entre autres : le « Je suis Charlie », le « Plus jamais ça », le droitdel’hommisme, l’antiracisme, le « Black lives mat­ter », le covi­disme, le « wokisme » et le der­nier en date, l‘« ukrai­nisme », selon le bon mot de Michel Maffesoli.Cocu mais content

L’originalité de cette hys­té­rie élec­to­ra­liste est qu’elle n’a pas été insuf­flée, comme les autres, par le Système, mais par une bouf­fée de démo­cra­tisme qui est venue sub­mer­ger les milieux tra­di­tion­nels.
Les esprits encore éveillés ont consta­té avec effa­re­ment cette sou­daine fer­veur répu­bli­caine mani­fes­tée par un camp qui nous avait habi­tué à plus de cir­cons­pec­tion dans ce domaine.
Il faut consta­ter que le for­ma­tage des esprits depuis des siècles a bien fonc­tion­né à tel point qu’il a pu influen­cer des esprits dont l’idéologie de base va exac­te­ment dans le sens contraire de cet endoc­tri­ne­ment.
Le fait est d’autant plus navrant que le sys­tème élec­to­ral, depuis sur­tout l’avènement au pou­voir du repré­sen­tant atti­tré de l’Ordre mon­dial, n’a rien de très fiable et qu’il est fort pos­sible que les résul­tats du pre­mier tour de scru­tin soient aus­si tru­qués que ceux des son­dages, et que ceux du deuxième le soient aus­si, avec ou sans la com­pli­ci­té des autres can­di­dats à la pré­si­den­tielle(1).

Démocratie et aristocratie

En effet, mal­gré tout ce qu’on a pu nous en dire, la démo­cra­tie « répu­bli­caine » n’est pas la « sou­ve­rai­ne­té du peuple » tel qu’on peut le consta­ter aujourd’hui : c’est le pou­voir du vul­gaire, de l’argent, de la tra­hi­son, du men­songe, de la cor­rup­tion, de la bêtise, de la bru­ta­li­té.
L’inverse de la démo­cra­tie, comme sys­tème de gou­ver­ne­ment, c’est l’aristocratie, du grec aris­tos : le meilleur, et kra­tos : le pou­voir ; aris­to­cra­tie signi­fie donc le pou­voir des meilleurs.
L’aristocratie et la démo­cra­tie sont tout à fait incom­pa­tibles pour la bonne rai­son que le supé­rieur ne peut éma­ner de l’inférieur.
À l’origine, au temps où ce que les his­to­riens conven­tion­nels appellent la pré­his­toire, un roi ne peut être élu mais il se dégage lui-même du peuple par intui­tion de sa charge – par dési­gna­tion divine – qui est acte de sacri­fice et d’abnégation au ser­vice de son peuple, de son sang et de son sol. Nous sommes donc loin de la siné­cure et de la recherche de pro­fits égoïstes.
L’aristocratie n’est pas une caste de nan­tis pri­vi­lé­giés comme les bons ins­ti­tu­teurs socia­listes nous l’ont appris dès l’enfance. La noblesse, avec laquelle on confond l’aristocrate, est celle de l’esprit, du cœur et de l’âme, le fort au ser­vice du faible, les valeurs mil­lé­naires de la che­va­le­rie.
L’aristocrate a pour devise « Noblesse oblige » qui signi­fie : ma noblesse m’oblige à venir en aide aux autres et à res­pec­ter les valeurs de loyau­té, de cou­rage, de jus­tice, d’humilité, d’équité, etc.
L’aristocrate, dans le sens ori­gi­nel du mot, se sacri­fie et meurt pour défendre les valeurs qui font la gran­deur d’un peuple, d’une nation ou d’un empire.

Les valeurs de la République

Que je sache, depuis la main-mise de la cra­pule répu­bli­caine sur le des­tin de la France en 1789, ces valeurs aris­to­cra­tiques n’ont jamais pu être res­tau­rées, même s’il y eut quelques ten­ta­tives après l’accession au pou­voir de Napoléon.
Les valeurs de la République se sont confon­dues avec celles de la démo­cra­tie telles que je les ai énon­cées au début du para­graphe pré­cé­dent, en y ajou­tant des sym­boles peu glo­rieux tels que l’usage de la guillo­tine ou le géno­cide des Vendéens.
Depuis la mise en place qui semble défi­ni­tive du sys­tème répu­bli­cain, quelques sou­bre­sauts glo­rieux ont mar­qué cer­taines périodes de son his­toire, si l’on excepte les guerres euro­péennes qui ont vu sacri­fier sur l’autel des inté­rêts finan­ciers et déjà mon­dia­listes nos pay­sans (l’âme de notre peuple) en 14–18 et la fine fleur de notre élite en 39–45.
Ainsi, la fin de l’empire colo­nial fran­çais a pu révé­ler, telle une résur­gence du plus loin­tain pas­sé de notre pays, l’éclosion d’actes de che­va­le­rie et de gran­deur accom­plis par des hommes et des femmes qui avaient héri­té de cette pro­fonde mémoire ; on doit se sou­ve­nir de ceux qui ont sau­té sur Dien-Bien-Phu alors que tout était per­du et de ceux qui ont sacri­fié leur vie à l’Algérie fran­çaise pour défendre l’honneur de l’armée et l’intégrité du ter­ri­toire fran­çais.
Ces glo­rieux com­bat­tants ne sont pas morts pour défendre le « pou­voir d’achat », la retraite à 60 ans ou la ques­tion de savoir si le voile peut être por­té ou non dans l’espace public fran­çais.
Leur héri­tage a don­né lieu à la créa­tion des mou­ve­ments natio­na­listes après la guerre d’Algérie, qui ont eux ‑mêmes don­né le jour à l’accession de la famille Le Pen à la tête de l’opposition aux par­tis de « pouvoir ».

Gilets Jaunes et résistants à la dictature sanitaire : deux mouvements révolutionnaires passés inaperçus

Depuis, ces mili­tants dits « natio­na­listes » (dont je fai­sais alors par­tie) ont vieilli, se sont embour­geoi­sés et n’ont pas su assu­rer une relève effi­cace.
Pourtant, deux mou­ve­ments de nature authen­ti­que­ment révo­lu­tion­naire sont nés dans l’indifférence qua­si-géné­rale de la mou­vance qu’on nom­me­ra, faute de mieux, traditionnelle.Gilets-Jaunes-La-Boétie-Pouvoir-Contrat

• Le pre­mier de ces mou­ve­ments, celui qu’on a appe­lé des « Gilets Jaunes » à cause de la tenue que ses mili­tants arbo­raient, est né le 17 novembre 2018 pour des rai­sons d’abord d’ordre uti­li­taire mais a réuni, dès ses pre­miers ras­sem­ble­ments, toute une frange du peuple fran­çais qui a mani­fes­té pour pro­tes­ter essen­tiel­le­ment contre la dis­pa­ri­tion des valeurs tra­di­tion­nelles qui struc­tu­raient la base même de la nation fran­çaise ; le mou­ve­ment a été ensuite rapi­de­ment récu­pé­ré par l’extrême gauche au ser­vice du pou­voir en place.
J’ai par­ti­ci­pé aux pre­mières mani­fes­ta­tions de ce mou­ve­ment où j’ai pu ren­con­trer des Français de tous hori­zons sociaux dont la prin­ci­pale pré­oc­cu­pa­tion était d’ordre patrio­tique, si ce n’est spi­ri­tuelle.
Je n’ai ren­con­tré, au cours de ces dif­fé­rentes mani­fes­ta­tions, aucun membre de la mou­vance traditionnelle.

• Le second mou­ve­ment a été consti­tué par l’ensemble des résis­tants à la pseu­do-pan­dé­mie inven­tée par le sys­tème mon­dia­liste pour sou­mettre par la peur la popu­la­tion pla­né­taire.
Ce mou­ve­ment de résis­tance à Big Brother a été ini­tié par quelques lan­ceurs d’alerte lucides, par d’éminents pro­fes­seurs du domaine médi­cal, par les soi­gnants empê­chés d’exercer leur métier et par quelques très rares hommes poli­tiques, à la tête des­quels s’est dis­tin­gué en France Florian Philippot qui a métho­di­que­ment orga­ni­sé les mani­fes­ta­tions réunis­sant chaque same­di des dizaines de mil­liers d’opposants à cette dic­ta­ture sous cou­vert sani­taire.
J’ai essayé en vain de ral­lier à cette cause la mou­vance tra­di­tion­nelle ; je n’ai pas eu beau­coup plus de suc­cès qu’a­vec les Gilets Jaunes ; cepen­dant j’ai eu la joie d’y ren­con­trer quelques camarades.

Faux rebelles confits dans leur confort

Ainsi donc, natio­na­listes, sou­ve­rai­nistes, régio­na­listes, intel­lec­tua­listes gra­vi­tant dans l’orbite tra­di­tion­nelle sup­po­sée être anti­mon­dia­liste se sont bien gar­dés, hor­mis quelques indi­vi­dua­li­tés, de par­ti­ci­per à quelque action que ce soit qui pou­vait lais­ser entre­voir qu’ils se révol­taient contre le Système. Masqués, vac­ci­nés, res­pec­tant scru­pu­leu­se­ment les gestes-bar­rières, faux rebelles confits dans leur confort, ces per­sonnes me fai­saient remar­quer qu’il ne ser­vait à rien de des­cendre dans la rue parce que le pou­voir ne tenait aucun compte de nos mani­fes­ta­tions et de nos reven­di­ca­tions.
Ce sont les mêmes qui viennent main­te­nant me don­ner des leçons de démo­cra­tie me fai­sant com­prendre que je serais un mau­vais citoyen si je n’allais pas mettre un bul­le­tin dans l’urne alors que pas une seule fois depuis les débuts de cette sinistre mas­ca­rade répu­bli­caine (plus de deux cents ans), le peuple n’a pu avoir gain de cause et que, donc, le vote, mas­qué et tru­qué, encore moins que les mani­fes­ta­tions, ne sert non plus à rien.
Un peuple digne et fier n’attend pas que des racailles à col blanc lui octroient quelques bribes de liber­té ; il la prend et toute entière ; s’il ne peut pas le faire, c’est qu’il est déjà mort.

Pierre-Émile Blairon

(1) Lire dans nos colonnes : La fraude élec­to­rale fonc­tion­ne­ra-t-elle aus­si bien au deuxième tour ? du 17 avril 2022

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Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’au­teur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

Pierre-Émile Blairon - Iceberg

Pierre-Émile Blairon - Chronique fin cycle - Enfers parodisiaques

Pierre-Émile Blairon - La roue et le sablier - Bagages pour franchir le gué

Pierre-Émile Blairon - Le messager des dieux

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