Le cas « Julian Assange » : syndrome de notre société

19 juin 2023 | 6 Commentaires 

Syndrome, sub­st. masc. : Ensemble de signes, de symp­tômes, de modi­fi­ca­tions mor­pho­lo­giques, fonc­tion­nelles ou bio­chi­miques de l’or­ga­nisme, d’ap­pa­rence par­fois dis­pa­rate mais for­mant une enti­té recon­nais­sable qui, sans pré­sa­ger obli­ga­toi­re­ment des causes de ces mani­fes­ta­tions, per­mettent d’o­rien­ter le diag­nos­tic.

Nous avons assis­té, mal­gré les menaces des anti­fas(1) à la confé­rence tenue ce ven­dre­di 16 juin à Sophia-Antipolis(2) par Viktor Dedaj.

Le confé­ren­cier, d’o­ri­gine aus­tra­lienne et par­fai­te­ment fran­co­phone, nous explique les rai­sons qui l’ont conduit à consa­crer sa vie à la per­sé­cu­tion infli­gée par l’o­li­gar­chie finan­cière mon­dia­li­sée à Julian Assange.

Comme Julian Assange et beau­coup de per­sonnes doré­na­vant dési­gnées comme « com­plo­tistes », a com­pris que le coup mon­té — com­pre­nez « com­plot » — du 11 sep­tembre 2001(3) a per­mis :
• l’ex­plo­sion des ser­vices de sécu­ri­té et de ren­sei­gne­ments,
• l’im­pu­ni­té pour les gens de Pouvoir,
• toute lati­tude lais­sée au Pouvoir à agir dans l’ombre,
• la main-mise sur les médias : « embed­ded jour­na­lism » ou le « jour­na­lisme inté­gré ».

Que faire alors ?

Julian Assange, infor­ma­ti­cien excep­tion­nel qui a beau­coup contri­bué au déve­lop­pe­ment de l’in­ter­net, a l’i­dée de pro­po­ser un site aux lan­ceurs d’a­lertes qui pro­tège rigou­reu­se­ment leur ano­ny­mat. C’est ain­si qu’il créé à Paris avec des infor­ma­ti­ciens fran­çais Wikileaks : de « wiki » tra­vail col­la­bo­ra­tif, et « leaks » fuites. Wikileaks était à peine créée que le Pentagone mon­tait en 2007 une équipe de 120 per­sonnes pour détruire ce pro­jet car Julian Assange visait là où ça fait mal : la capa­ci­té du Pouvoir à agir dans l’ombre. La chasse à l’homme est ouverte.

Viktor Dedaj consacre doré­na­vant sa vie à dénon­cer cette per­sé­cu­tion. Il est caté­go­rique : Julian Assange n’a jamais « vio­lé » deux jeunes femmes en Suède alors que c’est par là que démarre son cal­vaire. Impossible d’en­trer ici dans les méandres pro­cé­du­rières de cette affaire. Des livres entiers leur sont consa­crés. Petit résu­mé vidéo :

Viktor Dedaj se demande alors lui aussi :

Que faire pour que Justice soit rendue à cet homme ?

Il décide de par­cou­rir la France pour révé­ler tous les vices de formes, les irré­gu­la­ri­tés, les abus qui main­tiennent Julian Assange en pri­son en espé­rant qu’une prise de conscience mas­sive fera bas­cu­ler les sys­tèmes judi­ciaires bri­tan­niques, amé­ri­cains et sué­dois vers la trans­pa­rence et le Droit.

Pour Viktor Dedaj, nous avons obte­nu le Droit à la san­té, le Droit à l’é­du­ca­tion, nous devons à pré­sent obte­nir le Droit de savoir. Nous sommes alors enclins à lui rétor­quer :
• le Droit à la san­té est entre les mains de l’OMS qui est entre les mains d’in­té­rêts pri­vés et est capable d’i­no­cu­ler des potions mor­telles à des popu­la­tions entières,
• le Droit à l’é­du­ca­tion nous conduit à une baisse irré­pres­sible du niveau sco­laire tan­dis que la Théorie du Genre est ensei­gnée dès le plus jeune âge,
• il en sera de même avec le Droit de savoir, quand bien même serait-il éta­bli.
Et donc la libé­ra­tion de Julian Assange ne pas­se­ra pas par la Justice. Le cal­vaire endu­ré par Julian Assange au mépris de toutes les règles de Droit, montre bien qu’il existe des Pouvoirs qui se posi­tionnent au des­sus des Lois.

C’est ain­si qu’il faut voir cette affaire :

un Pouvoir occulte transnational bafoue toutes les règles de Droit

et il n’en à « rien à foutre » ! Permettez nous cette expres­sion, mais c’est comme cela qu’il faut le dire. Ce Pouvoir opaque montre ain­si que c’est lui qui éta­blit les règles du jeu, et qu’il se joue des lois de tous les pays. Julian Assange doit payer pour avoir osé s’y frot­ter, et il paye d’une lente ago­nie. Comme le chat joue avec la sou­ris avant qu’elle ne périsse :

Chat souris

Le mes­sage à pas­ser est clair : voi­ci ce qui arrive à ceux qui se frottent à nous.

Sans que cela ne soit écrit, les jour­na­listes et les juges com­prennent bien le mes­sage. Le Système est tel­le­ment puis­sant et machia­vé­lique qu’il orga­nise sa propre contes­ta­tion pour éteindre toute contes­ta­tion non contrôlée.

Toute la per­ver­si­té de notre monde se révèle dans cette affaire. C’est bien à cela que servent les ner­vis bal­lots anti­fas(4) : faire pres­sion par la vio­lence à toute véri­table contes­ta­tion. Pour ces tebeux, il est plus impor­tant de faire taire Viktor Dedaj que de rendre jus­tice à Julian Assange. Au moins comme ça c’est clair.

On ne pour­ra libé­rer Julian Assange que si l’on désigne son adver­saire, ce qui est dif­fi­cile car il agit dans l’ombre.

Georges Gourdin

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Georges Gourdin

6 Commentaires 

  1. Depuis com­bien de temps n avons nous plus une pho­to d Assange. La der­nière nous mon­trait le visage d un vieillard

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  2. Les « anti­fas » repré­sentent, soi-disant, la lutte contre le fas­cisme. En quoi ce confé­ren­cier repré­­sen­­te­­rait-il « du fascisme » ?

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  3. Il est magni­fique cet article. Merci. J’aimerais pou­voir le mettre dans un livre que je ter­mine et qui por­te­ra le titre « Le Totalitarisme satanique »

    Je pense très sou­vent à Julien Assange, avec tris­tesse et révolte. J’y pen­sais encore en voyant tout ce qui a été mis en oeuvre pour sor­tir ce belge pri­son­nier en Iran. Pourquoi si peu de bruit pour Assange ? Tout est bien expli­qué dans cet article.

    Bravo et merci

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  4. Les « anti­fas » ne sont pas des bal­lots mais des salopes au ser­vice de l’oligarchie finan­cière mon­dia­li­sée, une milice pri­vée qui fait ce que la Police offi­cielle ne peut pas tou­jours faire. C’est évident. « Le pre­mier qui dit la véri­té, il doit être exé­cu­té » chan­té par le regret­té Guy Béart. Chanson tou­jours d’ac­tua­li­té. Et ne com­pa­rez pas les chats avec les ordures pla­né­ta­riennes, merci !
    https://youtu.be/HYuDC7CgLnY

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    • Cher Tonton Christobal,
      Cher lecteur,

      vous avez rai­son : nous sommes trop sévères avec les chats qui ont plus d”« huma­ni­té » que les per­sonnes qui, déli­bé­ré­ment, font mou­rir Julian Assange à petit feu en pri­son afin que son sup­plice dis­suade qui­conque de s’a­ven­tu­rer à faire comme lui.
      Nous par­ta­geons plei­ne­ment vos réfé­rences à Guy Béart que nous citons dans nos colonnes, notam­ment dans Le pro­fes­seur Christian Perronne : héros des temps modernes.
      Merci de votre attention.

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  5. Le droit à la san­té dit il ? Là il se trompe tota­le­ment mal­gré son enga­ge­ment res­pec­table. Le droit d’être assas­si­né ou muti­lé à vie plu­tôt, en uti­li­sant décrets et menaces. Aucun Droit à la Santé comme à l’Instruction ! Droit de Savoir avec une mafia de men­teurs cri­mi­nels ? Là ce sont des rêves de Pérette ! Le seul droit que nous avons est le DEVOIR de virer cette oli­gar­chie sata­niste, cher Monsieur. En tout cas Julien Assange aura eu le cou­rage et la clair­voyance que d’autres n’au­ront jamais.

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