JO 2024 : la mort du sport

par | 25 sep­tembre 2023 | 2 Commentaires 

On se sou­vient de la Coupe du monde de foot­ball au Qatar. Alors que la Bien Pensance avait mul­ti­plié les appels à ne pas poli­ti­ser cet évé­ne­ment spor­tif, le fait même qu’il se déroule au Qatar étant déjà un acte émi­nem­ment poli­tique(1). Aujourd’hui avec les Jeux Olympiques de Paris en pers­pec­tive, il ne s’a­git plus d’ab­soudre le Qatar à coups de dollars.

Il s’agit de banaliser le métissage et la théorie du genre

On com­pren­dra pour­quoi celle-ci a été mise de côté pour la pro­mo de la Coupe du monde de rugby

Coupe monde rugby 2023

Le Comité Olympique Paris 2024, relais de la Bien Pensance et du Politiquement Correct, ne se donne même plus la peine de nous embrouiller : dès à pré­sent nous savons que nous aurons droit à des Jeux Olympiques hau­te­ment politisés.

La cam­pagne pro­mo­tion­nelle est savam­ment orches­trée de longue date(2).

Phryges - JO Paris 2024

Les « phryges », mas­cottes des JO 2024, dévoi­lées en novembre 2022 par le Comité d’organisation.

Leur nom fait réfé­rence au bon­net phry­gien por­té par les sans-culottes pen­dant la Révolution de 1789. Le comi­té olym­pique pré­cise : ce sym­bole, c’est celui « qui nous a ame­nés en tant que col­lec­ti­vi­té d’humains à accom­plir des choses fon­da­men­tales qui ont par­fois chan­gé le cours de l’Histoire. C’était le cas pour la Révolution fran­çaise et ça va deve­nir à nou­veau le cas avec les jeux 2024 ». Plus loin encore dans l’his­toire, le bon­net phry­gien appa­raît sur la tête des « Rois Mages » qui étaient per­sans, comme cha­cun sait :

Rois mages Ravenne

Les Rois Mages, Basilique Saint Apollinaire le Neuf (493−526), via di Roma, Ravenne, Émilie-Romagne, Italie.

L’idéologie rend bête

Le spot de pré­sen­ta­tion des JO 2024, annonce clai­re­ment la cou­leur, les cou­leurs, devrions nous dire. Composé d’une suc­ces­sion de très courtes séquences, ce n’est en fait qu’un film de propagande.

Alors que le célèbre dra­peau olym­pique avec ses 5 anneaux n’ap­pa­raît jamais dans le spot— sauf à la toute fin —, l’emblème LGBTQIA+ est lui, bien là :

Spot vidéo JO Paris 2024

Copie d’é­cran du « clip offi­ciel » de pré­sen­ta­tion Paris 2024

Ce spot offi­ciel du Comité « Paris 2024 » a béné­fi­cié de sub­ven­tions lar­ge­ment octroyées. En pro­mou­vant acti­ve­ment cer­taines mino­ri­tés bien particulières…

il ne respecte pas la diversité.

Le che­val de bataille actuel de la Bien Pensance est la « trans-iden­ti­té ». Elle sera donc au cœur des JO 2024.

« Paris 2024, c’est l’engagement de Tony Estanguet, Président dudit Comité aux côtés de l’association l”« autre cercle » et la signa­ture obli­ga­toire de la « charte d’engagement LGBT+» par les quelques 4 000 per­sonnes enrô­lées et 70 000 volon­taires pour les JO Paris 2024.
La dic­ta­ture se met en place.

Sous pres­sion la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, a bot­té en touche en rap­pe­lant que la pré­sence des spor­tifs trans­genres aux JO 2024 « dépen­drait des règles mises en place par le fédé­ra­tions spor­tives inter­na­tio­nales ».

Le CIO lui-même a renon­cé fin 2021 à éta­blir des direc­tives uni­formes quant aux cri­tères de par­ti­ci­pa­tion des spor­tifs « inter­sexes » et « trans­genres », lais­sant la main aux fédé­ra­tions inter­na­tio­nales. Julien Odoul, dépu­té RN, a dépo­sé début juillet 2023 une pro­po­si­tion de loi pro­po­sant de faire concou­rir les spor­tifs dans la caté­go­rie cor­res­pon­dant au sexe figu­rant sur l’acte de naissance.

L’idéologie trans­genre tend à faire bas­cu­ler le mas­cu­lin vers le fémi­nin. Oui mais alors il faut évi­ter la dis­pa­ri­tion du sport fémi­nin, à cause des trans­genres pos­sé­dant encore des restes de leur condi­tion mas­cu­line et de ses avan­tages dans la majo­ri­té des sports. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : il n’existe pas de grille de per­for­mance où les femmes arrivent devant les hommes.

Nous assis­tons à la c’est la créa­tion d’un dés­équi­libre mor­ti­fère du sport fémi­nin. Les exemples se mul­ti­plient. Yan Thomas (US) nageur pro très mal clas­sé dans les com­pé­ti­tions mas­cu­lines, a fait sa tran­si­tion et se retrouve aujourd’hui médaillé d’or chez les femmes.

Laurel Hubbard - Halthèrophile transgenre

En août 2021, à Tokyo, l’haltérophile néo-zélan­daise Laurel Hubbard (ci-des­sus) a mar­qué l’histoire en deve­nant la pre­mière femme ouver­te­ment trans­genre à prendre part à une épreuve olym­pique. Elle répon­dait à l’époque aux cri­tères de qua­li­fi­ca­tion pour les JO, qui exi­geaient un taux de tes­to­sté­rone main­te­nu en des­sous de 10 nano­moles par litre pen­dant au moins douze mois. Alexia Cérénys, troi­sième ligne de l’équipe fémi­nine paloise de rug­by dans la pre­mière fédé­ra­tion fran­çaise qui intègre les transgenres.

Ici comme par­tout ailleurs le non dit est roi. La véri­té du sport est beau­coup plus sale :

l’odeur qui flotte en arrière plan n’est autre que celle du dopage légalisé.

Le sport est mort car il n’y a plus de per­for­mances « natu­relles ». Il n’existe plus que des niveaux d’acceptabilité de triche afin d’as­su­rer la dif­fu­sion d’une idéo­lo­gie hors sol tout en gagnant de l’argent. Tant qu’à faire. Beaucoup d’ac­teurs mal­heu­reux sont capables de se sacri­fier pour y prendre place.

Pierre Pignon

Les articles du même auteur

Pierre Pignon

[NDLR] Notre article ne traite pas du renie­ment de l’es­prit même de l’o­lym­pisme par toutes les ins­tances dites olym­piques. Ainsi on peut lire sur le site Paris 2024 :

Les Jeux Olympiques repré­sentent une tra­di­tion mil­lé­naire liant sport et culture, qui se trace en poin­tillés mais a tou­jours su renaître. Les célé­bra­tions des peuples grecs antiques ont très tôt mis en évi­dence des valeurs qui consti­tuent encore aujourd’hui le socle de l’esprit olym­pique. A l’ère antique, on trou­vait déjà des traces de trêve entre sou­ve­rains signée pen­dant la durée de com­pé­ti­tions spor­tives. Aujourd’hui encore, une réso­lu­tion sur la Trêve olym­pique est adop­tée par l’Assemblée géné­rale des Nations Unies, en amont des Jeux. L’histoire des Jeux, ancienne de plu­sieurs mil­lé­naires, s’en trouve extrê­me­ment fournie.

En inter­di­sant aux ath­lètes russes de par­ti­ci­per aux Jeux Olympiques, le comi­té se renie en bafouant ce qu’il annonce lui-même !

Sources :
https://lemediaen442.fr/amaury-vermeersch-que-faire-des-athletes-transgenres-aux-jo-2024/
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/reportage-paris-2024-pourquoi-la-participation-des-athletes-transgenres-aux-jeux-laissee-a-l-appreciation-des-federations-internationales-pose-question_5828225.html
https://www.ouest-france.fr/sport/rugby/portrait-elle-en-a-bave-alexia-cerenys-premiere-joueuse-de-rugby-transgenre-en-france-1ca24760-6e15-11ec-b529-53bae41af089
https://www.facebook.com/France3NouvelleAquitaine/videos/-alexia-premi%C3%A8re-femme-trans-du-rug­by-fran%C3%A7ais/​681401869593608/​
https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/04/12/jo-de-paris-2024-la-presence-de-sportifs-transgenres-du-ressort-des-federations-internationales_6169204_3242.html
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/25/inclusivite-ou-equite-le-sport-face-au-dilemme-des-athletes-transgenres_6147236_3232.html
https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/athletes-transgenres-aux-jo-de-paris-les-regles-dependront-des-federations-internationales-dit-oudea-castera-20230412_RJBZSD5FGNE4PNXZTDHT74OVKA/
https://olympics.com/cio/news/les-jeux-olympiques-celebrent-la-diversite-partout-dans-le-monde

https://tetu.com/2021/10/11/sport-jeux-olympiques-paris-2024-plongeur-gay-tom-daley-interdiction-pays-homosexualite-peine-mort/
https://www.lepoint.fr/societe/dopage-le-scandale-sanitaire-qui-monte-qui-monte-27–11–2017–2175470_23.php#11
https://cnosf.franceolympique.com/cnosf/actus/5013-agence-franaise-de-lutte-contre-le-dopage–actualits-et-points-de-situation.html
https://www.lepoint.fr/dossiers/societe/sportifs-amateurs-pros-du-dopage/

2 Commentaires 

  1. Les épreuves hommes… pour les hommes ! Les épreuves femmes…pour les femmes ! trans­genres (?)… et bien, des épreuves entre-vous, his­toire de bien vous iden­ti­fier par rap­port aux autres ! Hors de ques­tion que des « trans­genres » sabotent les pal­ma­rès féminins !

    Répondre
  2. Bien triste situa­tion où « il ne faut pas poli­ti­ser le sport » pour la coupe du monde, mais « la Russie doit jouer avec un dra­peau neutre ». Le sport est deve­nu un busi­ness lamen­table avec une tri­che­rie scan­da­leuse.
    En effet, les spor­tives hor­mo­nées des années 70–80 (véri­tables « trans­genres ») étaient exclues pour tri­che­rie et dopage, leurs médailles ou titres reti­rés. Maintenant, elles (ou ils) sont « intégré(e)s et même bienvenu(e)s. Où est la logique dans tout cela et l’honnêteté ?

    Le trans­sexua­lisme (vraie défi­ni­tion de « trans­genre ») n’est pas une indi­vi­dua­li­té ou une iden­ti­té en tant que telles, c’est un fait très mar­gi­nal et plu­tôt excep­tion­nel, du fait d’une patho­lo­gie (excu­­sez-moi, je ne suis pas « trans­phobe ») rare, issue de la « dys­pho­rie de genre » qui peut démar­rer à 7–8 ans, mais qui peut se modi­fier et évo­luer à l’a­do­les­cence pour être authen­tique en fin d’a­do­les­cence. C’est dif­fé­rent, tota­le­ment dif­fé­rent de l’ho­mo­sexua­li­té, qui n’est pas une « patho­lo­gie » mais un pôle affec­tif spécifique. 

    Bon nombre d’ho­mo­sexuels et de (vrais) trans­sexuels s’in­surgent contre cette mode du « trans­genre » déve­lop­pée par les amé­ri­cains et leurs sbires euro­péens depuis quelques années, très pro­ba­ble­ment ins­pi­rée de la por­no­gra­phie trans­sexuelle qui connaît un essor explo­sif outre-atlan­­tique depuis une ou deux décennies.

    Tous ces pro­blèmes dans le monde du sport seraient immé­dia­te­ment réso­lus si on appli­quait le prin­cipe de l’a­ma­teu­risme (au sens propre), là où il n’y a pas de pro­fit, il n’y a pas d’outrance.

    Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.