Terroriste !
Mais qui sont les terroristes ?
Essayons d’y voir plus clair.
Terrorisme : Politique de terreur pratiquée pendant la Révolution.
Terreur : [Histoire} Régime politique, mode de gouvernement fondé sur cette grande peur généralement entretenue par des mesures despotiques et par des violences.
Lors de la Deuxième Guerre Mondiale, pour les Allemands, les Résistants étaient des terroristes, ce qui justifiait des représailles les plus cruelles. Pendant la guerre d’Algérie, le FLN était considéré par l’armée française comme une entité terroriste et comme des libérateurs par la gauche française, ceux-ci considérant l’armée française comme des bourreaux.
Afin de déterminer Qui est le terroriste ? et interdire ainsi son financement, la Convention internationale du 9 décembre 1999 définit un acte terroriste comme :
des actes criminels, notamment ceux dirigés contre des civils dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves ou la prise d’otages dans le but de semer la terreur parmi la population, un groupe de personnes ou chez des particuliers, d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire.
Relisez bien :« Des actes criminels, notamment ceux dirigés contre des civils dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves ou la prise d’otages dans le but de semer la terreur parmi la population, un groupe de personnes ou chez des particuliers, d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire. » Mais cette définition s’applique mot pour mot aux États-Unis qui ont largué deux bombes atomiques sur les populations civiles japonaises de Nagasaki et Hiroshima dans le but de contraindre le Japon à s’abstenir de continuer la guerre. C’est l’ONU qui le dit, mot pour mot. Bien sûr cela a mis fin à la guerre entre les deux pays. Et chacun sait bien que les États-Unis sont le phare de la démocratie et de la paix, et qu’ils combattent le terrorisme partout dans le monde.
L’Assemblée générale des Nations unies édulcore cette définition en janvier 2006 (résolution 60⁄43), et définit les actes de terrorisme comme :
actes criminels conçus ou calculés pour terroriser l’ensemble d’une population, un groupe de population ou certaines personnes à des fins politiques.
Tout cela n’a pas servi à grand-chose car toute guerre s’accompagne d’une bataille des mots
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », cet adage remonte au XIIIe siècle et Molière le cite dans Les Femmes savantes.
Le terrorisme est chargé négativement car il touche aveuglément tous les civils, alors que la guerre se déroule entre professionnels aguerris. Chaque partie belligérante s’efforce alors de montrer qu’elle pratique une « guerre propre », tandis que l’adversaire pratique le terrorisme.
Le conflit entre alors dans la sphère médiatique car c’est là que les choses se passent en grande partie, et cela est aussi ancien que la guerre elle-même.
Depuis les belligérants ont fait beaucoup mieux avec la théorisation des « opérations sous faux drapeau ».
Les États-Unis sont des orfèvres en la matière, et ont régulièrement recours à des actions sous faux drapeau, y compris pour des opérations de très grande envergure : les 3 tours de New-York (les 2 tours jumelles + le bâtiment 7) le 11 septembre 2001(1) ou les gazoducs Nord Stream, par exemple.
Les États-Unis et avec eux l’OTAN ont systématiquement recours à des groupes terroristes pour alimenter leurs guerres :
• Al-Qaïda pour chasser les Soviétiques d’Afghanistan,
• ISIS pour anéantir la Syrie,
• les milices néo-nazies d’Ukraine pour déclencher une guerre contre la Russie, et aussi, c’est à présent attesté :
• le Hamas pour justifier la guerre permanente en Palestine(2).
Qui sont alors les terroristes ?
La machine médiatique aux mains de l’oligarchie nous désigne le Hamas comme l’auteur d’une multitude d’actes terroristes. Et par conséquent Israël comme la victime du terrorisme.
La presse subventionnée titre quelques heures à peine après ces événements : Les pays occidentaux font bloc derrière Israël. Car dans ce nouveau conflit voulu par Israël et l’État Profond américain, il faut choisir son camp, et son camp, c’est forcément celui qui combat le terrorisme. Euronews, porte-parole de l’Europe d’Ursula von der Leyen, titre :
Les pays occidentaux font bloc derrière Israël
Quatre jours après l’attaque du Hamas contre Israël, et malgré la violence de la réponse israélienne sur Gaza, les pays occidentaux, États-Unis en tête, insistent sur le droit de Tel Aviv à se protéger face aux attaques « terroristes ».[source]
Oh là ! Pas si simple !
Surtout lorsqu’on sait que le Hamas est une créature israélo-américaine(3).
Et puis comment tant d’armes déversées à flots continus en Ukraine par l’OTAN et l’Europe de Bruxelles, arrivent-elles entre les mains du Hamas ?
Alors faut-il soutenir ceux qui combattent le terrorisme ? ou ceux qui le fomentent ? Il faut se poser la question en ces termes avant de s’engager pour telle ou telle partie comme la presse subventionnée nous y incite.
L’oligarchie qui ourdit toutes ces guerres avec des manipulations complexes, est dépassée par ses propres créatures. Ces groupes terroristes financés par les États-Unis peuvent un jour échapper à leur maître.
Pas question de choisir entre les terroristes gentils et les terroristes méchants. Personne ne doit être dupe de cette nouvelle machination diabolique(4).
Georges Gourdin
Bonus :
Guerre des mots : l’oligarchie nous a déjà fait le coup avec les « complotistes », alors ne tombons pas dans ce nouveau piège avec les « terroristes » !
Les articles du même auteur
Il est tout à fait révélateur que l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Guilad Erdan, bien renseigné, ait comparé l’attaque du Hamas aux attentats du 11 septembre 2001. Tous deux sont des actes « terroristes » sous faux drapeau dans le but de déclencher une opération d’envergure.
Lire dans nos colonnes : Le 11 septembre d’Israël du 18 octobre 2023
Lire dans nos colonnes : Conflit israélo-palestinien : vous êtes gentils ou méchants ? du 16 octobre 2023
En 2009 le sénateur républicain du Texas Ron Paul explique à la Chambre des Représentants que le Hamas a été créé par Israël pour servir les intérêts d’Israël avec l’aide des Américains [vidéo].
14 ans plus tard The Times of Israël écrit : Pendant des années, Netanyahu a soutenu le Hamas. Aujourd’hui, on en paie le prix.
La politique du Premier ministre, consistant à traiter le groupe terroriste, au détriment d’Abbas et de la création d’un État palestinien, a causé des blessures incommensurables.
Le di-able, c’est celui qui di-vise
Le mot diable vient du grec diabolos (διάβολος), celui qui divise. On retrouve le préfixe di‑, ou dia‑, notamment dans di-viser, dia-mètre, dia-gonale, dia-lyse.
diable vient du grec diabolos (διάβολος), celui qui divise. On retrouve le préfixe di‑, ou dia‑, notamment dans di-viser, dia-mètre, dia-mètre, dia-lyse.
LES RICHES FONT LA GUERRE, LES PAUVRES MEURENT
L’oligarchie financière apatride commence à s’énerver.
L’injection de la potion Pfizer n’a pas fonctionné comme elle le souhaitait, même si on peut déplorer que des MILLIONS de personnes soient tombées dans le panneau.
La guerre contre la Russie ne se déroule pas comme prévu, même si on peut déplorer que des milliers de personnes croient encore que l’Ukraine va damer le pion à la Russie.
L’oligarchie joue son va-tout avec Israël compte tenu du matraquage qu’elle nous inflige depuis 70 ans sur la Shoah. Mais là encore elle va se planter.
Que lui restera t‑il ensuite ?
Excellent article qui remet tout bien dans l’ordre.
Toute guerre est du terrorisme, les guerres en dentelles sont mortes en 1914, début de la modernité dans la boucherie modernisée. Il n’y a pas de guerre propre pour les populations. C’est un concept utilisé par les élites va-t-en-guerre pour se déculpabiliser.
Sauf pour Israël qui bénéficie dans les médias d’une immunité de dommages collatéraux « acceptables ». Autrement dit, ce pays le droit de massacrer des civils, oui mais pas trop.
Il y a les guerres des pauvres avec des pierres (Intifada) ou des couteaux et les guerres des riches avec des F16 et des bombes atomiques. Les riches gagnent au moins en efficacité meurtrière une guerre, celle du massacre de grande ampleur !