Nos dirigeants européens sont-ils des créatures façonnées par les derniers nazis survivants ?

par | 13 août 2025 | 2 Commentaires 

Léon Degrelle - Hitler pour 1000 ans« Hitler ? Il y en a pour 1 000 ans ! ». C’est une phrase pro­non­cée en 1940 par Paul-Henri Spaak, socia­liste, qui fut pre­mier ministre de Belgique. Il est consi­dé­ré comme l’un des « Pères » de l’Europe ; il fut en outre le deuxième secré­taire géné­ral de l’Otan, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, fon­dée le 4 avril 1949.
Hitler pour 1000 ans, c’est aus­si le titre de l’ouvrage d’un autre belge, Léon Degrelle, à l’autre bout du spectre poli­tique, qui fut com­man­deur de la 28e divi­sion Waffen SS Wallonie, qui mou­rut en exil en Espagne en 1994. Il croyait à son idéal et il lui est res­té fidèle pen­dant que tout le monde trahissait.

Cette phrase de Spaak et ce titre du livre de Degrelle qui appa­raissent tous les deux comme une bou­tade auraient-ils une per­ti­nence à notre époque ?

Paul-Henri Spaak

Paul-Henri Spaak
Au mur : por­trait du roi Léopold III de Belgique

Léon Degrelle

Léon Degrelle

Le titre de cet article paraît aus­si être une bou­tade, il est ins­pi­ré par la science-fic­tion et le fan­tas­tique, elle contient cepen­dant une part de vérité.

Utopie, dystopie, uchronie

Chacun de ces mots désigne un genre lit­té­raire proche de la science-fic­tion, de l’anticipation ou du fan­tas­tique, ou les trois à la fois.

Utopie

C’est un mot inven­té en 1516 par l’écrivain Thomas More. Selon le dic­tion­naire de l’Académie fran­çaise, c’est la « concep­tion ima­gi­naire d’un gou­ver­ne­ment, d’une socié­té idéale. Par exten­sion, il se dit d’une Chimère, de la concep­tion d’un idéal irréa­li­sable. »
L’utopie com­mence tou­jours bien, elle part tou­jours d’une bonne inten­tion, comme un rêve d’enfant, peu­plé de peluches, de mots d’amour et d’espérance radieuse et elle finit tou­jours mal.
Il y a des uto­pies « de droite », comme le natio­nal-socia­lisme, ou des uto­pies « de gauche » comme le socia­lisme, natio­nal lui aus­si, mais en même temps uni­ver­sel. Les deux caté­go­ries n’aboutissent qu’à des dic­ta­tures féroces, des bains de sang, des mas­sacres, des tor­tures, des géno­cides, des hor­reurs (Révolution fran­çaise, Révolution bol­che­vique, Révolution maoïste, Khmers rouges, Vietminh, etc.)
L’exemple le plus sinistre et le plus emblé­ma­tique reste encore celui des camps de concen­tra­tion du nazisme, camps qu’il n’a pas inven­tés : ce sont les Espagnols qui sont les pre­miers à avoir construit des camps de concen­tra­tion lors de la guerre d’indépendance cubaine (1895−1898), sui­vis de près par les Britanniques pour par­quer les Blancs d’Afrique du Sud, les Boers, et leurs alliés noirs Bantous entre 1899 et 1921(1).

Uchronie

C’est un genre lit­té­raire qui, selon le dic­tion­naire de l’Académie fran­çaise, est une « œuvre dans laquelle cer­tains faits du pas­sé sont volon­tai­re­ment modi­fiés, de façon à pou­voir envi­sa­ger l’histoire non pas telle qu’elle a été, mais telle qu’elle aurait pu être, le plus sou­vent dans un but phi­lo­so­phique, poli­tique ou moral. ».
L’uchronie va dépeindre une autre his­toire, celle qui aurait pu se dérou­ler dif­fé­rem­ment si telle cir­cons­tance impré­vue avait dévié le cours ini­tial de celle qui s’est réel­le­ment pas­sée.
L’Américain Philip K. Dick a écrit en 1962 un roman uchro­nique inti­tu­lé : Le Maître du Haut Château dans lequel l’auteur ima­gine que la deuxième guerre mon­diale a été gagnée par les forces de l’Axe : Allemagne, Japon, Italie ; l’action se déroule aux États-Unis occu­pés par ces forces, ins­tal­lées à l’Est (l’Allemagne) et à l’Ouest de l’Amérique (le Japon).

Dystopie

Les auteurs de science-fic­tion ont tou­jours fait œuvre de pro­phètes. Les romans de Georges Orwell (1984) ou d’Aldous Huxley (Le meilleur des mondes) décrivent par­fai­te­ment la sombre époque que nous vivons.
La dys­to­pie s’attache à pré­sen­ter les consé­quences funestes de toute idéo­lo­gie. Elle tient donc aus­si de l’utopie, dans ses consé­quences catas­tro­phiques bien pré­vi­sibles.
Selon le Larousse, la dys­to­pie décrit une « socié­té fic­tive sombre et dan­ge­reuse. Le monde dys­to­pique est un monde ima­gi­naire, géné­ra­le­ment sous le contrôle d’un pou­voir tyran­nique et tota­li­taire, ou d’une idéo­lo­gie néfaste. »

Nous res­tons là, pour l’instant, dans la lit­té­ra­ture. Mais, de fait, ces trois termes s’enchevêtrent et se répondent et les auteurs que j’ai cités par­ti­cipent des trois défi­ni­tions dans leurs œuvres. De même que la réa­li­té, car une repré­sen­ta­tion réelle existe qui entre dans cha­cune de ces cases, et nous vivons, nous Européens, dans le cau­che­mar de cette matrice que nous n’attendions pas.

Un cauchemar qui devient réalité

Un cau­che­mar qui inclut à la fois :
• Une uto­pie : le nazisme d’origine qui, comme toutes les uto­pies, se vou­lait une socié­té idéale.
• Une uchro­nie : le nazisme n’a pas dis­pa­ru en 1945, il s’est adap­té pour sur­vivre
• Une dys­to­pie : le natio­nal-socia­lisme s’est tra­ves­ti en accen­tuant ses ten­dances tyran­niques et tota­li­taires jusqu’à deve­nir un cau­che­mar pour les peuples euro­péens.
Ce cau­che­mar s’appelle l’Union euro­péenne.
Il est issu de cinq fac­teurs que nous avons trai­tés plus lar­ge­ment dans des articles pré­cé­dents(2).
• Plusieurs grandes banques et grandes socié­tés amé­ri­caines ont aidé les nazis à prendre le Pouvoir, telles que Morgan, Chase Manhattan (Rockfeller), Ford, General Motors, Standard Oil, etc.
• Les mêmes banques et socié­tés, mais aus­si d’autres banques et socié­tés, mais aus­si des orga­nismes divers éta­tiques ou paraé­ta­tiques (C.I.A, OTAN…) amé­ri­cains ont aidé les digni­taires nazis sur­vi­vants à la fin de la guerre et les ont inté­grés à leurs acti­vi­tés, tel Wernher von Braun, ingé­nieur du IIIe Reich deve­nu direc­teur de la NASA.

• Un grand nombre de ces hauts fonc­tion­naires nazis ont inté­gré les struc­tures de l’Union euro­péenne nais­sante tels Walter Hallstein, ancien pré­sident de la Commission euro­péenne.
• Ces digni­taires ont pro­po­sé à leur suc­ces­sion des jeunes gens qui, pour beau­coup, avaient été for­més par les Américains dans le cadre du pro­gramme « Young lea­ders », ou qui appar­te­naient déjà à des entre­prises amé­ri­caines comme Emmanuel Macron, un Young lea­der deve­nu asso­cié de la banque Rothschild(3).
• Des Français à la solde des Américains ont occu­pé, tout comme les anciens nazis, de hautes fonc­tions au cœur même de l’Union euro­péenne, comme Jean Monnet, consi­dé­ré comme l’un des « pères » de la construc­tion européenne.

L’Union euro­péenne : nous par­lons d’un regrou­pe­ment d’États effec­tué par un orga­nisme qui ne rend de comptes à per­sonne, une assem­blée non démo­cra­tique puisque repré­sen­tée uni­que­ment par des diri­geants non élus, tel que ce tota­li­ta­risme a vrai­ment exis­té depuis la Révolution fran­çaise qui a été l’exemple ini­tial et l’initiatrice de tous les États tota­li­taires qui ont sui­vi et dont j’ai don­né des exemples plus haut.

J’ai consa­cré un cha­pitre, « L’avenir de l’Europe vu par deux Russes », Alexandre Zinoviev (1922−2006) et Vladimir Boukovsky (1942−2019), dis­si­dents à l’époque du com­mu­nisme, dans mon livre La Roue et le Sablier(4), paru en 2015, pour évo­quer leurs mises en garde, fortes de ce qu’ils ont alors vécu.
Boukovsky disait en 2006 : « Il va y avoir un effon­dre­ment de l’Union euro­péenne tout comme l’Union sovié­tique s’est effon­drée. Mais n’oubliez pas que, quand ces choses s’effondrent, elles laissent entrer une telle dévas­ta­tion qu’il faut une géné­ra­tion pour s’en remettre. Pensez seule­ment à ce qui se pas­se­ra s’il arrive une crise éco­no­mique. Les récri­mi­na­tions entre nations seront immenses. Ça pour­rait mener à une explo­sion. Regardez l’immense nombre d’immigrants du tiers-monde vivant main­te­nant en Europe. Cela a été encou­ra­gé par l’Union euro­péenne. Que se pas­se­ra-t-il avec eux s’il y a un effon­dre­ment éco­no­mique ? Nous aurons pro­ba­ble­ment, comme en Union sovié­tique à la fin, tel­le­ment d’affrontements eth­niques que cela donne le ver­tige. […] C’est pour­quoi, et je suis très franc là-des­sus, plus tôt nous en fini­rons avec l’UE, mieux cela vau­dra. Plus tôt elle s’effondrera, moins il y aura de dégâts pour nous et pour les autres pays. Mais nous devons faire vite parce que les euro­crates agissent très rapi­de­ment. Il sera dif­fi­cile de les vaincre. »
Voilà qui paraît être un canu­lar : une struc­ture éta­tique qui res­semble à l’Union sovié­tique mais qui est diri­gée par d’anciens nazis ?
Voici ce que disait encore Boukovsky : « Si vous par­cou­rez toutes les struc­tures et tous les traits de ce monstre euro­péen émer­geant, vous remar­que­rez qu’il res­semble de plus en plus à l’Union sovié­tique. L’Union sovié­tique était un État diri­gé par l’idéologie. L’idéologie d’aujourd’hui de l’Union euro­péenne est sociale-démo­crate, éta­tiste et, en grande par­tie, poli­ti­que­ment cor­recte.»
Curieux mélange des genres : une « idéo­lo­gie sociale-démo­crate » qui, on le voit bien, se serait trans­for­mée en quelques années en un État au-des­sus des États qui le com­posent, une struc­ture tota­li­taire et bru­tale, sans aucune légi­ti­mi­té popu­laire, puisque gérée par des gens non élus ?

Comment en sommes-nous arrivés à cette situation ubuesque ?

Personne n’aurait pu ima­gi­ner que les der­niers repré­sen­tants du par­ti nazi fon­dé par Hitler, ou leurs ava­tars, conquer­raient l’Europe 80 ans après la fin de la deuxième guerre mon­diale, une guerre qu’ils croyaient avoir per­due, et que ce même par­ti nazi rem­pla­ce­rait sur le plan éthique, voire doc­tri­nal, et d’une manière si effi­cace, le par­ti com­mu­niste de l’URSS, au point de le dépas­ser dans tout ce qu’il avait de plus odieux pour des Européens de souche atta­chés à péren­ni­ser leur Histoire, leur ter­roir, leurs cou­tumes et leurs tra­di­tions.
Il est dif­fi­cile d’expliquer d’une manière per­ti­nente les moti­va­tions de ces indi­vi­dus qui ont fait qu’ils ont don­né nais­sance à ce « monstre », l’Union euro­péenne, comme l’appelle Boukovsky.
Les évé­ne­ments qui se sont pro­duits avant, pen­dant et après la deuxième guerre mon­diale ont tel­le­ment mar­qué cer­tains acteurs de ces évé­ne­ments qu’on a vu appa­raître des com­por­te­ments qui res­semblent fort à des patho­lo­gies psy­chia­triques comme cela est arri­vé, par exemple, pour les vété­rans amé­ri­cains de la guerre du Vietnam.

Visconti - Les Damnés

Par le trau­ma­tisme que ces sur­vi­vants ont vécu à la fin de leur épo­pée tra­gique et néan­moins gran­diose – on pense à ce film de Visconti, Les Damnés -, entraî­nés dans une folie méga­lo­ma­niaque, pos­sé­dés par le démon de l’hubris, obsé­dés par la ran­cœur, le désir de revanche, dépour­vus de toute empa­thie pour le monde qui les avait vain­cus en 1945 et où ils étaient contraints de vivre en pro­mis­cui­té avec les popu­la­tions qu’ils vou­laient sou­mettre, ces res­ca­pés de l’enfer ont atten­du long­temps avant de faire subir aux peuples euro­péens une ter­rible ven­geance et de leur faire payer au cen­tuple le prix de leur humi­lia­tion, coûte que coûte, quel que soit le niveau de leurs com­pro­mis­sions avec leurs anciens enne­mis démo­crates ou répu­bli­cains, de gauche ou de droite, qui ne valent pas mieux qu’eux.
On ne peut pas dire que ceux qui ont rem­pla­cé ces vété­rans aux mêmes postes puissent être consi­dé­rés comme des per­sonnes jouis­sant de toutes leurs facul­tés mentales.

Ukraine nazis Stephan Bandera

Kiev : Grande mani­fes­ta­tion publique à la gloire de Joseph Bandera, héros ukrai­nien adepte du nazisme

L’Union euro­péenne est deve­nue une socié­té diri­gée par des psy­cho­pathes, mani­pu­la­teurs per­vers nar­cis­siques, cer­tains à la limite de la folie, tels des Néron ou des Caligula, qui oppriment les peuples qu’ils dirigent, légi­ti­me­ment ou non, mais plu­tôt non, la plu­part des élec­tions, si ce n’est toutes, ayant été tru­quées : on sait les diverses mani­pu­la­tions qui ont été per­pé­trées pour déga­ger cer­tains élus du peuple qui ne plai­saient pas à ce consor­tium mafieux. Nous nous rap­pe­lons com­ment un can­di­dat légi­ti­me­ment élu a été évin­cé pour des motifs fal­la­cieux en Roumanie.

La caste politique occidentiste : au mieux, un agglomérat de déficients mentaux

Mais il semble que toute la classe poli­tique occi­den­tiste(5) actuelle soit atteinte par cette incons­tance et cette incon­sis­tance, voire cette dégé­né­res­cence « cog­ni­tive » :
-tout le monde sait ce qu’il faut pen­ser de l’attitude extra­va­gante (pour le moins) d’un Macron ; nous crai­gnons juste qu’il n’ait l’idée d’appuyer sur un bou­ton rouge qui serait à por­tée de sa main, d’un geste impul­sif.
• Que dire des élu­cu­bra­tions d’un Donald Trump, capable de dire tout et son contraire en l’espace de cinq minutes et de trois pirouettes gro­tesques ?
• Que pen­ser des volte-face constantes d’une Meloni, « pré­sen­tée comme une féroce adver­saire à l’Union euro­péenne, la voi­là désor­mais dans ses décla­ra­tions, pro‑U.E, pro-Euro et pro-Otan. Un virage à 180°, à la vitesse d’une Maserati, qui a déjà été pris lors de plu­sieurs dépla­ce­ments et ren­contres inter­na­tio­nales. » (Xavier Azalbert, 11 août 2023),
• Que pen­ser de l’attitude com­plè­te­ment débri­dée, pos­si­ble­ment sous l’emprise de stu­pé­fiants, des trois Pieds Nickelés euro­péens : Starmer, Merz et Macron, lors de ce mémo­rable tra­jet en train pour Kiev ?
• Que pen­ser de ce voyage d’allégeance à Israël de Jordan Bardella et Marion Maréchal à Tel-Aviv au mois de mars pour sou­te­nir Netanyahou ? Quel inté­rêt y a‑t‑il à sou­te­nir un gou­ver­ne­ment dis­cré­di­té dont deux des prin­ci­paux repré­sen­tants sont pour­sui­vis par la Cour Pénale Internationale de Justice pour crime de guerre et crimes contre l’humanité com­mis dans la bande de Gaza occu­pée et mar­ty­ri­sée(6)?
• J’ai gar­dé le meilleur pour la fin : l’intervention d’Ursula Von Der Leyen en Finlande qui s’adresse à des per­sonnes qui pro­testent contre sa poli­tique en leur disant qu’ils ont « de la chance d’être dans un pays de liber­té d’expression alors qu’en Russie ils seraient arrê­tés ». Juste au moment où le pro­tes­ta­taire est jus­te­ment… arrê­té et déga­gé manu mili­ta­ri par la police !

Quel cré­dit peut-on accor­der aux déci­sions prises par ces hur­lu­ber­lus ? Aucun !
Ce sont des gens qui n’ont pas de « forme » ; avoir une forme, c’est être capable de se tenir debout avec une colonne ver­té­brale, une nuque raide, un cer­veau au-des­sus et un cœur au-dessous.
Voilà donc l’héritage que nous a, en fin de compte, véri­ta­ble­ment trans­mis le IIIe Reich. Il est abominable.
Ce qu’il y a de bien avec une uchro­nie qui se réa­lise, c’est qu’on a eu les deux ver­sions en même temps : la ver­sion his­to­rique qui s’est légi­ti­me­ment réa­li­sée et la ver­sion fan­tas­tique qui s’est aus­si réa­li­sée ; alors, nous avons le choix de conti­nuer avec l’une ou l’autre, ou de créer un nou­veau futur.
Cette Europe sans hon­neur du XXIe siècle qui se vautre dans les miasmes de la déca­dence, valait-elle la peine que les puis­sances qui régnaient alors sur le monde envoient à l’abattoir 60 mil­lions d’êtres humains pour des rai­sons de vil inté­rêt ? Pour faire tour­ner les usines du com­plexe mili­ta­ro-indus­triel des oli­garques d’alors ?
• Cela valait-il la peine de fusiller un poète comme Brasillach qui était un rêveur avec son visage d’enfant aux lunettes rondes, un uto­piste lui aus­si(7), bou­le­ver­sé, exal­té, mais trom­pé, par le roman­tisme du « fas­cisme immense et rouge » (et noir aus­si) et les grandes messes de la jeu­nesse hit­lé­rienne à Nuremberg ?
S’il avait su que ces hommes qu’il admi­rait tant, san­glés dans leurs uni­formes impec­cables, n’étaient, fina­le­ment, rien de plus que ces petits êtres mes­quins et sor­dides qui nous gou­vernent aujourd’hui…
• Cela valait-il la peine que la Russie, si injus­te­ment atta­quée et décriée aujourd’hui, sacri­fie 21 mil­lions de ses enfants, gui­dés par un autre dra­peau rouge – une autre uto­pie – à tra­vers les ruines de Stalingrad et sur les champs de bataille européens ?
• Cela valait-il la peine que les pay­sans et les arti­sans de nos cam­pagnes risquent leur vie pour faire sau­ter des trains de muni­tions, la peur au ventre, pen­dant que femme et enfants atten­daient avec angoisse leur retour à la maison ?
• Cela valait-il la peine que mon père, venu d’Algérie, sacri­fie 10 ans de sa vie, en tant qu’appelé, pour défendre cette France ingrate ?

Tous ces sacri­fices pour obéir à une telle cra­pu­le­rie nau­séa­bonde qui, tout comme de nos jours, se sou­ciait alors fort peu du sort de son peuple…

J’aime citer cette phrase de Emil Cioran qui convient si bien à notre époque : « Est-ce à cette ver­mine que devait abou­tir une civi­li­sa­tion aus­si déli­cate, aus­si com­plexe ? Peut-être fal­lait-il en pas­ser par là, par l’abjection, pour pou­voir ima­gi­ner un autre genre d’homme ? »
C’est ce que j’appelle de mes vœux : un nou­veau futur.
Mais, en atten­dant, le cau­che­mar conti­nue. Jusqu’à quand ?

Pierre-Émile Blairon

Voir l’article de Wikipedia : Camps de concen­tra­tion bri­tan­niques en Afrique du Sud. « Sur près de 145 000 femmes et enfants boers inter­nés dans 49 camps, 27 927 y mou­rurent, vic­times de condi­tions de vie effroyables, aggra­vées par des épi­dé­mies de rou­geole et de typhus. »

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Lire dans nos colonnes : L’Ukraine, ber­ceau et tom­beau des Européens ? du 4 mars 2023

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La Roue et le Sablier, Amazon, p. 210 et suiv. 
Pierre-Émile Blairon - La roue et le sablier - Bagages pour franchir le gué

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J’emploie à des­sein le terme uti­li­sé par les deux dis­si­dents russes dans leurs ouvrages car il est plus pré­cis que le mot « occi­den­tal ».

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Il écri­vait ceci dans Lettre à un sol­dat de la classe 60 : « Le fas­cisme, il y a bien long­temps que nous avons pen­sé que c’était une poé­sie et la poé­sie même du XXe siècle (avec le com­mu­nisme sans doute). Je me dis que cela ne peut pas mou­rir. Les petits enfants qui seront les gar­çons de vingt ans plus tard appren­dront avec un sombre émer­veille­ment l’existence de cette exal­ta­tion de mil­lions d’hommes, les camps de jeu­nesse, la gloire du pas­sé, les défi­lés, les cathé­drales de lumière, les héros frap­pés au com­bat, l’amitié entre les jeu­nesses de toutes les nations récon­ci­liées. »

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Les articles du même auteur

Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’auteur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

2 Commentaires 

  1. Superbe article ! Tout est dit et magni­fi­que­ment dit !!! Merci mon­sieur Blairon.

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  2. Si Monsieur Blairon connais­sait mieux l’his­toire du natio­­nal-socia­­lisme et de l’Allemagne d’a­près-guerre, il ver­rait aisé­ment que cette his­toire de col­lu­sion entre les vain­queurs occi­den­taux de la Seconde guerre mon­diale et les « nazis » est une vaste blague. Ceux qui ont ensuite col­la­bo­ré avec les Occidentaux ne l’ont fait que par oppor­tu­nisme per­son­nel, et aucu­ne­ment par idéo­lo­gie. Les blocs alliés et les banques sou­vent juives ont féro­ce­ment com­bat­tu le natio­­nal-socia­­lisme, ce n’est pas pour le réha­bi­li­ter ensuite. Dans l’Allemagne d’a­près-guerre, de même les natio­­naux-socia­­listes ont été féro­ce­ment pour­chas­sés, détruits socia­le­ment. Certains ont réus­si à échap­per à la mort sociale là encore par oppor­tu­nisme, et parce qu’ils se tenaient poli­ti­que­ment « à car­reau ». De même, ceux qui, comme le géné­ral Paton, auraient bien vu une alliance avec l’Allemagne NS ont été impi­toya­ble­ment neu­tra­li­sés dans leur élan. De même le par­ti de Mme von der Leyen, la CDU, n’est pas en reste dans son obses­sion à voir des nazis par­tout, à les pour­chas­ser, sort que subit actuel­le­ment l’AfD en Allemagne. Tout cela est gro­tesque. À quand un article sur la Terre plate et les reptiliens ?

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