Paisan, mesfisa-te ! Paysan, méfie-toi !

par | 23 novembre 2024 | 1 com­men­taire

Lors des mani­fes­ta­tions de pay­sans du mois de jan­vier 2024, nous avons publié :
Soutien total aux pay­sans
L’enjeu n’est pas seule­ment l’avenir du sec­teur agri­cole, mais il est aus­si civi­li­sa­tion­nel
Les pay­sans sont mal ou pas défen­dus
Quant à ima­gi­ner que les pay­sans seront mieux défen­dus par les par­le­men­taires que par ce syn­di­cat jaune, jugez par vous-mêmes
Paysans des Alpes Maritimes : bien trop gen­tils
Ce cri de détresse, impro­vi­sé, sin­cère, pro­fond, sera-t-il éga­le­ment enten­du des Français ?
Paysan, méfie-toi ! Méfio tè !
Paysan, mon com­pa­triote, membre de ma famille, je te le redis…

Dans ce der­nier article, nous conseillions :

Méfie-toi de tes syn­di­cats et orga­ni­sa­tions soi-disant repré­sen­ta­tives
Méfie-toi des coor­di­na­tions plus ou moins spon­ta­nées
Méfie-toi aus­si des mani­pu­la­tions des flics
Méfie-toi du Crédit Agricole
Méfie-toi des poli­tiques qui sont au gou­ver­ne­ment actuel­le­ment
Méfie-toi des poli­tiques dans l’opposition
Méfie-toi sur­tout des poli­tiques pari­siens
Méfie-toi des poli­tiques locaux
Méfie-toi des fonc­tion­naires
Méfie-toi des indus­triels de l’alimentaire
Méfie-toi des cen­trales d’achat et des grandes sur­faces
Méfie-toi des escro­lo­gistes
Méfie-toi des sirènes du bio
Méfie-toi des faux amis

Paysan, mon com­pa­triote, membre de ma famille, je te le redis. Dans ma langue limou­sine, en occi­tan que j’écris en pho­né­tique, cha­cun com­pren­dra, depuis le Sud en Provence jusqu’au Nord dans les Flandres. N’est-ce pas Régis ?(1). Je te le répète comme on me l’a seri­né moult fois : Méfio tè ! Méfio tè, piti

Aujourd’hui, 10 mois plus tard, c’est pire encore qu’en janvier.

Ces manifestations des paysans n’ont servi à rien,

puisque l’Europe de Bruxelles a conti­nué de négo­cier le Mercosur qui fini­ra d’a­néan­tir l’a­gri­cul­ture fran­çaise.
Ici encore, petit rap­pel de ce que nous écri­vions en novembre 2022(2), il y a donc 2 ans :

Tous les peuples euro­péens qui croient en leur modèle démo­cra­tique, aux sacro-saintes « valeurs » euro­péennes, devraient tou­jours gar­der en tête ce pro­pos de Jean-Claude Junker, l’alcoolique pré­dé­ces­seur d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne :

Ursula von den Leyen - Jean-Claude Junker
« Si c’est oui, nous dirons donc : on pour­suit ; si c’est non, nous dirons : on conti­nue ! »
Cette pen­sée — tota­li­taire et arro­gante — imprègne les ins­tances diri­geantes européennes.

L’Europe de Bruxelles impose son calen­drier : le Mercosur doit être signé par l’Europe, quoi qu’il en coûte ! C’est la feuille de route impo­sée à Bruxelles par les lob­bies finan­ciers glo­ba­listes. Et Michel Barnier est là pour ça : finir d’a­néan­tir l’a­gri­cul­ture fran­çaise. Il a le pro­fil idéal pour cela. Rappelons nous :

En 2009 — il y a donc 35 ans ! — Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture de Jacques Chirac, ne s’oppose pas à Bruxelles qui pro­pose d’élaborer du vin rosé en mélan­geant du vin rouge et du vin blanc(3), alors qu’en France, il est for­mel­le­ment inter­dit de mélan­ger du vin rouge avec du vin blanc pour pro­duire du vin rosé (mis à part le Champagne rosé.
Devant le tol­lé des viti­cul­teurs pro­ven­çaux, notam­ment, il dira : « Que vou­lez-vous… Je n’y peux rien… C’est une déci­sion euro­péenne…» Le ministre de l’Agriculture fran­çais se sou­met­tait déjà en 2009, aux lob­bies bruxel­lois. Depuis lors il a fait une belle car­rière à Bruxelles.
Durant toute sa vie, Michel Barnier n’a ces­sé de sacri­fier la France aux inté­rêts des lob­bies mon­dia­listes qui dictent leurs lois à Bruxelles.

Les pay­sans doivent inté­grer dans leur démarche que tous les élus — à l’ins­tar de Michel Barnier, ancien ministre de l’Agriculture qui a « réus­si » — se foutent pas mal du sort des pay­sans. Et ce n’est pas leurs sui­cides qui les émeuvent. Au contraire cela fait autant de pay­sans de moins !
Notre Premier ministre est gra­ti­fié pour cela par le Système qui lui attri­bue plus de 25 000 euros par mois de retraite (hors ses émo­lu­ments et avan­tages actuels de Premier ministre). La plu­part de nos pay­sans ne gagnent pas cela en une année en tra­vaillant 70 heures et plus par semaine.

Paysans, quand arrêterez vous de vous faire berner ?

Auteur de l’ar­ticle Soutien total aux pay­sans du 24 jan­vier 2024

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Lire dans nos colonnes : « Si c’est non, nous dirons : on conti­nue ! » du 1er novembre 2022
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Les nou­velles règles œno­lo­giques devaient être adop­tées par l’Union euro­péenne à la fin du mois d’avril 2009. Mais la déci­sion est repor­tée au 19 juin 2009, dans l’attente d’un avis de l’Organisation mon­diale du Commerce (OMC). L’OMC doit dire si le mélange de vin rouge et de vin blanc — une pra­tique qui a déjà cours en Australie et en Afrique du Sud — est conforme avec ses règles. Elle a repous­sé son ver­dict jusqu’en juin, à la demande de cer­tains de ses membres dont les États-Unis, a expli­qué un porte-parole de la Commission euro­péenne. [source]


En accep­tant un pro­jet euro­péen auto­ri­sant de mélan­ger blanc et rouge, le ministre de l’Agriculture s’est mis en dif­fi­cul­té pour sa cam­pagne des euro­péennes. [source]

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Massimo Luce

1 commentaire

  1. C’est éga­le­ment la même chose depuis 1980 pour les entre­pre­neurs indé­pen­dants ! Le « Plombier Polonais » a amu­sé beau­coup de monde… Maintenant, les nom­bri­listes, faut dan­ser !!! Chacun son tour…

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